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Blackwashing
dimanche, 31 janvier 2010 / François Meurisse /

Rédacteur en chef édition

Les ravages de l’industrie de l’huile de palme et la déforestation à Borneo et Sumatra sont tels qu’il n’y aura plus d’orangs-outans en 2011. Voici l’alerte lancée il y a quelques mois par une ONG américaine. Ce message a l’avantage d’être percutant mais l’inconvénient d’être… inexact, selon une étude du « Journal of tropical biology and conservation » (1). La stratégie, qui consiste à peindre tout en noir pour faire bouger les consciences, a pris le nom de « blackwashing ». Ce catastrophisme serait tout aussi néfaste que le greenwashing. A terme, les associations de défense de l’environnement courent en effet le risque que le grand public ne croie plus aux campagnes de sensibilisation. Aujourd’hui, il subsiste environ 50 000 orangs-outans et leur survie est effectivement menacée. Mais il en restera encore l’an prochain.

(1) www3.interscience.wiley.com/journal/122681415/abstract