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Le grand raout de la voiture verte

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Le grand raout de la voiture verte
(Photo : démonstration de voitures écologiques sur le circuit d'Alès. Crédit : J. Vinzent)
 
Ministres, élus locaux, constructeurs automobiles, sociétés de transports, le tout sous la houlette de pros du lobbying : c'est le casting des Rencontres internationales de la voiture écologique qui se sont ouvertes ce mercredi 7 juillet à Alès (Gard), où gros sous côtoient réflexions de fond.
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La secrétaire d’État aux technologies vertes Valérie Létard qui passe au volant d’une Tesla Roadster, le Prince Albert II de Monaco qui arrive en hélicoptère, un circuit de course où tourne en exclusivité mondiale la nouvelle Peugeot 308 hybride : bienvenue aux 1ères Rencontres internationales de la voiture écologique (RIVE) d’Alès. Ajoutez une soixantaine d’élus locaux, une dizaine de parlementaires et une trentaine de groupes industriels - dont des poids lourds comme GDF SUEZ, BNP Paribas, Renault et PSA - et il n’en faut pas plus pour que certains journaux - en l’occurrence Le Figaro - parle de « Davos des voitures écolos ».

15 milliards d’euros en 2030

La raison d’être des RIVE ? « Les premières commandes de véhicules propres vont venir des collectivités locales et des entreprises. Il faut donc un lieu et un moment où ils peuvent discuter et essayer les solutions qui s’offrent à eux. L’objectif à terme est de construire un événement d’envergure mondiale sur cette question », explique Thibaut Moura chargé du dossier à l’agence Com’Publics. Celle-ci supervise l’événement pour le compte du Club des voitures écologiques (CVE), qui regroupe 70 parlementaires.

Dans un discours très « croissance verte », Valérie Létard a rappelé que la filière des véhicules propres « devrait générer en France une activité économique de 15 milliards d’euros à l’horizon 2030 et contribuer au maintien de l’emploi dans la filière automobile (…) C’est la condition de la compétitivité de nos entreprises sur ces nouveaux marchés qui se joue. »

Du charbon à la voiture verte

Cela n’explique cependant pas comment le CVE a réussi à faire venir tout ce beau monde sous la chaleur écrasante du Gard. Même avec l’armée de brumisateurs et climatiseurs qui a été déployée. « Lorsque le CVE a lancé cette idée, personne n’aurait parié un kopeck là-dessus », s’amuse Louis Nègre, sénateur UMP de Cagnes-sur-mer et rapporteur du Grenelle sur les transports. Surtout dans une ville qui « a subi une crise économique terrible il y a 30 ans, avec 28 000 emplois perdus dans les mines, 4 500 dans la sidérurgie et 1 500 dans le textile », ajoute fièrement député-maire d’Alès Max Roustan.

« A deux pas des Cévennes et sans grandes voies de connexions autoroutières et ferroviaires, il a fallu trouver des idées pour assurer sa résurrection. » Soit la création d’un pôle mécanique avec circuit d’essai. Puis, en parallèle de la mise en œuvre d’un Agenda 21, la mutation de celui-ci vers les transports propres. « De passer du charbon aux véhicules décarbonés, le symbole est extrêmement fort. Et les idées les plus incongrues sont souvent celles qui marchent », complète Thibaut Moura. Qui précise que le Club dispose « de relais politiques gigantesques ». C’est-à-dire ? « On est des lobbyistes », rappelle-t-il sans sourciller. Mais des lobbyistes qui roulent pour des parlementaires. « Ils sont comme tout le monde, ils ont besoin d’information. On remplit un rôle crucial d’intermédiation », justifie-t-il.

De la voiture écolo au cochon

En attendant de passer au stade « Davos » et d’attirer les grands de ce monde, ces rencontres de la voiture écolo ont déjà le soutien de toutes les associations de collectivités locales (Association des régions de France, des maires de France, etc.). Beau succès de Com’Publics qui ne roule pas exclusivement pour les politiques. « On a été le lobbyiste de Smart pendant 10 ans. C’est nous qui avons inventé le concept de demi-place, demi-tarif ». Ça a le mérite d’être franc. Pour le Club des voitures écologiques, Com’Publics a pondu « le disque vert [1], le prêt à taux zéro et les tarifs préférentiels sur les autoroutes et parkings pour les voitures écologiques. »

Serge Orru, le directeur général de WWF-France, qui s’avoue « écologiste qui aime les sports mécaniques », la joue pragmatique. « Il faut saluer cette initiative. On ne peut pas dire que l’on veut des transports propres et ne pas voir quand les industriels font des efforts. » Tant qu’il s’agit de lancer les politiques sur la voie d’une mobilité plus verte… Car le président de Com’Publics, Marc Teyssier d’Orfeuil, anime une ribambelle d’autres « clubs » dont celui des Amis du cochon. On peut donc ainsi croiser un membre de son staff pendu au téléphone pour superviser le service après-vente de l’offensive à l’Assemblée du député Marc Le Fur sur les porcheries industrielles. Comme quoi Le lobbying n’a pas d’odeur.

[1] 1h30 de stationnement gratuit, une idée déjà appliquée par plusieurs villes de France, ndlr

Sources de cet article

- Le site et le programme des 1ères Rencontres internationales de la voiture écologique d’Alès

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Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco.

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  • Elvis : Photos ?

    L’évenement à l’air sympa mais la photo ne donne pas envie du tout... Vous n’avez rien d’autre ? Notamment sur la Tesla et la Fluence...

    8.07 à 14h38 - Répondre - Alerter
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