S’il y en a un qui me les brise, c’est bien notre Monsieur gouda national, j’ai nommé François Hollande. Il me les brise avec ses plans d’austérité en bandoulière, mais surtout, je lui en veux, en bon républicain qu’il est, d’être en train de me confisquer mon premier tour de l’élection présidentielle. Dix ans après le traumatisme d’avril 2002, le camp Hollande a choisi la stratégie du bonobo : « Baisons-nous les uns les autres. » En langue politique, on dit : « Rassemblons-nous. » Après Europe Ecologie - Les Verts, il tend la main à François Bayrou ? Le candidat de la gauche veut acculer Eva Joly, la pousser à l’abandon ? C’est de la politique politichienne : les Verts n’ont plus le sou, il leur faut des députés, alors vite, un accord qui n’engage que ceux qui y croient, et on n’a plus besoin de candidate ! On va me dire : « Pour une fois qu’il y a un accord Verts-PS ! » J’ai envie de répondre que le rose et le vert, ça donne du caca d’oie. D’abord, Hollande se fout de la question nucléaire, comme il se fout des questions écologiques tout court. Il a dit un truc sur Durban ? Non. Ah, pardon ! Il est allé visiter le salon Pollutec ! Sur l’agriculture ? La biodiversité ? Ce n’est pas sérieux. Comment peut-il concilier sa culture, profondément « croissanciste », et défendre une transition énergétique et sociétale basée sur la sobriété ? Il n’y a pas à tortiller : Hollande est un homme politique du XXe siècle, avec des réseaux du XXe siècle – Oursel, Proglio, Margerie – et un logiciel du XXe siècle. —
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