Ces deux semaines de débats organisés à Poznan (Pologne) par l’UNFCCC [1] doivent jeter les bases d’un nouvel accord international sur le climat. Le protocole de Kyoto, signé fin 1997, arrive à terme en 2012. Or pour beaucoup, Kyoto est un échec. La tentative était belle mais trop peu ambitieuse... Outre le refus de l’Amérique de Bush de signer le protocole, c’est la place des pays en développement qui est aujourd’hui questionnée. En effet, depuis 2007, ces derniers sont responsable de plus de 50% des émissions de GES [2] mondiales, mais ils ne sont pas contraints par les objectifs de Kyoto. Seuls 38 pays industrialisés sont tenus à une réduction globale de 5,2 % de leurs émissions de dioxyde de carbone d’ici 2012 par rapport à celles de 1990.
Geler le réchauffement
Pour leur défense, les pays en développement font valoir un certain "droit à polluer", comme celui que se sont arrogées les nations industrialisées depuis deux siècles. Mais l’heure est à l’urgence : les experts parlent d’une réduction nécessaire de 80% des GES d’ici à 2050 pour éviter la catastrophe. Au minimum. Objectif de Poznan : trouver un accord robuste incluant le plus de signataires possible pour l’après-Kyoto. Ce rêve pourrait voir le jour grâce au changement de président américain qui a multiplié les déclarations "vertes" depuis son élection. La bonne volonté d’Obama pourrait exercer une douce pression sur les pays en développement, aux premiers rangs desquels la Chine, l’Inde et le Brésil.
L’Europe reste quant à elle très divisée. La France, qui préside l’Union européenne, aimerait jouer la bonne élève et table sur un effet Borloo pour faire rentrer les cancres dans le rang. L’Espagne, l’Italie et la Pologne, très décriées pour leur absence d’initiatives, devraient se faire tirer les oreilles.
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