950 000

Bientôt le million ? Ces 950 000 emplois sont en tout cas voués à se multiplier si l’on en croit les objectifs du Grenelle de l’environnement, qui a prévu de mettre le paquet – soit 440 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2020 - dans ces métiers verts.

Dans le lot, près de la moitié de ces emplois appartiennent aux « éco-activités », directement liées à l’environnement : gestion des eaux et des déchets en première ligne, mais aussi des ressources naturelles, métiers dans le secteur des énergies renouvelables ou encore liés à la biodiversité. Au choix parmi ces emplois : « poseur en isolation thermique, diagnostiqueur de qualité de l’air intérieur, agent de parc national, juriste en environnement... »

Mais au-delà de ces « éco-activités », tout le monde est concerné. De nombreux autres secteurs, de l’agriculture au transport en passant par le bâtiment, intègrent peu à peu le développement durable au sein de leurs entreprises. Exemple : un couvreur se met à poser des panneaux solaires plutôt que des tuiles sur les toits. Le ministère de l’Ecologie appelle fort élégamment ce phénomène les « métiers verdissants ». Ils représentent 3,1 à 3,7 millions d’emplois.

Côté avancées, ces premières « Rencontres nationales des métiers de l’économie verte » ont débouché sur plusieurs accords : pour verdir les métiers dans les secteurs fluvial, de l’hôtellerie de plein air, du recyclage, des travaux publics d’une part, mais aussi pour entamer une collaboration entre le ministère de l’Ecologie et Pôle emploi, le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et les collectivités territoriales.

Ces initiatives devraient booster une filière déjà dynamique, mais qui a tendance à fléchir depuis l’année dernière. Ainsi, selon la société de veille Trendeo, le secteur des métiers verts représente certes « la première filière industrielle française en 2009-2010 en terme d’emplois créés ». Mais en 2010, les créations d’emplois ont diminué de 40% par rapport à 2009.

La tendance à la baisse a été confirmée début 2011 par le ministère de l’Ecologie : après un taux de croissance des emplois de 3% en moyenne annuelle entre 2004 et 2008 (contre 1% dans le reste de l’économie), le ralentissement s’est amorcé en 2009. En cause, la crise économique, mais aussi le ralentissement d’activité dans l’éolien (baisse de 85% des emplois créés de 2009 à 2010) et dans le solaire (baisse de 50%). Pour ce dernier, le moratoire de trois mois imposé par le gouvernement dans le photovoltaïque n’y est pas pour rien.

Toutefois, le ministère est optimiste et annonce qu’à terme, « tous les métiers auront verdi ». Attention, la déferlante green arrive !