Voici venu le temps des vacances, bande de feignasses, et je ne peux m’empêcher de penser au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Quoi, c’est pas fait ? Vous êtes naïfs ? Pour moi, c’est plié. C’est le bébé du nouveau Premier ministre, vous croyez vraiment qu’il va virer sa cuti après trente ans de couvade ? Il a beau être sérieux, bosseur et « normal », Jean-Marc Ayrault défend ce projet débile, polluant, dépassé, cher et inutile (ce qui ne gâche rien). Voilà un dossier qui me fait penser d’office que c’est foutu : on a écopé d’un gouvernement qui fouette le XXe siècle. Vous savez, là où « progrès » rime avec « croissance » et où le « toujours plus » reste un putain de leitmotiv.
Si je n’étais pas énervée, je serais déprimée. Notre-Dame-des-Landes, plus passéiste, tu meurs ! On l’a défendu pour accueillir le Concorde des années 1970 (mouarf, vous voyez le New York–Paris se poser… à Nantes ?), puis pour délester les aéroports parisiens (re-mouarf), créer des emplois (triple poilade)… Ce qui est sûr, c’est que la douloureuse d’origine – 560 millions d’euros – sera probablement multipliée par le nombre Pi (c’est ainsi pour toutes les infrastructures), que Vinci sera aux manettes et que 240 hectares seront artificialisés. Je croyais qu’on devait se diriger vers une transition énergétique. Perso, je m’y rends à vélo. —
Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui au bas de cet article.
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