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29-09-2015
Mots clés
Environnement
Climat
Monde

Avant la COP21, quel pays s’engage à quoi ?

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Avant la COP21, quel pays s'engage à quoi ?
(Crédit photo : Sadrettin - Wikimedia)
 
Depuis le début du mois de septembre, 19 nouveaux pays ont officiellement remis leurs objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre aux Nations unies. Revue de promesses.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Ça y est. Plus de doute. Le compte à rebours vers la COP21 est lancé. En vue du grand raout, 77 « contributions prévues déterminées au niveau national » (INDC) ont été remises aux Nations unies (voir ici pour le détail). En langage moins technique : 77 objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES). On connaissait les engagements chinois (pic d’émissions atteints d’ici à 2030), américains (-26% à 28% d’émissions d’ici à 2025 par rapport à 2005) ou européens (-40% d’émissions d’ici à 2030 par rapport à 1990) distillés au cours des derniers mois, mais les choses s’accélèrent. Depuis une dizaine de jours, pas moins de 19 pays ont remis leur copie. Voici ce qu’elles disent.


- Brésil

Date de remise 27 septembre 2015

Combien ? 37% de réduction en 2025 par rapport à 2005. Et, à titre indicatif, 43% de réduction d’ici à 2030.

Comment ? En mettant fin à la déforestation illégale en 2030 mais aussi en augmentant la part des renouvelables dans le mix énergétique.

Particularités Non conditionné à une aide internationale, l’objectif brésilien est l’un des plus ambitieux déposé jusqu’à présent. « Nous avons l’une des populations et l’un des PIB les plus importants du monde et nos objectifs sont aussi ou plus ambitieux que ceux des pays développés » a déclaré la présidente, Dilma Rousseff, aux Nations unies. La nation sud-américaine est surtout l’un des seuls pays en développement à prendre une année pour référence et non à se baser sur un scénario flou de « business as usual » (BAU).


- Afrique du Sud

Date de remise 25 septembre 2015

Combien ? Plutôt qu’une réduction en pourcentage par rapport à une année donnée, l’Afrique du Sud adopte une stratégie « Pic-Plateau-Déclin » selon Actu Environnement. Le pic des émissions est envisagé entre 2020 et 2025 suivi d’un maintien des émissions pendant une décennie et une réduction annoncée à partir de 2036.

Particularités L’Afrique du Sud fait partie du top 20 des pays émetteurs.


- Bangladesh

Date de remise 25 septembre 2015

Combien ? 15% de réduction des émissions de GES d’ici à 2030 dans les secteurs de l’énergie, du transport et de l’industrie et ce, par rapport à un scénario BAU. Deux tiers de ces objectifs ne seront remplis que si la communauté internationale vient soutenir le pays sur le plan technique et financier.

Particularités Selon le dernier rapport du Giec (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), le Bangladesh est fortement vulnérable au changement climatique : la hausse du niveau de la mer mais aussi des événements climatiques extrêmes (sécheresse, pluies torrentielles…) menacent le pays. Ironie du sort, il n’est responsable que de 0,35% des émissions mondiales.


- Erythrée

Date de remise 24 septembre 2015

Combien ? 39,2% de réduction « inconditionnelle » d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU. Le pays propose même de pousser son effort jusqu’à 80,6% en cas d’appui financier.

Particularités Dans sa copie, l’Erythrée précise que sa température moyenne a d’ores et déjà progressé de 1,7°C depuis soixante ans, entraînant une perte de biodiversité, l’augmentation du niveau de la mer et une chute de la production agricole. Aussi les autorités entendent-elles introduire des « technologies vertes » pour contrer les effets du réchauffement et rendre leur économie résiliente. L’Erythrée est responsable d’un tout petit 0,01% des émissions globales.


- Mongolie

Date de remise 24 septembre 2015

Combien ? 14% de réduction d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU, à condition que la communauté internationale lui donne un coup de main.


- Madagascar

Date de remise 24 septembre 2015

Combien ? 14% de réduction d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU, conditionnés à l’aide internationale.

Particularités Avec un territoire qui comprend 11,9% d’aires protégées (7 millions d’hectares), le pays a une biodiversité mondiale unique à préserver, souligne le texte remis aux Nations unies.


- Indonésie

Date de remise 23 septembre 2015

Combien ? 29% de réduction d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU. L’Indonésie conditionne un effort supplémentaire de 12% (soit 41% en tout) à des transferts technologiques et financiers.

Particularités Avec 745 millions de tonnes d’équivalent CO2 émises en 2010 – notamment à cause de la déforestation –, l’Indonésie figure parmi les dix principaux émetteurs dont les INDC étaient particulièrement attendues.


- Albanie

Date de remise 24 septembre 2015

Combien ? 11,5% de réduction d’émissions d’ici à 2030 comparé à un scénario BAU.

ParticularitésDans sa copie, l’Albanie inclut un objectif à long terme : ramener les émissions à 2 tonnes de GES par tête à l’horizon 2050, contre 2,76 aujourd’hui (bien loin des 9 par tête de la France ou des 23 des Etats-Unis !).


- Ghana

Date de remise23 septembre 2015

Combien ?15% de réductions d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU. Et si le reste du monde l’y aide, le Ghana s’engage à pousser le bouchon jusqu’à 45%.

Particularités L’INDC est le résultat d’une consultation nationale auprès de nombreuses institutions ghanéenne (universités, ONG, médias, ministères…). Il a été « préparé par des Ghanéens, pour les Ghanéens et sera mis en place par les Ghanéens », a déclaré un officiel du pays à la fin du mois d’août.


- Monténégro

Date de remise23 septembre 2015

Combien ? 30% de réduction d’émissions d’ici à 2030 par rapport à 1990.

Particularités Le pays prévoit de vendre des crédits carbone pour parvenir à ses objectifs.


- Mauritanie

Date de remise 23 septembre 2015

Combien ? 22,3% de réduction d’émissions d’ici à 2030 par rapport à un scénario BAU (dont 88% sont conditionnées à une aide internationale).

Particularités Grand pays avec des habitants dispersés sur tout le territoire et donc difficilement desservis par le réseau traditionnel, la Mauritanie mise sur des projets d’accès à l’énergie impliquant des énergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien.


- Guinée équatoriale

Date de remise 21 septembre 2015

Combien ? 20% de réduction d’émissions en 2030 par rapport à 2010. Le pays s’engage aussi à plus long terme à réduire de 50% ses émissions d’ici à 2050.


- Grenade

Date de remise 18 septembre 2015

Combien ? 30% de réduction d’ici à 2025 comparé à 2010. A titre indicatif, le pays mentionne aussi une éventuelle réduction de 40% en 2030.


- Comores

Date de remise 17 septembre 2015

Combien ? 84% de réduction d’ici à 2030 par rapport au scénario BAU conditionné à une aide financière internationale.

Particularités L’archipel se décrit comme un « petit Etat insulaire particulièrement vulnérable au changement climatique ».


- Tunisie

Date de remise 16 septembre 2015

Combien ? Réduire de 41% son intensité carbone d’ici à 2030 comparé à 2010 (28% dépendront du soutien international).

Comment ? Pour y parvenir, la Tunisie veut porter ses efforts sur l’énergie et notamment réduire son intensité carbone de 46% dans ce secteur.

Particularités C’est le projet de réduction de gaz à effet de serre le plus ambitieux de tout le Maghreb.


- Côte d’Ivoire

Date de remise11 septembre 2015

Combien ?28% de réduction d’émissions d’ici à 2030 comparé à un scénario BAU. 8% supplémentaires sont conditionnés à l’aide internationale.


- Jordanie

Date de remise 10 septembre 2015

Combien ? 14% de réduction d’ici à 2030 comparé à un scénario BAU, dont 12,5% conditionnés à l’aide internationale. En clair, si le reste du monde ne fait rien, la Jordanie se contentera d’une réduction d’émission de 1,5%.

Particularités La Jordanie a été le premier pays du Moyen-Orient à remettre sa copie aux Nations unies. Elle assure être confrontée à des soucis de sécurité énergétique dus à une croissance rapide de sa population, gonflée notamment par l’afflux de réfugiés syriens (13% de sa population). Le pays souligne que sa demande en électricité croît de 5,3% chaque année. Or, il importe 97% de son énergie. Aussi mise-t-il sur les énergies renouvelables pour améliorer son bilan.


- Colombie

Date de remise 7 septembre 2015

Combien ? 30% de réduction d’ici à 2030 comparé à un scénario BAU (ou 20% sans aide).

Particularités La Colombie envisage de fixer un objectif pour 2025, tout dépend des résultats de la COP21.


- Algérie

Date de remise 4 septembre 2015

Combien ? 7% à 22% de réduction d’ici à 2030 comparé à un scénario BAU, en fonction de l’aide apportée.

A lire aussi sur Terraeco.net :
- Les engagements des premiers pays à publier leurs promesses

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  • Je n’ai pas les connaissances qui pourraient permettre de faire avancer le débat. S’il y avait eu un évènement à créer, ce serait le CAP 21. Le but ? Mettre en oeuvre une série d’engagements symboliques mais effectifs d’ici 2021, avec une cohalition écologiste sans précédent pour mettre en oeuvre tous les moyens et mesures nécessaires à la protection de la nature (terre, mer, air) et la préservation de notre environnement, de façon unanime et avec une impulsion sans précédente de tous les états qui prennent en considération la mesure, de l’ampleur et de la nécessité réelle de s’y employer.

    Ces mesures pourraient s’établir et être mises en place de différents niveaux :

    la valorisation des constructions à autonomie énergétiques (tours construites sur ce concept intégrants des sources d’énergie éolienne, thermique dans leur architecture, dans certains pays), type Green Tower, le développement de murs végétaux dans les zones urbaines, la valorisation des parcs et espaces verts dans les villes et les milieux urbains...etc

    - la protection unanime des espèces animales menacées (développement des parcs naturels, zones protégées) avec en amont la création d’emplois dans ces domaines de protection animale et environnementale.

    - faire en sorte que chaque Etat soit responsable des déchets qu’il produit dans leur production, leur traitement, leur recyclage. Limiter la production et valoriser la réutilisation des matière et matériaux recyclables dans les produits de consommations courantes. En somme, apprendre à utiliser les matières que l’on a déjà au lieu de toujours tout saccager.

    J’ajoute que nombres d’états et de populations sont soumis à ces déchets souvent toxiques et polluants, et nuisibles pour la santé, au risque de les mettre en danger. Je prends l’exemple des centres de démantèlement des navires et de leur désamiantage (comme il en existe en Inde), souvent effectué par des personnes sans protection et confronté à des dangers réels de contamination. d’autres exemples comme le traitement des matières premières, générant des flux de pollution incontrôlés et souvent irréversibles sur le milieu naturel, le traitement des appareillages électriques et électroniques avec des composants souvents polluants et dangereux pour les populations en contact avec ces composants ou ces matières.

    - la valorisation des déchetteries, des centres de traitements pour un accès plus citoyen et démocratique vers la responsabilisation de chacun.

    - le développement de produits biologiques en matière d’emballages, de packagings, pour les biens de consommation, pour à terme réduire de façon significative l’usage des plastiques issus des matières à base d’hydocarbures (filières et domaines agro-alimentaire, distribution, biens de consommation, emballages...).

    - des sanctions pénales à l’encontre des gens qui jettent leurs déchets sur la voie publique, ousont à l’origine des décharges dite"sauvages" ou considèrent seulement, ce n’est pas leur problème.

    Il y aurait certainement beaucoup d’autres points et aspects du problème à traiter.

    1er.10 à 18h52 - Répondre - Alerter
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