Ils ont l’air fin à téter du matin au soir. Moi, j’ai envie de leur coller des baffes, aux adeptes de la cigarette électronique. Ce ne serait pas mon problème si la vapoteuse n’était pas en train de conquérir les espaces désertés par la cibiche : le musée, le train, le restaurant et même le bureau. Nombre de collaborateurs vapotent en pleine réu ! Avant, ils fumaient moins ! C’est que j’étais habituée à les voir souffrir dehors, les fumeurs…
La clope électronique, c’est l’effort du pauvre. « Je ne fume pas, je vapote », s’entend-on seriner. « Je ne sais pas m’arrêter, alors je continue… » T’es surtout resté bloqué au stade oral, mon vieux. Tu tètes comme je biberonne. Sauf que tu n’as aucun courage dans ton addiction : tu préfères l’aspartame au sucre, la copie à l’original. Et puis les parfums… C’est une farandole de gerbes en perspective qui est proposée : fruit de la passion, barbe à papa et même tabac !
Et chaque vapoteur est devenu spécialiste du tabagisme. Sans forcément connaître les composants de ce qu’il s’envoie dans les bronches, il reste persuadé que c’est « moins nocif que le tabac ». Sauf que, selon la Haute Autorité de santé, « les études internationales sont aujourd’hui trop limitées pour qu’on puisse recommander les cigarettes électroniques comme un outil d’aide à l’arrêt du tabac ». Entre 8 et 9 millions de Français l’ont déjà essayée, 1 à 2 millions l’ont adoptée. Qu’ils crèvent tous ! —
Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui au bas de cet article.
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