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27-05-2009

ALERTE fait le point sur la pauvreté

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ALERTE fait le point sur la pauvreté
 
Mardi 27 mai, des associations du collectif Alerte ont fait le point sur la situation de la pauvreté en France. Il y a six mois, elles s'étaient déjà livrées au même exercice. Depuis, on l'imagine, avec la crise la situation ne s'est guère améliorée.
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Premier constat : la pauvreté ne touche pas de façon égale toutes les régions. "Pour les régions déjà touchées il y a un an par la crise de l’automobile, comme la zone Belfort-Montbéliard ce n’est pas pire aujourd’hui. En revanche, la situation s’est dégradée dans les villes", a souligné François Soulage, président national du Secours catholique. Parmi les raisons évoquées : la baisse de 33% en un an des emplois en intérim, de quoi laisser souvent sur le carreau les jeunes gens et les femmes élevant des enfants en bas âge.

Deuxième constat : l’endettement progresse. Et pas qu’un peu. La pile des dossiers de surendettement adressés à la Banque de France aurait gonflé de 30% par rapport à l’année dernière. "Les gens s’endettent pour tenter de maintenir leur pouvoir d’achat face à des revenus qui n’augmentent pas", souligne M. Soulage. Solution ? Mettre au point des "fichiers positifs" recensant les crédits souscris par les consommateurs et consultables par les banques et les organismes prêteurs. Ces fichiers exposeraient l’état de l’endettement des personnes et seraient consultables par les banques et les organisations de crédit.

Le RSA à la rescousse ?

Le RSA, qui entrera en vigueur en France le 1er juin prochain, permettra-t-il de résorber une partie de la pauvreté ? Les organisations du réseau Alerte en doutent. Car le dispositif ne s’adresse pas aux personnes les plus éloignées de l’emploi. S’il est une béquille pour les travailleurs pauvres, il ne sert guère à sortir de la misère les plus vulnérables. Pis, il n’inclue pas les jeunes (sauf s’ils sont parents). Or, c’est bien pour eux que les associations s’inquiètent. Depuis un an, le taux de chômage chez les moins de 25 ans a progressé de 14%. Rien de moins. "La protection sociale a amorti les effets de la crise pour les classes moyennes mais pas pour les plus pauvres et les jeunes, a expliqué Nicole Maestracci, présidente de la Fédération nationale des association d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS). Dans le récent rapport de l’OCDE, la France est tout en bas de l’échelle sur le tableau des jeunes abandonnés, sans qualification, non soutenus par leur famille..." S’ils ne pèsent que 9% sur le poids de la population globale, les jeunes représentent 20% de la population des centres d’hébergement.

Assurer l’accès aux soins

Des centres d’hébergement qui ne sont pas non plus à l’abri de la crise et des problèmes de fonds, a souligné pour sa part Alain Duchêne, président de la fondation de l’Armée du Salut. "Le système de prise en charge des sans-abris est à bout de souffle. Les 1500 structures qui existent sont essentielles mais elles sont éclatées, non régulées... ", a-t-il rappelé. Là encore, ce sont les plus vulnérables qui trinquent et risquent de retourner à la rue : les handicapés, les ex-prisonniers, les soldats sans formation, les personnes atteintes de troubles psychiques... Pour ceux-là, il faut construire davantage de places d’hébergement, renforcer le 115 ou encore développer des équipes professionnelles capables de répondre à leurs besoins, a souligné M. Duchêne. Il faut aussi assurer leur accès aux soins. "La loi Bachelot en préparation prévoit ’un accès pour tous à des soins de qualité’, mais ça devient de plus en plus difficile", a rappelé Cécile Chartreau de l’Union nationale interfédérale des œuvres et des organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss). L’association demande le relèvement d’urgence du seuil à partir duquel les Français peuvent bénéficier de la CMU [1]. Fixé à 621 euros pour une personne seule, il est inférieur de plus de 200 euros au seuil de pauvreté de l’Hexagone (880 euros).L’association réclame aussi une traque des médecins qui fermeraient leurs portes aux patients bénéficiant de la CMU.

"Aujourd’hui en ces temps de crise, toutes les réponses apportées semble diminuer les solutions plus justes et solidaires. Il y a très peu de décisions sur la place donnée aux plus pauvres. Pourtant, la crise est peut-être justement l’occasion de changer les choses", a conclu Olivier Brès, le président d’Alerte. Les partenaires devraient se retrouver dans six mois pour faire à nouveau le point sur toutes ces questions.

A lire aussi dans Terra eco :
- Le palmarès des plus petites fortunes de France
- Archime’d pour sortir du surrendettement
- Droit au logement : les discours... et la réalité

[1] Couverture maladie universelle

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