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A Montréal, le potager aime les effets de serre

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A Montréal, le potager aime les effets de serre
(Crédit photo : DR)
 
La ville québécoise abrite la plus grande serre commerciale du monde et devient le terrain d’expérimentation de l’agriculture du XXIe siècle.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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L’agriculture urbaine fait partie des solutions qui permettront de nourrir la planète, affirme la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Et Montréal, au Canada, est une des villes de l’hémisphère nord les plus dynamiques en la matière. En haut des toits, recouvrant les friches, les jardins collectifs y pullulent. Les Montréalais en veulent encore. Ils sont ainsi plus de 25 000 à avoir signé une pétition en ce sens, si bien que la mairie se doit maintenant d’organiser une consultation publique sur la question. Pas étonnant que la ville québécoise soit aussi le berceau d’une ferme high-tech d’un nouveau genre.

Mohamed Hage a créé la ferme Lufa au printemps 2011 sur un toit d’immeuble de bureaux à deux étages. On est loin du jardin partagé associatif. Imaginez plutôt une serre gigantesque, de 3 000 m2, des allées bien rangées de plants de légumes, parcourus par des tuyaux. Il s’agit de la première serre potagère commerciale au monde. Elle a demandé 2 millions de dollars canadiens d’investissement (1,5 million d’euros). Pour la concevoir, le jeune entrepreneur a fait plancher des ingénieurs, des architectes, des biologistes et des agronomes pendant quatre ans. Elle emploie aujourd’hui 19 personnes, cultive 120 variétés. Huit sortes de basilic, de la roquette, des tomates toute l’année et des fraises – même en hiver – poussent dans un substrat de fibres de noix de coco et de mousse de tourbe.

Coccinelles et zéro pesticides

« Notre ferme, affirme Mohamed Hage, permet de réduire la distance, le temps et la manipulation des aliments, tout en produisant des légumes à haute valeur nutritive. » Des légumes qui sont distribués à près de 1 000 familles, sous forme de paniers hebdomadaires, dans une quarantaine de points de dépôt à 15 km à la ronde. « Nous choisissons les variétés en fonction de leur goût, non de leur transportabilité, s’enorgueillit Mohamed, et nous cueillons les tomates à maturité. » Un modèle, cette ferme high-tech ? Plutôt une première expérience prometteuse.

Ici, on affirme ne pas employer de pesticides et se servir de coccinelles pour éliminer les pucerons, mais pour l’instant, pas de labellisation bio : « Il est impossible de certifier une production hydroponique au Québec », explique Yourianne Plante, responsable de la communication. Quelles sont les dépenses en eau et en énergie ? Les réponses restent vagues : « Nous utilisons moitié moins d’énergie qu’une serre conventionnelle – en récupérant la chaleur de l’immeuble –, l’eau de pluie comble environ le quart de nos besoins en eau. » Les investisseurs, eux, sont séduits. Lufa vient de signer avec le groupe canadien Montoni, un expert des parcs industriels verts. Ensemble, ils veulent construire de nouvelles fermes sur les toits, quatre à cinq fois plus vastes que la première. Un premier pas vers l’autosuffisance alimentaire des villes. —

Impact du projet

19 salariés

Légumes vendus à 1 000 familles

Zéro pesticides

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  • Expérience trés intéressante.
    Une ombre au tableau toutefois, il s’agit de culture hydroponique, sur un substrat non nutritif. Les nutriments indispensables sont forcément introduits dans l’eau (fusse-t-elle de pluie). Ces intrants ne sont pas décrits, ni par l’article, ni par le site de la ferme. Cela laisse planer un doute, on ne sait pas si au Québec, il est possible de trouver des intrants "bio" pour ajouter à l’eau des canaux d’irrigation.
    Cela reste contraire à l’esprit "bio" qui préconise des circuits courts pour les intrants de culture, voire même une coproduction dans la ferme...

    Mais cela peut arriver dans une future génération, il y a déjà des coccinelles et des ruches dans la serre.

    23.05 à 08h28 - Répondre - Alerter
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