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2-07-2010
Mots clés
Santé
Eau
Asie Et Océanie
Reportage

Bangladesh  : le bateau-vivre

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Bangladesh : le bateau-vivre
(Adrian Thomas)
 
Dans le nord du pays, un navire-hôpital vient à la rencontre des habitants du fleuve. A bord, une ONG française soigne une population qui pourrait grossir avec le changement climatique.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Huit heures du matin sur les rives du fleuve Jamuna, dans le nord du Bangladesh. Après plus de deux  heures de marche, Matius Rahman et son fils Alamgir, 8  ans, aperçoivent enfin le Lifebuoy Friendship. Cet hôpital flottant est le seul centre médical de la région et la foule est déjà conséquente. Avant l’arrivée de la «  bouée de sauvetage de l’amitié  », l’offre de soins dans cette région de plus d’un million d’habitants était pratiquement inexistante. Derrière ce petit miracle, se trouve Yves Marre.

En 1994, ce Français quitte Marseille sur une barge et navigue trois mois avant d’atteindre ces îles sablonneuses et instables que l’on appelle des «  chars  » au Bangladesh. Son but   : apporter une aide aux populations locales délaissées. Ainsi est née l’ONG Friendship, destinée à l’assistance et à l’éducation médicale. Mais ce n’est qu’en 2002 que le bateau est véritablement converti en hôpital, grâce au soutien d’Unilever. Depuis, la multinationale règle les factures pour assurer le fonctionnement quotidien du navire.

D’après Runa Khan, l’autre cofondatrice, plus de 150 000  patients ont été pris en charge pour des pathologies orthopédiques, pédiatriques et ophtalmologiques en huit ans. L’équipe médicale est membre d’Humani-Terra, une ONG marseillaise, et ce sont quatre  groupes de chirurgie multidisciplinaire qui se relaient à bord du bateau. Parmi eux, Hélène Le Hor, chirurgienne : «  Ici, on retrouve les racines de la médecine, du soin. Nous apportons une solution à des gens qui ont des problèmes. En France, il y a tant d’interférences entre la demande et le soin.   » Chaque jour, les chirurgiens opèrent jusqu’à 10  patients. Mais après l’intervention, la salle de réveil fait peine à voir. C’est un abri de fortune dressé à terre  : la toile et la tôle ondulée n’offrent qu’une protection dérisoire face aux fréquentes tempêtes de sable et fortes pluies.

Communication primitive

Il y a quatre  semaines, Alamgir a été opéré de son pied-bot. De la salle d’attente bondée, il est conduit, par d’étroites coursives, à la salle d’opération pour y être examiné. «  On communique de façon très primitive avec les patients. Avec nos yeux, nos mains, des sourires et des sons   », explique Christophe Herbin, infirmier. En fin d’après-midi, Hélène Le Hor et son équipe médicale visitent les 30  lits de bois. «  Hélas, nous ne pouvons que très peu aider nos patients après une intervention, car les conditions sont trop difficiles, déplore-telle. Les soins apportés ne sont qu’une goutte dans un océan de besoins.  »

Cette goutte d’eau est pourtant bien utile. D’ailleurs, le bateau continuera à se déplacer pour soigner les populations fragiles du fleuve. Tous les trois ou quatre mois, en fonction de la météo et du niveau de l’eau, la barge met le cap sur un autre secteur, puis s’arrête près d’autres «  chars   ». Et la foule réapparaît. —

Article traduit par Marc Xicluna

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