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11-06-2009

Boulot, métro, bobo

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Boulot, métro, bobo
 
Un salarié sur quatre se dit stressé. Et même très stressé pour 13% d'entre eux. C'est le résultat du sondage de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) publié en partenariat avec l'institut CSA.
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Au premier rang des victimes, les CSP+ et les cadres dirigeants : 47 et 57% de ces catégories se disent sujettes à la fatigue, aux tensions musculaires ou aux troubles du sommeil, symptômes caractéristiques du stress. Les femmes, dans 41% des cas, se disent victimes d’un stress construit au détour du bureau et de la maison, contre 32% des hommes. "Elles portent deux journées de travail, rappelle Jean-Baptiste Obéniche, directeur général de l’Anact. On sait aujourd’hui qu’une femme qui a un emploi à temps partiel, travaille en réalité plus qu’un homme qui a un emploi à temps plein. Car c’est le plus souvent elle qui va chercher les enfants à l’école, s’occupe des tâches domestiques..." Dans les rangs des plus zens, à l’inverse, les employés des très petites entreprises. 68% d’entre-eux ne se sentent pas stressés. Bref, il ne fait pas bon être une femme dirigeante dans une grande entreprise !

Mais qu’est ce qui taraudent les salariés ? La multiplicité des tâches à accomplir, une rémunération trop basse, le manque de reconnaissance mais aussi les rapports avec la hiérarchie et les changements de tout poil sont parmi les causes les plus citées. Et une fois le ver dans le fruit, ils sont 91% à “faire avec" et 76% à se ressourcer dans des activités personnelles. Tandis que 48% font "comme si de rien n’était". 26% se tournent malgré tout vers leur médecin traitant tandis que 14% suivent carrément un traitement médical pour cause de stress.

"Le stress n’est pas encore considéré comme un phénomène anormal. Si les personnels d’encadrements sont stressés, on dit souvent que ça fait partie de la noblesse du métier. Il y a trente ans, on considérait aussi normal de porter des sacs de 50 kg dans le BTP mais ce n’est plus vrai aujourd’hui. Mais on n’est pas obligé d’être stressé", souligne Jean-Baptiste Obéniche.

Le rapport a ouvert la semaine pour la qualité de vie au travail qui se tiendra jusqu’au 19 juin. Son objectif ? "Diffuser le plus largement initiatives et bonnes pratiques pour améliorer la situation des salariés et l’efficacité des entreprises." Au programme un forum parisien sur le stress et des débats, manifestations, films diffusés aux quatre coins de la France.

A lire aussi dans Terra eco :
- Le télétravail sauvera-t-il la planète ?
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