Bridget Kyoto déteste les ONG vertes

Ça y est ? Les valises sont prêtes ? L’A380 peut décoller ? Les ONG écolos du monde entier s’envolent pour Durban et la grande causerie climatique inutile de l’année. C’est bien l’Afrique du Sud, c’est à deux pas de l’Europe. Pour chaque négociateur, cela représente 4 tonnes de CO2 l’aller- retour. Qu’importe, en matière de négos climatiques, le leitmotiv, c’est « faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Y compris les ONG. Mais au fait, à quoi servent- elles ? Je veux dire, en vrai ? Elles alourdissent leur bilan carbone sans peser dans les discussions, elles enchaînent les communiqués de presse sans tout dire, et proposent toujours les mêmes trucs inacceptables qui font marrer les négociateurs – en gros, filer du fric aux pauvres.

Et le pire, c’est qu’elles y croient, ou font semblant d’y croire. Ben oui, à les écouter, il suffirait que les pays s’engagent à réduire leurs émissions de CO2 pour régler le problème. Mon œil ! Depuis Kyoto, c’est le contraire : ils battent des records, on dirait la World Cup du carbone. Si elles étaient indépendantes, les ONG nous le diraient que c’est foutu. Elles déboulonneraient le système. A la place, elles veulent sauver des bouts d’accord, pensant que c’est toujours mieux que rien... et perpétuent l’irresponsabilité générale. Elles nous font signer des pétitions sur Internet, collectent des fonds auprès des entreprises, des gouvernements, et des pauvres cloches comme nous. Puis elles achètent des cachets d’aspirine pour essayer de soigner le cancer général. A ce stade, ce n’est même plus dommage. C’est drôle. Méchamment, même.