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30-03-2009

A la poursuite des encres végétales

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Pétrole ou colza ? L’équipe de « Terra eco » a tranché : pour les encres de notre magazine, ce sera pétrole et colza. Explications.
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« Cher Terra eco, qu’y a-t-il donc dans ta couleur ? » Voici la question que nous posent plusieurs lecteurs après l’article paru dans le numéro du mois dernier sur l’écoconception du magazine. « Et au fait, pourquoi n’utilisez-vous pas d’encres végétales ? » Pour répondre, commençons par les bases : un Terra eco pèse en moyenne 231 grammes. Pour imprimer cet exemplaire, 9,5 grammes d’encre sont nécessaires. Après les opérations de séchage, il n’en reste que 8,8 grammes. Jusque-là tout le monde suit ? Bien.

De l’imprimerie aux nappes phréatiques

Prenons tout d’abord la couverture du magazine que vous tenez entre les mains, celle du mois d’avril, sur laquelle trône ce hamburger hors norme. Ce « cahier » de quatre pages est imprimé sur une machine « à feuilles », avec des encres à base d’huile « végétale », terme qui nous transporte vers quelque prairire verdoyante. Et voilà : de végétal à naturel, et de naturel à propre, il n’y a qu’un pas. A vue de nez, ces encres méritent donc sans doute le qualificatif de « durable ».

De fait, en substituant des composés végétaux – donc renouvelables – aux habituels dérivés du pétrole – ressource épuisable par excellence – les encres végétales marquent un point. Sont-elles moins polluantes pour autant ? Tout dépend des conditions dans lesquelles les végétaux en question – essentiellement le colza en Europe et le soja aux Etats-Unis – sont cultivés. Car leur production peut rejeter des nitrates, polluer les cours d’eau et nappes phréatiques, contribuer à l’effet de serre. Ces plantes peuvent, en outre, entrer en concurrence avec des cultures alimentaires. Voilà comment, en partant d’innocentes encres de magazine, resurgit le débat « pétrole contre agrocarburants ».

Passons maintenant au « cahier intérieur ». Contrairement à la couverture, celui-ci est imprimé sur des machines rotatives, alimentées par des bobines de papier. Et ce sont de bonnes vieilles encres au pétrole qui ont formé les lettres que vous lisez sur cette page et, donc, sur les pages 3 à 82. Horreur ! Comment Terra eco peut-il commettre un tel crime de lèse-écologie ? Réponse : les rotatives utilisées pour le papier magazine (« papier couché ») ne peuvent pas – à ce jour – utiliser d’encres à base d’huile végétale. En effet, le temps de séchage de ces encres est trop long, et pas compatible avec le débit de ces rotatives. Pour information, les rotatives qui impriment sur papier journal (« papier ouvert ») supportent tout à fait les encres à base d’huile végétale. Il y a donc toutes les chances pour que le quotidien que vous avez acheté ce matin soit imprimé avec des encres à base végétale.

Remonter la chaîne

Pour Terra eco, le débat entre les encres n’est pas tranché. Pour avancer concrètement, la seule solution consiste à remonter complètement la chaîne de fabrication des encres – quelles qu’elles soient – et à identifier précisément leur composition. Puis à mener des tests avec notre imprimeur. Terra eco s’est donc engagé dans cette démarche. Nous vous narrerons ici-même nos trouvailles. Et nous vous invitons dès maintenant à poser vos questions et à participer à notre aventure, en réagissant sur notre site Internet.

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5 commentaires
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  • Bonjour,

    Merci pour cet article et pour votre revue.
    La rédaction de Terre Eco saurait-elle recommander une encre végétale et durable disponible pour des simples particuliers pour leur utilisation quotidienne (écriture manuscrite et impression à l’aide de petites imprimantes dont on pourrait éventuellement remplir les cartouches à l’aide d’une seringue, comme on peut le voir sur internet sur de nombreux "tutoriels", avec cette encre écologique) ?
    Votre réponse pourrait véritablement m’aider dans ma recherche.
    Bien cordialement,

    Remure

    5.03 à 12h53 - Répondre - Alerter
  • Bonjour !
    Merci pour toutes ces informations et aussi sur l’information concernant le tourteau évoqué par Fakabox ! On en apprend ! tous les jours

    5.12 à 09h05 - Répondre - Alerter
  • Bonjour, j’ai lu avec grand intéret votre article sur les encres végétales ! Votre démarche est très pédagogique et donnera certainement des idées à d’autres journaux !
    Connaissant un peu le sujet, j’ai néamoins relevé une petite erreurs dans la rubrique "Le saviez-vous" ;-)
    Vous parlez "d’huiles végétales issues d’ester de colza", je pense que vous vouliez écrire "encre" à la place d’"huile". Ce sont les esters, utilisés dans les encres, qui sont issus des huiles végétales.

    Et j’ai également un commentaire sur le débat" pétrole contre agrocarburants", ou plutôt "agrocarburant contre nourriture". Saviez vous qu’en ce qui concerne le colza, plus on en produit pour les usages huile alimentaire, huile pour biodiesel, ou huile pour la chimie (les encres par exemple), plus on produit également du tourteau. Une graine contient en effet 40% d’huile et 60% de tourteau. Or, le tourteau sert à nourrir les animaux d’élevages (vaches, porc, volaille...) et donc à nourrir les hommes...
    Et quand on produit plus de tourteaux chez nous, on en importe moins (du tourteau de soja le plus souvent) des amériques....
    Le débat "agrocarburant contre nourriture" n’est pas aussi simple que certains essaient de le faire croire...
    Un lecteur bientôt fidèle !

    17.04 à 14h05 - Répondre - Alerter
  • Dans le bilan, il faut aussi tenir compte des facilités pour le recyclage du papier. J’avais entendu dire que les encres végétales étaient meilleures de ce point de vue là. Pour ma part, en tant que commanditaire d’impressions, je me fie au label Imprim vert. Qu’en pense la rédaction ?

    3.04 à 14h44 - Répondre - Alerter
    • L’un des enjeux est, comme vous le soulignez très bien, de faciliter le travail du recycleur. De ce point de vue, les avis divergent et l’utilisation d’encres végétales ne serait pas forcément la panacée. C’est, en tout cas, un point que nous explorons et que nous mesurons actuellement.

      Concernant le label Imprim’vert (qui est, en fait, une marque) : il constitue une sorte de "minimum syndical". 1500 imprimeurs en sont détenteurs en France. Mais ce label ne saurait suffire à nos yeux. Nous avons souhaité aller au-delà en choisissant un imprimeur certifié ISO 14001, gage d’une politique environnementale continue. Et c’est l’ensemble de la chaîne (papier, encres, imprimeur, etc.) qu’il faut remonter et mesurer.

      Nous nous y employons depuis plusieurs mois et pour encore quelques mois, et vous donnons rendez-vous dans chaque nouveau numéro de Terra, en kiosques.

      5.04 à 21h48 - Répondre - Alerter
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