Sirdipen, început, début. Le chapitre originel de l’imagier Passerelle a pour décor le bidonville de Ris-Orangis (Essonne), où habitaient 250 Roms. Joanna Zimmermann, plasticienne d’origine brésilienne, et Victoria Zorraquin, journaliste d’origine argentine, y font connaissance avec les familles, tout en aidant l’association Perou (Pôle d’exploration de ressources urbaines), qui tente alors d’améliorer les conditions de vie des habitants.
Mais le 3 avril 2013, le bidonville est évacué, et tous ces efforts sont réduits à néant. « Tout ce travail détruit nous a donné envie de créer quelque chose qui perdurerait, explique Joanna Zimmermann. Une fois arrivés à Grigny (Essonne), où les familles se sont ensuite installées, l’année scolaire se terminait. On a donc proposé une colonie de vacances pour les enfants. » Très vite, l’idée de Passerelle, un imagier trilingue, s’impose. « A Ris-Orangis, on s’était aperçus que les enfants avaient un grand manque de vocabulaire. Ils pointaient souvent les choses pour demander comment ça se disait en français. La langue, c’est le plus grand outil dans un pays étranger. »
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions