Dans la forêt sèche du nord-ouest du Pérou, au pied de la cordillère des Andes, se dresse le mont Chaparri. Après des décennies de déboisement intensif et de chasse à l’ours – dont elle vendait la bile –, une communauté paysanne de 500 familles s’est déclarée « communauté écologique » et a profondément changé son mode de subsistance. Sur son territoire, transformé en réserve naturelle, elle protège et réintroduit des espèces menacées, comme l’ours à lunettes ou le condor des Andes. Soutenue par des scientifiques occidentaux et grâce à l’agropastoralisme et l’agrotourisme, la communauté répond à ses besoins et tient tête aux grandes compagnies minières. La réserve prouve qu’il est possible d’allier sauvegarde de la nature et développement humain, contre l’idée occidentale de « naturalité », l’idéal d’une nature vierge qui motive souvent les projets de préservation menés sur ces territoires écologiquement fragiles. —
Chaparri : les sept ours de la montagne sacrée, de Nathalie Granger-Charles-Dominique et André Charles-Dominique. En salles le mercredi 7 mai.
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