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17-12-2008
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Chronique

Crète : tant qu’il y aura des terres à vendre

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A l’extrême Ouest de la Crète, des associations se battent pour éviter l’apparition d’un énième méga complexe touristique dans une des zones les plus sauvages de l’île.
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Avec plus de 2 millions de touristes par an (essentiellement entre juin et septembre), l’île la plus septentrionale de l’Europe croule sous les projets les plus insensés : une course à la démesure pour répondre à une clientèle en quête d’un dépaysement ensoleillé à moindre coût.

Dernière catastrophe écologique et sociale en date, un projet pharaonique à l’extrémité orientale de l’île, dans la région de Sitia, une des plus sauvages de Crète. Cette région évoque la rocailleuse Libye, les steppes du Moyen Orient et dotées de plages de sables fins magnifiques… et encore vierge de constructions. Voilà de quoi expliquer l’appétit de promoteurs, comme le projet Cavo Sidéro Resort, lancé par des investisseurs britanniques connus sous le nom de Minoan Group.

Une histoire de monastère

De quoi s’agit-il plus exactement ? En bref, le monastère de Toplou (qui possède une grande partie des terres dans cette région) a attribué à Minoan Group, sous la forme d’une sorte de leasing de 80 ans, 2500 hectares de terrain. Sur ceux-ci devraient pousser un ensemble immobilier comprenant 5 villages totalisant 7000 lits, 3 terrains de golf couvrant une superficie de 80 hectares, le tout devant être pleinement opérationnel vers 2011.

Les associations écologistes ont protesté et déposé un recours devant le Conseil d’État arguant du classement du site en Natura 2000 et de l’impossibilité de voir s’installer des golfs dans une zone déjà très sèche. L’écosystème - riche de 300 espèces de plantes aromatiques et médicinales, de la plus grande colonie de faucons d’Eléonore et de la seule forêt originelle de palmiers d’Europe - risque d’en pâtir. L’afflux de travailleurs risque en outre de bouleverser la vie des villages.

Une histoire de monastère

Bien entendu, l’investisseur britannique, soutenu par les autorités grecques, a assuré que son projet était « eco-friendly ». Mais alors qu’à proximité d’autres infrastructures hôtelières sont à l’état d’abandon car peu rentables, que le développement d’infrastructures « all inclusive », provoque une vague de mécontentement croissante au sein de la population locale. Celles-ci sont en effet pénalisantes pour toute une part de l’économie de proximité

Une autre histoire beaucoup plus silencieuse semble se jouer dans l’achat en masse de ces terres. Quelque chose entre spéculations financières et enjeux géostratégiques. C’est cette problématique que devra résoudre le Conseil d’État saisi par un regroupement de citoyens et d’associations pour faire avorter le projet et qui devait être examiné d’ici la fin 2008.

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