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7-07-2010
Mots clés
Environnement
Agriculture
France

Algues vertes : faut-il tuer le cochon pour stopper l’invasion ?

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Algues vertes : faut-il tuer le cochon pour stopper l'invasion ?
(Crédit photo : The Pug Father - Flickr)
 
Les algues vertes de Bretagne ? On vous rabâche que leur prolifération est due - en partie - à l'élevage intensif, notamment porcin. D'accord. Mais combien faudrait-il envoyer de porcs au casse-pipe pour éviter que nos plages ressemblent à d'immenses laitues ? « Terra eco » a fait ses calculs.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Au 15 juin 2011, on avait ramassé 20 000 mètres cubes d’algues vertes selon la Préfecture de Bretagne citée par Les Echos. Par rapport à juin 2010, « les volumes sont pratiquement similaires dans les Côtes d’Armor, mais ils sont six fois plus importants dans le Finistère », assurent les autorités. La faute à l’ensoleillement important des semaines passées conjugué à une température de l’eau supérieure à la normale. Sur l’ensemble de l’année 2010, 60 768 mètres cubes d’algues vertes ont été ramassées par quelque 80 collectivités.

Ça y est, vous en avez soupé des paysages d’algues vertes. Vous voilà pourtant coincé en vacances à Saint-Michel-en-Grève dans les Côtes d’Armor. L’an passé, un cheval est mort ici même et son cavalier s’est évanoui. A la télé, ils disent que c’est à cause de ces satanés cochons qui peuplent les terres bretonnes et déversent des fientes riches en azote. Un azote qui se transforme en nitrates qui boostent à leur tour la croissance des algues vertes. Vous vous imaginez déjà, fourche en main et rage aux lèvres, filer vers un élevage de porcs. Mais combien vous faudrait-il zigouiller de ces maudites bêtes pour en finir avec cette invasion de laitue de mer et sauver vos vacances du naufrage ?

Reprenons par le menu. Pourquoi les algues vertes prolifèrent ? Parce qu’elles adorent les nitrates pardi. Le lien est aujourd’hui clairement établi. Il se trouve que les cours d’eau bretons en sont gorgés. Sur la période 2006-2007, 44% des stations dites « témoins » dépassaient au moins une fois le taux autorisé de 50 mg de nitrates par litre. En tout, estime Pierre Aurousseau, agronome à l’Inra [1] de Rennes, cette densité de nitrates est due à un excédent de 75 000 tonnes d’azote dans la terre. Mais d’où vient-il ? C’est là que notre cochon entre en piste.

Un poids plume au rayon des déféqueurs

Cet azote a en fait deux origines. D’un côté, les déjections animales (240 à 250 000 tonnes d’azote rejetés chaque année), de l’autre les engrais minéraux (100 000 tonnes). Le cochon pointe sa truie dans la première catégorie. Mais à côté de ses congénères ruminants, il fait figure de poids plume. Si les vaches bretonnes déversent chaque année 140 000 tonnes d’azote, les porcs ne sont responsables « que » de 60 à 65 000 tonnes et les volailles de 40 000 tonnes. Vous voilà tout décontenancé, la fourche prête à vous tomber des mains.

Sauf que le cochon, contrairement à ses cousines bovines, est majoritairement élevé hors sol. « La plupart du temps en Bretagne, les vaches paissent dans les prairies ou sont nourries avec du maïs d’ensilage. La surface qui produit leur alimentation sert aussi à épandre leurs déjections », souligne Pierre Aurousseau. Pour le cochon, ce n’est plus le même conte de fées. « Les fermes sont souvent trop petites alors on a créé des ateliers hors sol. La nourriture des porcs est importée. Il s’agit soit de céréales venant d’autres régions ou de tourteaux de soja en provenance d’Amérique du Sud par exemple. Du coup, il n’y a plus la surface nécessaire pour épandre les déjections », poursuit le chercheur de l’Inra.

3 millions de porcs au pilori

Voilà nos fermiers avec du lisier plein les bras. Pour s’en défaire, ils en gorgent leurs terres qui frisent alors la crise d’azote. Revenons donc à notre question : combien de cochons devrait-on aligner contre le mur pour éviter l’invasion d’algues vertes ? Si on reprend les chiffres de notre chercheur, 350 000 tonnes d’azote sont produits chaque année, organique et minéral (issu des engrais) confondus. Les derrières des cochons sont donc responsables de 18,5 % du problème (si l’on prend la fourchette haute de 65 000 tonnes d’azote produits par nos porcs). Sur les 75 000 tonnes d’excédent, voilà donc nos cochons potentiellement coupables de déféquer joyeusement 13 875 tonnes d’azote en trop, à supposer que leur part dans l’excédent d’azote s’élève aussi à 18,5% et qu’ils en partagent la responsabilité avec les engrais et leurs amis les vaches et les volailles. A raison de 4,6 kilos d’azote par porc (13,9 millions de porcs sont élevés chaque année en Bretagne mais beaucoup vivent moins d’une année), nous voici donc avec 3 millions de porcs candidats pour le pilori, soit 21,5 % des effectifs produits annuellement. Méthode un peu radicale, avouons-le.

« Il ne faut pas se leurrer, on ne pourra pas éviter une certaine réduction du volume de production, estime Pierre Aurousseau. 240 000 à 250 000 tonnes d’azote d’origine animale, c’est trop. Et pour éliminer l’excédent, jouer uniquement sur l’azote minéral ne sera pas suffisant. Mais ça ne veut pas dire qu’il faut détruire l’élevage en Bretagne ! On peut peut-être réduire la production de 10 à 15% et passer d’une agriculture de masse à une agriculture à plus forte valeur ajoutée [donc moins intensive], source de meilleurs revenus pour les agriculteurs. » veut croire l’ingénieur agronome. Moins de porcs d’accord mais des porcs plus joyeux et libres de déféquer sans culpabilité, la queue en tire-bouchon.

[1] Institut national de la recherche agronomique

Sources de cet article

- Synthèse régionale de la qualité de l’eau sur les bassins versants bretons à télécharger sur l’observatoire de l’eau en Bretagne
- Le nombre de porcs bretons estimé par la chambre d’agriculture de Bretagne
- L’azote rejeté par porc produit (p.24)
- L’excédent d’azote mesuré en 2001
- Les déjections d’azote par cheptel en 2000
- La situation des algues vertes en Bretagne semaine par semaine

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17 commentaires
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  • Non car les djadiste vont petee un cable

    8.04 à 11h03 - Répondre - Alerter
  • Ne peut on nourrir d’autres algues avec ces "déchets", de la sorte qui est utilisable comme agrocarburant ?

    5.07 à 19h36 - Répondre - Alerter
  • La question de fond, c’est que manger les animaux, c’est inutile pour l’homme et, on le voit bien ici, c’est mauvais pour la santé de ceux qui les mangent, ceux qui les élèvent, ceux qui transportent les algues vertes (un chauffeur de camion mort en 2010) et ceux qui vivent dans la région de l’élevage - sans oublier ceux qui vivent dans la région où l’on produit les plantes pour les nourrir.
    À l’heure où l’homme s’organise pour passer à autre chose que le pétrole, il va falloir passer à autre chose que la consommation d’animaux. Tout un programme. Il va falloir commencer par faire savoir que les protéines animales ne sont pas du tout nécessaires à l’homme, bien au contraire : ce ne sont que des poncifs entretenus par l’industrie de l’agro-alimentaire, très puissante en Europe, qui entretient la désinformation à ce sujet, notamment par le biais de multiples sites internet. Car non seulement les porcidés et les bovidés polluent par leurs excréments, mais il faut aussi calculer les énormes quantités de céréales et de plantes produites avec moult pollution pour les nourrir. Sans parler de l’eau qu’il faut produire ces plantes (il faut trente fois plus d’eau et trente fois plus de terrain pour produire un kilo de protéines animales). Et en plus, bien sûr, l’élevage est d’une cruauté inimaginable. Changeons de siècle.

    15.08 à 11h14 - Répondre - Alerter
  • panpan : Beurk

    C’est vrai que nous devrions avoir honte de manger la viande produite dans les conditions que nous faisons aux animaux. Mais qui s’en soucie, des animaux ?
    De plus, c’est une viande qui n’a plus de goût. Quand je fais cuire une côte dans l’échine dans ma poële, ça sent la pisse, la mort. Le boeuf, en revanche, ne sent plus rien. Le veau n’en parlons pas : il ne reste que de l’eau ; le morceau réduit de moitié.
    Et pourtant on continue... On continue, on continue...
    Ah le fric ! le fric ! Toutes ces belles paroles et ces bons conseils ne servent à rien.
    "L’Etat" vient d’autoriser l’ouverture de nouveaux élevages porcins en Bretagne tout en demandant au municipalités de nettoyer les algues. On marche sur la tête.
    Je ne plains pas les éleveurs "en batterie". Je ne plains pas les gens qui font du fric sur le dos des animaux. Accepter de vivre dans l’horreur, la torture et la mort chaque jour. Transmettre "ça" à ses enfants... S’ils n’y arrivent plus, qu’ils fassent autre chose.
    Une idée : si on "élevait" des hommes politiques ?...

    20.07 à 10h22 - Répondre - Alerter
  • Même les spécialistes perdent un peu leur latin dans tout ce qui se dit à propos des nitrates du CO² voire des pets et rots des ruminants divers.

    Sur ces fameux nitrates ce n’est pas en limitant des productions dont nous avons besoin que nous apporterons la solution. Il faut faire en sorte :

    - Que la concentration de ces nitrates sur une zone limitée soit moins forte. On touche là au type d’exploitation. La disparition de l’agriculture individuelle et familiale au profit de l’agriculture industrielle ou des agricultures de pays étrangers, a les conséquences que l’on sait sur l’économie de notre pays où le secteur primaire tend à disparaitre, elle a des conséquences au niveau de cette émission de nitrates à des concentrations très fortes sur de petites surfaces.

    - Que les lisiers et autres fumiers à l’origine de nitrates soient recyclés en récupérant notamment de l’énergie.
    On oublie un peu trop sur ce point que dans la seule Grande École française outremer à ALGER (France). Deux professeurs chercheurs Messieurs DUCELLIER et ISMAN avaient dans les années 30 mis au point le « Digesteur », permettant la production de méthane à partir du gaz de fumier. Le système est assez largement utilisé à l’étranger mais on ne sait pourquoi la France a toujours été réticente à le mettre en œuvre à grande échelle.
    On peut lire sur ce point avec satisfaction dans SUD-OUEST du 7 juillet que le département de la Dordogne est en pointe dans les projets de méthanisation grâce au plan de performance énergétique (PPE) qui est en train de se mettre en place.

    Il reste cependant un mystère à propos du développement de ces algues qui ont à l’époque provoqué la mort d’un cheval et le malaise de son cavalier.
    La cause de cet accident était en effet l’hydrogène sulfuré (SH²) provoqué par la décomposition des algues. Si on peut concevoir que les nitrates favorisent le développement des algues on voit mal comment ils vont leur apporter du soufre à moins que l’on ne découvre là la transmutation de N en S qui aurait plu aux alchimistes.
    Il convient donc d’être un peu sérieux et sans négliger le problème des nitrates qui en excès entrainent une prolifération exagérée des algues, de rechercher la solution au traitement des composés soufrés qui proviennent très certainement de systèmes défectueux d’assainissement des agglomérations voisines.

    La démarche destructrice de notre agriculture est à rapprocher de la décision incroyable prise par le ministère ayant en charge le développement dit durable de limiter l’irrigation et d’accuser au passage les agriculteurs d’être gros émetteurs de CO².
    On oublie en effet que l’agriculture est par définition productrice de biomasse, c’est-à-dire de composés organiques comportant tous des atomes de carbone qui proviennent du CO² de l’atmosphère par le jeu de la photosynthèse.
    Interdire l’irrigation c’est limiter la captation du CO² par la photosynthèse.
    Taxer les agriculteurs pour leurs émissions de CO² c’est oublier que non seulement ils ne devraient pas être pénalisés mais au contraire rémunérés pour les captations nettes qu’ils font du CO².

    20.07 à 09h44 - Répondre - Alerter
    • professeur tournesol : Petits rappels de chime élémentaire

      Le nitrate est un composé azoté (NO3)
      Le méthane est un composé carboné (CH4). La méthanisation des lisiers n’est en rien une solution directe aux problèmes de nitrate, d’autant que les lisiers étant pauvres en carbone, il faut ajouter des sources de carbone pour faire tourner les méthaniseurs (en prenant l’exemple d’un dossier de méthanisation de Bretagne sud : il faut rajouter 100 ha d’ensilage de maïs et 100 ha d’ensilage d’herbe, ce qui se traduit par une augmentation de 50% de la quantité d’azote à gérer en sortie de méthaniseur). L’argument avancé en faveur de la méthanisation étant que cet azote serait plus facile à gérer que celui des lisiers (on pourrait l’utiliser comme de l’azote minéral sur prairies et sur blé... à voir).

      Concernant le sulfure d’hydrogène (H2S) des algues vertes, d’où vient-il ?
      La mer est naturellement riche en soufre présent principalement dans l’eau de mer sous forme de sulfate. Globalement le milieu continental est assez pauvre en soufre et le milieu marin plus riche en soufre car les propriétés géochimiques des composés soufrés ont fait qu’ils se sont naturellement concentrés dans le milieu marin. En conséquence tous les êtres vivant dans le milieu marin sont riches en composés soufrés et en conséquence, ils sentent fort quand ils de décomposent à cause de la production de sulfure d’hydrogène.

      27.08 à 13h51 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    Bravo pour votre article très clair en ce qui concerne la surproduction de nitrates par les élevages divers.

    Agronome de formation, devenu banquier il est vrai, je perds pourtant un peu mon latin dans tout ce qui se dit à propose des nitrates du CO² voire des pets et rots des ruminants divers.

    Sur ces fameux nitrates ce n’est pas en limitant des productions dont nous avons besoin que nous apporterons la solution. Il faut à mon sens faire en sorte :

    - Que la concentration de ces nitrates sur une zone limitée soit moins forte. On touche là au type d’exploitation. La disparition de l’agriculture individuelle et familiale au profit de l’agriculture industrielle ou des agricultures de pays étrangers, a les conséquences que l’on sait sur l’économie de notre pays où le secteur primaire tend à disparaitre, elle a des conséquences au niveau de cette émission de nitrates à des concentrations très fortes sur de petites surfaces.

    Que les lisiers et autres fumiers à l’origine de nitrates soient recyclés en récupérant notamment de l’énergie.
    Il m’a été donné de faire mes études d’agronomie dans la seule Grande École française outremer à ALGER (France). J’y ai découvert que deux professeurs chercheurs Messieurs DUCELLIER et ISMAN avaient dans les années 30 mis au point le « Digesteur », permettant la production de méthane à partir du gaz de fumier. Le système est assez largement utilisé à l’étranger mais on ne sait pourquoi la France a toujours été réticente à le mettre en œuvre à grande échelle.
    Je lis sur ce point avec satisfaction dans SUD-OUEST du 7 juillet que le département de la Dordogne est en pointe dans les projets de méthanisation grâce au plan de performance énergétique (PPE) qui est en train de se mettre en place.

    Il reste cependant un mystère à propos du développement de ces algues qui ont à l’époque provoqué la mort d’un cheval et le malaise de son cavalier.
    Je crois me souvenir que la cause de cet accident était l’hydrogène sulfuré (SH²) provoqué par la décomposition des algues. Mes souvenirs de chimie sont loin mais si on peut concevoir que les nitrates favorisent le développement des algues on voit mal comment ils vont leur apporter du soufre à moins que l’on ne découvre là la transmutation de N en S qui aurait plu aux alchimistes.
    Il convient donc d’être un peu sérieux et sans négliger le problème des nitrates qui en excès entrainent une prolifération exagérée des algues, de rechercher la solution au traitement des composés soufrés qui proviennent très certainement de systèmes défectueux d’assainissement des agglomérations voisines.

    Cette démarche destructrice de notre agriculture est à rapprocher de la décision incroyable prise par le ministère ayant en charge le développement dit durable de limiter l’irrigation et d’accuser au passage les agriculteurs d’être gros émetteurs de CO².
    On oublie en effet que l’agriculture est par définition productrice de biomasse, c’est-à-dire de composés organiques comportant tous des atomes de carbone qui proviennent du CO² de l’atmosphère par le jeu de la photosynthèse.
    Interdire l’irrigation c’est limiter la captation du CO² par la photosynthèse.
    Taxer les agriculteurs pour leurs émissions de CO² c’est oublier que non seulement ils ne devraient pas être pénalisés mais au contraire rémunérés pour les captations nettes qu’ils font du CO²

    Je vous prie d’agréer, chère Madame l’expression de mes sentiments les meilleurs.

    Jean-Pierre CANOT

    http://ah-la-microfinance.blogspot.com/
    http://ah-le-developpement-durable....
    http://reviensilssontdevenusfous.bl...
    http://reviensilssontdevenusfous.bl...

    8.07 à 20h18 - Répondre - Alerter
    • Pourquoi le digesteur n’est pas encore en vogue ?
      Parce que méthaniser les effluents porcins c’est très bien, sauf qu’au lieu d’économiser du nitatre, on est obliger d’en rajouter dans la réaction chimique pour que celle ci soit rentable. L’azote à la sortie est sous une autre forme, mais toujours présent et en plus grande quantité que celui évacué par les porcs, mince alors... "l’avantage", il est sous forme de digestat, et donc, comme un compost, s’écoule moins vite et est plus biodisponible que le purin dans le sol.
      Mais aucun doute, avec l’augmentation du prix de l’énergie, votre banque va bientôt pouvoir financer des digesteurs à la pelle et ainsi pouvoir continuer à produire toujours plus de viande, dont nous n’avons pas besoin ... ha oui, effectivement, c’est un autre point de vue.

      20.07 à 10h58 - Répondre - Alerter
  • Ettrumin : Marche arrière

    On se plait à reconnaître que la bio-diversité est complexe, que le monde du vivant est interdépendant. Il en est ainsi pour les problèmes dans lesquels l’homme s’est empêtré au fil du temps… À problème compliqué, réponse peut être simple (ou simpliste).

    SI l’on supprimait tous les élevages de porcs sans exception, que l’on réduise les cheptels de vaches au minimum nécessaire à la production laitière et de même pour les volailles et leurs œufs, on cesserai du même coup :
    - de faire « vivre » des animaux dans des conditions d’élevage parfois douteuses,
    - de les truffer d’antibiotiques qui engraissent également certains chimistes,
    - de polluer les sols, les rivières et les rivages,
    - d’importer du soja en provenance d’Amérique du Sud (bilan carbone ?),
    - de proposer à l’alimentation humaine des produits loin d’être indispensables,
    - de permettre à une algue d’envahir le littoral

    et dans le même temps cela permettrai :
    - de transformer ces zones « hors sol » pour de l’agriculture maraîchère (bio cela va sans dire, la France en manque cruellement),
    - de convertir des éleveurs en cultivateurs (donc bio, ce qui serait bon pour leur santé, le voisinage (abeilles et autres pollinisateurs) avec une vraie reconnaissance,
    - aux paysans d’Amérique du sud d’arrêter leurs cultures de soja (OGM ?) au profit de cultures vivrières (vous avez dit bio ?) qui les rendraient moins dépendants des traders de l’hémisphère nord,
    - d’avoir de belles plages pour accueillir plein d’éco-touristes ravis,
    - de donner à la Bretagne l’occasion de purifier sa terre et son image,
    - etc…

    Bref une révolution !

    Mais bon, n’allez pas croire que je lui en veux, le porc n’y est pour rien… lui.

    8.07 à 16h02 - Répondre - Alerter
    • kwrlii : vision candide

      quelle vision candide.qui produirait la viande et la charcuterie ?elle n’est peut etre pas indispensable pour vous mais pour d’autre oui.sachez que votre bio n’est pas aussi rose.ils utilisent aussi des produits que certains lobbys ont pu faire autorisé avec un gros cheques.et ne parlons pas de notre systeme capitaliste qui une fois tout le monde au bio, recommencera les meme conneries qu’avec l’agriculture conventionnelle.la grde distribution tirera sur les prix et le bio tombera dans le rendement aussi.il faut etre ecologiste mais pas integriste

      19.07 à 19h59 - Répondre - Alerter
      • Lorsque je dis que la consommation de viande est loin d’être indispensable, je ne parle pas du plaisir gustatif que l’on peut y trouver et dont certains ne peuvent (veulent) se passer. Il y a bien des gens sur cette terre qui vivent sainement en suivant, de gré ou de force, un régime alimentaire végétarien. Une quantité importante de protèines animales directement issue de la viande n’est pas indispensable (oeufs et laitages en sont une source suffisante) et les végétariens peuvent compléter par une variété de légumes plus large (légumineuses, champignons, etc...). Je ne parle donc pas de ma personne mais du corps humain.

        Par contre, je suis disposé à ce que vous éclairiez ma lanterne. Si vous pouviez communiquer la liste des lobbys qui imposent à l’agriculture biogique des "produits à coups de gros chêques" ainsi que les dits-produits, je serai tout à fait prêt à revoir ma copie.

        D’autre part, il existe aujourd’hui (et peut-être demain) des alternatives à la grande distribution telles que les AMAP par exemple... Et effectivement, le "BIO" doit être pensé en terme de rendement. Tout dépend pour qui... producteurs ou intermédiaires.

        Candide, pourquoi pas. Intégriste, pas vraiment.

        8.08 à 00h46 - Répondre - Alerter
  • « nous voici donc avec 3 millions de porcs candidats pour le pilori, soit 21,5 % des effectifs produits annuellement. Méthode un peu radicale, avouons-le »
    Il est dit plus haut que c’est l’élevage intensif de ces porcs qui pose problème or on les élève justement pour les tuer. Arrêtons de produire de la nourriture à base de cochons qui ne demandent pas mieux, les millions de cochons "fautifs" n’existeront plus, plus de problème !
    Facile non ? :-D

    8.07 à 14h40 - Répondre - Alerter
  • Consommateurs, réveillez-vous. C’est une obligation…

    Il est temps d’arrêter de pleurer sur son sort, les pieds plongés dans cet agglomérat d’algues vertes, de sable et de galets.
    Chacun de nous doit prendre ses responsabilités (c’est d’actualité en ce moment). En effet, si la production ne cesse d’augmenter en France et ailleurs, c’est bien parce que la demande est forte.

    Citoyens, réveillez-vous… Vous savez très bien que nous consommons beaucoup trop de viande et que notre santé pâtit de ces excès. Alors qu’attendez-vous pour réduire sensiblement vos achats de viande et de volaille. Il suffirait que chacun de nous réduise quotidiennement son apport de chair fraîche pour baisser instantanément la production.

    Dois-je vous rappeler les conditions dans lesquelles ces bêtes sont produites (le mot "élevées" serait purement une vue de l’esprit dans ce cas) ? Si vous avez des doutes, tapez sur votre moteur de recherche Internet (production, bovin, porc, condition). Pour les âmes sensibles, je conseille de prendre un peu de distance avec l’écran. Je ne vous dis pas qu’il faille devenir tous végétariens mais si l’on prend tous conscience que nous avons un rôle à jouer dans ces situations extrêmes, nous allons finir par aboutir à des résultats probants pour le bien être de tous.

    D’accord, pas d’accord, peu importe, ce sont vos actions pour contrer le problème qui m’intéressent. Alors partagez, échangez, mobilisez votre entourage pour bâtir un avenir plus sain et une vie plus en harmonie avec la nature. Personnellement, cela fait plus d’un an que j’ai réduit considérablement ma consommation de viande et je me porte bien mieux, à tout point de vue.

    Nous ne sommes pas des pantins, nous avons le pouvoir de changer nos modes de vie.

    LEVEZ-VOUS ET AGISSEZ, IL EST GRAND TEMPS…

    Grégory, un convaincu. 8.07 à 11h59 - Répondre - Alerter
  • suricate : oui, mais

    oui, mais, les français sont de gros consommateurs de charcuterie...
    et il me semble que nous consommons à peu près ce que nous produisons (voire un peu plus)

    donc, pour suivre votre raisonnement, s’il faut diminuer notre production, il faut faire produire notre cochon... ailleurs ! chez les pauvres, c’est peut-être moins grave de polluer ? ou en Allemagne (qui eux, sont plus pragmatiques, plus productifs et ont de la main d’oeuvre moins chère...)

    ou produire notre cochon autrement ? (pourquoi pas, c’est très bon, le cochon label rouge, élevé sur paille, dans des plus petits élevages, etc... mais c’est plus cher... et ce n’est vraiment pas le segment de marché qui croit actuellement...)

    et pour info, nos pauvres éleveurs, avec leurs énormes élevages de cochons s’en sortent souvent à peine financièrement...en tous cas en temps de crise

    c’est trop facile de les accuser. Personne ne pollue par plaisir. Ils n’essayent, bien souvent que de gagner leur vie, quand tout augmente, sauf le prix de la nourriture !

    Oui, il faudrait une autre politique agricole, qui régule la production et rémunère mieux le travail de produire des aliments...
    mais cela se décide à l’échelle européenne et ce n’est pas DU TOUT le chemin qui est pris !

    alors, que faire ?
    pour ceux qui le peuvent, encourager les productions bio ou sur paille...
    et pour ceux qui ne le peuvent ou ne le veulent pas, au moins acheter français, ou local...
    parce que plus on achètera allemand (donc moins cher), plus on poussera nos éleveurs à se concentrer et à s’agrandir pour diminuer leurs coûts de production !

    et il faut arrêter les raisonnements simplistes, de part et d’autre (du côté des écolos, qui critiquent sans savoir le fond des choses, comme du côté des éleveurs, qui ne supportent pas que des bobos écolos leur fasse la leçon !)

    PS n 1 : je ne suis ni éleveuse, ni mariée à un éleveur
    PS n 2 : il n’y a pas que les nitrates. c’est bien souvent le phosphore qui est l’élément limitant dans le déclenchement des marées vertes. et le phosphore vient certes de l’élevage (une réglementation se met en place), mais aussi des rejets urbains et industriels

    8.07 à 10h07 - Répondre - Alerter
    • oui, mais, les français sont de gros consommateurs de charcuterie... et il me semble que nous consommons à peu près ce que nous produisons (voire un peu plus) donc, pour suivre votre raisonnement, s’il faut diminuer notre production, il faut faire produire notre cochon... ailleurs ! chez les pauvres, c’est peut-être moins grave de polluer ? ou en Allemagne (qui eux, sont plus pragmatiques, plus productifs et ont de la main d’oeuvre moins chère...)

      Je pense qu’il ne faut pas cantonner le raisonnement a notre seul pays. Ce sont toutes les sociétés occidentales et occidentalisées qui doivent diminuer leur consommation de viande.

      11.07 à 14h14 - Répondre - Alerter
    • les français, et les cochons... français gros consommateurs de charcuterie, effectivement, et ils seraient très avisés de se calmer, car ils en crèvent... Explosion du cancer du colon... explosion de l’athérosclérose... mais d’ou cela peut il bien venir ?... meuh non, pas de la cahrcuterie voyons, c’est tellement bon, ce qui est bon ne tue pas, et faut bien mourir de quelque chose...
      En tous cas, le cochon, lui n’a pas demandé à vivre dans des box, en prison à vie (faut dire qu’elle n’est pas longue), bloquées dans d’immondes cages pendant toute la maternité pour leur "sécurité"... L’être humain est ce qu’il est, il lui appartient de choisir si il a envie de progresser, ou de mourir...

      20.07 à 11h31 - Répondre - Alerter
  • nous voici donc avec 3 millions de porcs candidats pour le pilori, soit 21,5 % des effectifs produits annuellement. Méthode un peu radicale, avouons-le

    De toute manière, à quoi d’autre sont-ils destinés ?

    8.07 à 09h40 - Répondre - Alerter
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