Mon premier se déroule en périphérie très lointaine (à plus d’une heure en bus depuis le centre ville dans des conditions de circulation classées vertes). Mon second est à 15 minutes à pied du centre des affaires, à quelques mètres de la plage (qui n’obtiendrait pas le pavillon bleu).

Mon premier accueillera 130 chefs d’État, se targue de s’appuyer sur 1500 bénévoles, propose des navettes en bus gratuites pour rejoindre quelques grands hôtels de la ville. Mon second est organisé par une équipe de 180 bénévoles, visité par plus de 30 000 participants et propose un marché d’artisanat brésilien.

Pour accéder au premier, une accréditation officielle sera indispensable, le passage par les portiques de sécurité sera obligatoire. L’entrée au deuxième se fait par plusieurs passerelles dénuées de tout signe extérieur de contrôle.

Mon premier a pour principaux sujets le développement durable, l’économie verte et la lutte contre la pauvreté. Dans mon second, on parlera de justice sociale et environnementale, de transition énergétique, de souveraineté alimentaire, d’une autre économie.

Mon premier est la conférence internationale sur le développement durable sous égide de l’Organisation des Nations Unies, aussi appelée Rio+20. Mon second est le Sommet des Peuples pour la justice sociale et environnementale et la défense des biens communs. Tout ou presque les sépare. Pourtant les vases communiquent.