Sous la lame de votre tondeuse, la pelouse appelle au secours. L’odeur qui vient chatouiller vos narines est son cri de détresse. Ce signal olfactif permet à une plante croquée par un insecte de se débarrasser du ravageur en attirant son prédateur.
Pour démontrer ce mécanisme d’autodéfense, l’équipe du chercheur en pathologies végétales Michael Kolomiets a observé le comportement des guêpes autour de deux champs de maïs. Dans l’un, la substance qui déclenche la production de ce SOS olfactif, l’acide jasmonique, a été retirée par modification génétique. Résultat, lors d’une attaque de ravageurs les guêpes n’ont pas bronché tandis que dans le champ voisin, où la substance était toujours présente, elles volaient à la rescousse du maïs dévoré.
Ces observations, publiées dans la revue The Plant Journal, confirment un mécanisme déjà observé dans les champs de tabac : attaquée par une chenille, la plante attire une punaise qui fera de l’intru son festin. Chez les plantes, 600 molécules de signalisation de ce type ont déjà été recensées.
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