Pour la rentrée, je vais m’énerver sur une cible facile : la télé. Oh, pas l’objet, qui s’avère positif quand on sait s’en servir, mais ce qu’il contient : les programmes et leurs animateurs. Je ne piperai mot sur les pubs dont l’unique objet est de fabriquer des cons, des sots et des mateurs, pour mieux m’intéresser aux émissions. Depuis quelques saisons, le petit monde cathodique est tenu en haleine, au sortir du printemps, par le devenir des animateurs. Dans ces moments-là, on parle rarement de contenus éditoriaux, mais plutôt d’avenir pour telle ou telle tête connue. Massenet, Hanouna, Denisot, De Caunes, Ferrari, Lumbroso, Courbet… Mais que vont-ils devenir, mes aïeux ? Le téléspectateur saura-t-il retrouver son chouchou dans le dédale de chaînes dont il faut désormais remplir les cases horaires ? Les présentateurs passent d’une émission à l’autre sans être attachés à ce qu’ils animent. Ainsi, l’audimat impose sa triste loi et ses inepties à base de chansons, divertissements, coaching, jeux avec argent à la clé, connerie-réalité, etc. La place et les moyens dévolus à l’info, aux documentaires et aux investigations perdent du terrain – aussi dramatiquement que nos neurones disparaissent. Ne vous méprenez pas : je ne dis ça que parce que ma « Minute nécessaire » (1) n’a jamais été retenue par les décideurs de la télé. Grrrrmmppfff. —
Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui au bas de cet article.
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