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Donnez-nous une leçon

Par La rédaction de Terraeco Par Thibaut Schepman Par Prisca Par Jonathan Par Romuald Par Karine Le Loët Par Shabnam Par Guillaume Par Emilie
25-04-2012

Comment j’ai isolé ma maison par l’extérieur

Comment j'ai isolé ma maison par l'extérieur
(DR)
Romuald a réussi à isoler sa maison par l'extérieur. Il nous livre ses secrets et les photos de son chantier pour être imité !

Difficulté ✭✭✭✭

Comme tout le monde, je ne suis pas né dans le bricolage, je faisais bien quelques petits travaux de-ci de-là, mais très basiques. En 2007, l’achat d’une maison des années 1950 m’a fait plonger dedans... jusqu’au cou !

Ecolo dans l’âme (on n’est pas lecteur de Terra eco pour rien !), ma rénovation devait être aussi écologique que possible. Cela n’a pas toujours été possible, mais on a fait du mieux possible. Quand on pense « maison écolo », on imagine d’abord une maison bien isolée et forcément, une maison des années 1950 ne l’est pas. Alors, quand le moment est venu de penser à isoler, nous sommes, comme beaucoup, partis pour faire une isolation intérieure, puis, en réfléchissant un peu, nous nous sommes décidés pour une isolation par l’extérieur. Pourquoi ? Pour les raisons suivantes :

- Nous étions pressés par le temps (arrivée imminente d’un bébé) et finir vite l’intérieur nous rendait la maison habitable, même non isolée,
- L’isolation extérieure peut être réalisée en plusieurs fois, mur par mur par exemple, ce qui permet d’ajuster au mieux son planning et son budget,
- En isolant par l’extérieur, on ne saccage pas l’intérieur, on ne perd pas de surface habitable,
- L’isolation extérieure supprime (ou réduit fortement) les ponts thermiques, c’est comme mettre un manteau, on le met sur soi, on ne l’avale pas !
- Enfin, cela permet de garder les masses lourdes à l’intérieur du volume isolé, vos murs vont donc stocker les calories de chaud en hiver, et les calories de froid en été, le bonheur !

Je vais donc vous montrer, photos à l’appui, comment on peut isoler soi-même sa maison, par l’extérieur, sans forcément être un « pro », il suffit d’être soigneux, de faire les choses bien, et vous allez voir que ce n’est pas si compliqué.

L’image ci-dessous vous montre la maison cobaye (la mienne) qui va voir le grand mur gris, au premier plan, isolé. Nous avons choisi celui-là en premier car il s’agit du mur le plus au nord de la maison, et il a la bonne idée d’être aveugle, ce qui rend les choses plus faciles pour commencer.

Le processus d’isolation est assez simple : on fixe sur le mur une ossature en bois, ces « boîtes » sont remplies d’isolant, et on ferme tout ça avec un habillage joli. C’est résumé bien sûr, mais vous avez là le concept général. Et j’en profite pour faire un petit avertissement : isoler en matériaux écolos c’est bien, mais c’est un souci de « riche » ; l’important est d’isoler, et tous les moyens sont bons. Aussi, j’expliquerai plus loin dans l’article comment on peut faire moins écolo et... moins cher.

C’est parti !

Tout le monde comprendra que le bois c’est bien, mais cela ne fait pas forcément bon ménage avec l’eau et l’humidité. Ainsi il convient d’isoler les parties fortement exposées à l’humidité avec un matériau imputrescible afin de protéger l’ossature à venir. Et si en plus on peut en profiter pour isoler un peu le sol de la maison, c’est encore mieux. Alors on creuse un peu, on « décaisse », dans le jargon, pour préparer la pose de l’isolant en partie basse.

Maintenant on peut commencer à poser l’isolant. L’idée est de remonter jusqu’à 35/40 cm au-dessus du sol afin de protéger l’ossature à venir des remontées capillaires. Nous avons choisi un isolant naturel et donc imputrescible, le liège. Pour faire moins cher, et tout aussi (peut-être même plus) efficace, préférez le polystyrène ou le polyuréthane. Nous collons sur le mur 2 épaisseurs de liège, une de 10 cm, et une de 5 cm, le tout en décalant les joints pour prévenir d’autant mieux les fuites de calories.

Note : On remarquera que nous avons ici la partie facile, car notre déport de toit nous permet de mettre 15 cm d’isolant. Pour les maisons traditionnelles sans déport, que l’on rencontre en Vendée notamment, il faudra envisager des travaux de plus grande ampleur pour rallonger les toits afin de couvrir l’épaisseur d’isolation, pas simple.

Si vous avez un poêle à bois et que vous envisagez de faire une entrée d’air dédiée, c’est le moment d’y penser. C’est ce que nous avons fait, perçage du mur, du liège, et rebouchage avec de l’isolant... pour plus tard.

Pensez aussi à poser vos plaques bien horizontalement, soyez soigneux, précis, etc. Ensuite, on attaque l’ossature proprement dite en commençant par l’ossature périphérique. La « lisse basse » en premier, c’est-à-dire les tous premiers chevrons horizontaux, puis les chevrons aux extrémités du mur. Ici on fixe avec des équerres et surtout, on y va généreusement sur le silicone, le but étant de rendre tout ce montage étanche.

On notera le silicone entre la « lisse basse » et le liège, là c’est pour l’étanchéité à l’air, il faut prévenir les fuites de colories. Après, c’est simple, on perce les chevrons, on fait les repérages sur le mur et on fixe ces chevrons directement en vissant au travers. Un chevron tous les 60 cm, et ça donne une ossature qui prend forme !

Ici c’est du bois d’ossature, un moyen de faire moins cher est certainement d’utiliser du bois de charpente. J’avoue ne pas avoir étudié cette solution, mais je le ferai certainement pour mon prochain mur. Une fois l’ossature terminée, c’est ici que les solutions diffèrent selon l’isolant choisi.

Isolation en panneaux

C’est le moment de remplir l’ossature avec vos panneaux, c’est facile, il suffit juste de les découper très légèrement trop grands pour qu’ils remplissent le vide au mieux. Un exemple sur un autre mur que nous avons isolé est là :

On voit que les petits compartiments ont été remplis, ici de laine de bois. La solution non écolo : utiliser des panneaux de laine de verre GR (grande rigidité) ou laine de roche. Côté écolo, il convient de penser aux panneaux de laine de chanvre/lin qui peuvent être produits localement (nous avons trouvé un fabricant en Vendée par exemple).

Isolation en vrac

Pour remplir l’ossature avec un matériau en vrac, il convient au préalable de fermer cette ossature. Ici nous avons utilisé des panneaux rigides de laine de bois haute densité, ça s’emboîte tout seul, ça ajoute un peu d’isolation (ils font 25 mm) et ils ont une fonction « pare-pluie », c’est à dire qu’ils vont protéger l’isolant contre l’humidité. Solution moins chère : utiliser des films « pare-pluie », en rouleaux. Faciles à poser et pas chers, mais probablement moins durable.

Maintenant, il convient de remplir l’ossature et là, tout dépend de votre choix. Nous avons choisi une solution pas chère et écolo (c’est si rare qu’il faut le souligner) : la ouate de cellulose à insuffler. Par contre, il faut utiliser une machine spéciale pour remplir vos « boîtes », on va voir ça.

Etant donné que l’on va maintenant insuffler de la ouate dans ces « boîtes », il convient que tout soit bien étanche, sinon... vous aurez l’impression qu’il neige ! Ce qui signifie de bien calfeutrer tous les petits trous comme ceux que l’on voit autour des chevrons de la charpente sur l’image qui suit.

Ensuite on insuffle, et pour cela, pas d’image. Avec une scie cloche, on fait un trou dans chaque « boîte », tout en haut, trou d’un diamètre suffisant pour y faire passer le tuyau d’insufflation. Puis place à la machine. Nous en avions loué une qui tient dans le coffre d’un monospace standard.

C’est très simple à utiliser, il faut juste bien veiller à doser la ouate aux alentours de 60 kg/m3 sinon, ça va se tasser avec le temps. Pour doser, c’est facile : + d’air = moins de matière = densité plus forte, - d’air = moins de matière = densité plus faible, car c’est l’air qui, en poussant la ouate, va la tasser.

Ensuite, et pour chaque boîte, le processus est le même :
- on entre le tuyau jusqu’à ce qu’il touche le fond
- on insuffle jusqu’à ce que le tuyau se bouche (ça s’entend très bien)
- on retire le tuyau de 50 cm environ
- on insuffle... et ainsi de suite.

Il faut donc être 2 pour insuffler, une personne qui alimente la machine en ouate, une qui manipule le tuyau et se charge de l’insufflation. Et là, normalement, si votre montage n’est pas étanche, vous le verrez tout de suite, la ouate volera partout !

Comment vérifier si la ouate a la bonne densité ? Certains font des essais dans des grandes poubelles et prennent des carottages. Pour notre part, nous avons procédé plus simplement, nous avons simplement calculé le volume de chaque « boîte », puis calculé la masse de ouate par « boîte » et la masse totale en additionnant le tout. Enfin nous avons simplement vérifié que la masse de ouate effectivement insufflée correspondait bien à celle calculée.

Pour ce grand mur de presque 40 m2 et pour 120 mm d’épaisseur de ouate, nous avons mis un peu plus de 4h pour insuffler. C’est assez rapide. Je n’ai plus les chiffres en tête, mais la masse totale insufflée correspondait assez bien à notre calcul.

A ce moment-là, votre mur est isolé ! Reste maintenant à l’habiller. Pour cela, nous avons choisi un matériau écolo, le bois, et comme on est un peu fainéants sur les bords, nous ne voulions pas avoir à le traiter périodiquement. En acceptant que le bardage devienne gris avec le temps, quelques essences peuvent rester en l’état sans traitement : le cèdre, le mélèze et le douglas sont les plus connus. Le cèdre est connu sous l’appellation « Red Cedar » car il vient la plupart du temps du Canada... pas très écolo tout ça. Mais, on trouve des producteurs en France, ce fut notre choix.

Mais, nous devons d’abord préparer la pose du bardage. Pour cela, on va clouter des tasseaux sur le mur, d’environ 25 mm d’épaisseur. Ces tasseaux servent à ventiler le bardage. La pose des tasseaux (du simple bois de charpente) est simple, il convient juste de veiller à maire une petite pente pour l’écoulement de l’eau qui pourrait éventuellement passer derrière le bardage. Une fois les tasseaux posés, on pose le bardage. Et le résultat est plutôt sympa.

Un bardage bois coûte entre 40 et 80 euros/m2. Pour des solutions moins chères, on peut s’orienter vers du bois composite, du bois à peindre, voire à du bac acier dont le coût de 10 euros/m2 est quasi imbattable.

Quelques conseils pour se lancer dans de tels travaux :

- Être au moins 2, c’est fou comme en matière de travaux 1+1 ne fait pas 2, mais bien plus que ça encore, donc être 2, c’est le minimum

- Avoir de bon outils, une bonne visseuse, ça coûte cher, si vous en achetez une à 40 euros et qu’elle vous lâche, c’est du temps perdu pour vous et les gens qui vous aident, donc ayez les bons outils, et si vous le pouvez, doublez les, 2 visseuses, 2 perceuses, 2 scies sauteuses, ... c’est autant de temps gagné parce qu’on peut laisser un appareil en haut de l’échafaudage et un en bas, par exemple (et je ne parle même pas des mètres, crayons...)

- planifiez votre « session » de travail, faites l’inventaire des étapes, listez les matériaux que vous avez déjà, ceux que vous devez acheter, dimensionnez ce qui doit l’être, faites des dessins...bref, des travaux se préparent à l’avance,

- Achetez tout avant de commencer. Cela peut paraître bête, mais ce sera d’autant de temps de gagné pour vous et vos comparses, vous serez plus efficace,

- N’achetez pas du bas de gamme, que ce soit pour des vis, des clous, des embouts de perceuse... Achetez les marques spécialisées, si elles existent, c’est qu’elles font du matériel reconnu pour ses qualités

- Formez-vous, savez-vous comment je me suis formé à ça ? Sur Internet, j’ai parcouru des forums et lu des bouquins, c’est tout ; après un peu de logique, comprendre par exemple comment l’eau va s’écouler à un endroit précis, et vous voilà armé pour affronter de tels chantiers, vraiment, c’est pas si compliqué !

Contrairement au slogan de Terra eco, loin de moi l’idée de donner une leçon, mais si cet article peut vous donner le courage de vous lancer, alors il aura atteint son but.


Merci à Romuald, lecteur responsable de Terra eco, pour ce récit

Le projet « Donnez-nous une leçon »

Rois de la bricole, amoureux du « Do it yourself » et champions des fourneaux, nous avons besoin de vous. Vous êtes capable de recycler un jean troué en sac à main ? Vous connaissez un moyen de réparer les cafetières ? Dévoilez-nous sans tarder vos bonnes idées. Envoyez-nous vos astuces à l’adresse suivante : vostuyaux@terraeco.net

En quelques mots, décrivez-nous les étapes, le coût et les outils nécessaires, si besoin à grand renfort de photos ou de dessins. Nous les publierons sur ce blog. Et, puisque nous sommes pas vaches, les dix premières réponses seront récompensées. —

COMMENTAIRES ( 33 )
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  • Salut à tous, bravo pour ce tutos !

    J’habite dans le 44, est ce possible de venir voir le résultat car je souhaite faire la même chose ?

    Amicalement.

    19.12 à 10h22 - Répondre - Alerter
  • Merci pour vos conseils, j’ai fait l’isolation extérieure(PSE) de ma maison (datant de 1908) avec mon frère et un ami.
    Nous avons acheter les matériaux sur internet ( http://www.dtbfrance.com ). Nous avons pu négocier le prix en les appelant.

    26.11 à 17h54 - Répondre - Alerter
  • faut til absolument creuser autour de la maison pour isolation extérieure et quel supplément de prix et qui s’en occupe ??

    JOELLE

    22.11 à 11h14 - Répondre - Alerter
  • bonjour,
    comment fais tu pour éviter tous les ponts thermiques que tu as crée avec ton ossature bois verticale ?

    30.07 à 12h04 - Répondre - Alerter
  • perdre de l’argent pour faire n’importe quoi et en plus le publier,ces photos,et ce travail ne rentrent pas dans les règles d’isolation par l’extérieur,j’invite tous les internautes à se renseigner auprès de professionnel ou dans des salons liés à l’isolation pour comprendre comment isoler sa maison par l’extérieur.

    4.01 à 08h39 - Répondre - Alerter
  • Bonjour !je cherche quelqu’un qui pourrait m expliquer comment je peux isoler un vieux mur d ancien lambri extérieur terminé en bas par un mur béton dont le joint est porreux et ou l’eau de pluie qui dégouline le long du lambri s infiltre dans la maison et qui abime le bardage intérieur et coule sur la gaine electrique si vvous pouvez m aider ce serait vraiment super sympa car je suis vraiment embêtée et je n ’ai pas de gros moyens ! merci d avance

    23.11 à 17h59 - Répondre - Alerter
  • bonjour ,
    j envisage de faire une isolation par l exterieur +avec bardage
    sur une surface de 140m2.
    quel materiaux utiliser pour une isolation r3,70 et quel montage et section utiliser ??? environ quel montant envisager
    pour ce chantier ??? merci de vos reponses

    18.08 à 16h47 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    j’ai une maison dite " Phénix" quelle est la meilleur solution pour effectuer son isolation extérieur, sachant qu’il y a une armature métallique, et que les panneaux en béton sont visés et sont d’une ép. 2 a 3 cm.
    Merci de vos réponses
    Pascal

    29.07 à 22h56 - Répondre - Alerter
  • Slt,

    J’aimerai faire la même chose ayant les mêmes problèmes.

    Merci beaucoup

    5.10 à 10h38 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    Comment avez-vous isolé vos murs sur l’épaisseur aux niveaux des fenêtres qui sont posées en applique intérieure si je ne me trompe pas svp ?

    Merci pour cet article intéressant au passage !

    17.09 à 00h01 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Commentaire un peu tardif, mais je n’ai lu votre article qu’aujourd’hui.

    Mon message concerne la protection du bardage. Cette protection peut sans doute être réalisée avec une peinture à l’ocre naturel, non toxique. Cette peinture est à base d’eau, de farine (!), d’huile de lin, et de terre d’ocre rouge. On obtient une peinture à haute résistance aux ultraviolets et aux intempéries, très peu chère (quelques euros le litre), utilisée depuis longtemps. L’inconvénient est la couleur obtenue, ocre rouge, qui n’est pas du goût de tout le monde. Pour plus d’infos, consulter le site http://www.terresetcouleurs.com/

    Merci d’avoir fait partager votre expérience.

    28.07 à 09h53 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Je voudrai acheter un moule à briques écolo ( briques modulables). La Sté Sahara Téchnologie au Brésil en fabrique, mais je voudrai si des gens ici en France, ou en Europe s’en servent. Je voudrai d’abord voir avant d’en acheter. Y aurai-t-il une Société ici en France, en Europe qui en vend ?
    Merci à toute personne qui pourrai me répondre...

    18.05 à 18h36 - Répondre - Alerter
  • Dazed : Pas terrib’

    Il y a des ponts thermiques à chaque fois que le bois est fixé au mur (absence d’isolant). De plus l’isolant a besoin de respirer (pour evacuer l’humidité venant du mur ou de l’extérieur) et il n’y à pas de ventilation haute et basse. C’est pour cette raison qu’il y a un profilé anti-rongeurs en bas des bardages. Je vous conseille le site d’Isover pour la mise en oeuvre. Possibilité d’adapter leur système de fixation (équerres pour décaler le bois du mur) pour d’autres isolants (efigreen....).

    16.05 à 22h47 - Répondre - Alerter
  • Nul...Un bardage bois coûte entre 40 et 80 euros/m2. Pour des solutions moins chères !!! a ce prix là, une société le fera tranquillement lolllllllllllllllllll

    2.04 à 22h52 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    merci pour ce descriptif détaillé, on aurait bien aimé voir une photo de l’isolation terminée avec le bardage bois....si possible.
    merci

    10.02 à 19h04 - Répondre - Alerter
  • Mais comment on isole une maison neuv ?

    6.02 à 14h24 - Répondre - Alerter
  • salut Romuald,

    Bon boulot de ta part et merci de nous faire partager ce projet !
    Je compte justement faire la même chose sur ma maison,

    Quelle section de chevron as tu utilisé pour ton ossature ? (je pensais que 5cm sur 5cm était suffisant...)

    As tu rencontré des problèmes pour les "points singuliers" (Ouvertures, appui fenetres...) ?

    As tu rencontré d’autres difficultés ?

    merci bien

    17.01 à 14h34 - Répondre - Alerter
  • Bonjour et bravo à Romuald, l’initiateur de cet article.

    Faire partager sont expérience, son savoir de façon très concrète et pratique est essentiel.

    Quelques petites réflexions à la lecture du document :

    1)" le bois c’est bien, mais cela ne fait pas forcément bon ménage avec l’eau et l’humidité".

    Quand on a des bois susceptibles d’être en contact avec l’humidité, voir l’eau, le mieux est de prendre des bois de classe 3 ou 4 (attention aux traitements en séchoir qui peuvent faire perdre le classement). Le douglas, par exemple, souvent utilisé pour les maisons à ossature bois, est de classe 3. C’est a dire qu’il supporte une humidité fréquemment supérieur à 20% (voir ci joint :http://www.moboa.fr/les-bois-de-str...). Cependant le principe avec lequel on doit travailler c’est de concevoir le bâti de façon à protéger toutes les parties de la structure au maximum de la pluie (ça tombe sous le sens mais c’est mieux de le dire). Les déports de toitures ne sont donc pas inutiles ! D’autre part, il faut savoir que le bois posé verticalement a plus de durabilité qu’horizontalement. On évite donc le bardage horizontal !

    2) Et si en plus on peut en profiter pour isoler un peu le sol de la maison, c’est encore mieux".

    L’idéal est de couvrir au maximum sur toute la hauteur de la fondation. C’est souvent 60 cm. En plaque décalées ( comme c’est proposé) où en système bouveté ( languette / rainure) pour supprimer les ponts thermiques.

    3) Bardage-ventilation des parois :

    Pour la ventilation derrière bardage, il est préférable de choisir des ventilations verticales. En effet, on profite alors de l’effet cheminée (l’ air chaud monte ) qui fait une ventilation naturelle. Cela implique des entrées basses et hautes protégées par des grilles pour les insectes et impuretés au haut et bas des murs. On a tendance à faire des lames d’air trop fines ( l’épaisseur d’un liteau de dimension courante d’environ 3 cm). Ce n’est pas suffisant pour amorcer l’effet cheminée surtout si la maison n’a pas d’étage . En vertical, il est préférable d’avoir 6 cm. Cela correspond, en gros, à un chevron . (voir nota ci-dessous). En toiture, se sera plutôt 10 cm pour une pente à 30%. Si le toit est plus plat, la lame d’air sera augmentée. La sortie d’air se fera en sommet de toiture à l’aide d’un dispositif adéquat. En cas de bardage bois, afin de le faire si possible vertical, pour des raisons de durabilité, cela nécessite un contre lattage (1er rang de tasseau / chevron, vertical, le deuxième horizontal).

    Nota : « un mur dont le bardage à l’extérieur est à 60 °C se retrouve sur la face externe de la paroi qui est à 6 cm derrière , en ventilation amorcée, à seulement 30°C ».(extrait des notes de stage sur le bioclimatisme avec JP OLIVA en 2009 à Aix en Provence)

    Voili, voilà ! en espérant avoir contribué à faire avancer le schmilblic !

    Et n’oubliez pas « on ne lâche rien ! »

    Jojo de Châteaurenard en Provence

    (formation à l"écoconstruction et au bioclimatisme)

    4.11 à 11h20 - Répondre - Alerter
  • Bravo, j’ai refait deux maisons moi meme, mais il me manquait des elements pour isoler par la suite de l’exterieur, bon boulot, bon article, on sent le gout de l’entrepreneur, encore bravo

    1er.05 à 19h01 - Répondre - Alerter
  • Bonjour, pouvez-vous donner le coût du matériel et une estimation du coût au m2 ?
    Quel est votre système de chauffage et avez-vous des résultats chiffrés en terme d’économie d’énergie avant/après la pose de l’isolation ? Et en terme de sensation de confort ?
    Merci d’avance pour ces précisions.

    25.04 à 23h30 - Répondre - Alerter
    • Bonjour,
      J’avais calculé à un moment le coût au m2 et, de mémoire, j’arrivais à 70/80 €, dont la moitié pour le seul bardage. Il y a donc moyen de faire beaucoup moins cher (bardage bac acier/film pare pluie/isolant traditionnel).

      Côté confort, c’est très sensible. Pour information, le mur parallèle à celui de la rue, et qui donne sur le jardin, n’est pas encore isolé. Les jours de froids, il y a 2.5°C d’écart au pied du mur, à l’intérieur de la maison, entre celui qui est isolé et celui qui ne l’ait pas. L’inertie thermique est très importante, fin août 2011, il a fait plus de 30° dehors, en fermant tout, nous n’avions que 22/23° dans la maison. Le gain en confort est vraiment très important.

      Le chauffage de la maison est électrique (radiateur à bain d’huile), mais il y a un poêle à vois au RDC. Nous sommes passé de 5 à 2 stères de bois par hiver et avons diminué la facture d’électricité de 40%. Mais cela comprend aussi l’isolation des combles, et du garage, voyez sur mon blog.

      Ca vous convient ?

      26.04 à 13h14 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Comme indiqué, je ne suis pas "pro", je n’ai donc pas étudié toutes les situations, juste celles qui me concernaient. Je ne peux que chaudement vous recommander d’aller sur le forum de Futura Sciences : http://forums.futura-sciences.com/h...

    Vous y trouverez certainement quelqu’un qui a isolé une maison sans déport.

    Si vous voulez plus d’info sur cette maison, je vous conseille d’aller voir le blog qui lui est dédié : http://reno-ecolo.blogspot.fr/

    Je peux répondre à vos questions ici ou sur le blog.

    25.04 à 14h50 - Répondre - Alerter
  • Effectivement, et des détails sur les finitions. Et comment on fait si on n’a pas d’avancée de toit de l’épaisseur nécessaire ?

    25.04 à 13h47 - Répondre - Alerter
    • arreter l’isolation 3 cm avant la goutiere et faire avec une bande de zinc un double equerre qui se termine part un bourlet le faire part un artisan ou louer une plieuse et une rouleuse et une griffe pour couper les bandes chez kiloutou. et le fixer en haut de votre bardage ok n’oubliez pas de couper les angles des bandes de zinc avant de les roulees comme cela vous pourrez les emmenchees l’une dans l autre et le haut de votre bardage sera protege pour longtemps

      4.12 à 18h01 - Répondre - Alerter
  • on aurait bien voulu une photo de la maison finie !

    25.04 à 12h02 - Répondre - Alerter
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