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Une audacieuse ambition que ce Zehst – Zero Emission high speed transport (transport grande vitesse zéro émission) : un objet volant au design effilé, teinté de noir, type engin de science-fiction, à mi-chemin entre l’avion et la fusée (voir vidéo de présentation). Et hypersonique, c’est-à-dire mieux que supersonique, avec une vitesse 5 fois supérieure à celle du son.

Plus véloce que feu le Concorde, le Zehst volerait donc, d’après ses concepteurs, à une vitesse de croisière de 5000 km/h. En une heure et des broutilles, on pourra ainsi parcourir une distance égale à Paris - Kaboul (Afghanistan), Boston (Etats-Unis) ou Addis Abeba (Ethiopie), pendant que d’autres mettront le même temps à traverser, dans les bouchons, les 10 kilomètres qui séparent le nord du sud de Paris.

Le secret de cette prouesse : prendre de la hauteur. Ainsi, le Zehst n’a, de la fusée, pas que la forme. Il s’élèvera, assure l’EADS, à 32 kilomètres au dessus du niveau de la mer, quand les avions antédiluviens que nous utilisons aujourd’hui en atteignent 10. A cette altitude, nous ne serons plus la tête dans les nuages mais dans la stratosphère, là où se niche une partie de la couche d’ozone.

Cerise sur le gâteau, cette performance serait atteinte grâce à un carburant à base d’algues pour le décollage (utilisé dans des moteurs type avion), puis à base d’hydrogène et d’oxygène en croisière (dans des moteurs type fusée). La fumée recrachée ne serait donc qu’une inoffensive vapeur d’eau. Pour l’atterrissage, l’appareil devrait couper les moteurs et amorcer sa descente en planeur, avant de réactiver ses réacteurs d’avion.

D’après l’agence européenne, il faudra atteindre 10 ans avant le premier vol d’essai du Zehst, et 2050 pour voir le bolide traverser nos cieux, chargé de 50 à 100 passagers. Pour l’instant, une maquette de quatre mètres est exposée au Salon aéronautique du Bourget, du 20 au 26 juin.