https://www.terraeco.net/spip.php?article63260
2016, l’année des écoféministes
mardi, 29 décembre 2015

Du Pérou à l’Inde en passant par le Kenya, le Canada et la Russie, voici cinq portraits de femmes qui combattent pour protéger l’eau, la terre, la forêt…

Terra eco a-t-elle/il un sexe ? Pour moi le patriarche – déjà – de la joyeuse équipe de votre journal préféré, la question ne s’est jamais posée. Terra eco, vivante, déterminée, sensible, a toujours été femme. A trop vouloir la rendre cartésienne, d’ailleurs, on l’a souvent violentée, rendue froide et mécanique, quand la nature – exubérante – doit d’abord être libre pour pouvoir être riche. Les femmes que nous avons sélectionnées dans ce magazine et que nous sommes allés rencontrer pour vous – Vandana Shiva, l’Indienne, Ellen Gabriel, la Québécoise, Evguenia Tchirikova, la Russe, Phyllis Omido, la Kényenne et Nélida Ayay Chilón, la Péruvienne – ont, elles-aussi, inscrit dans leur ADN cette farouche nécessité de liberté. Pied à pied, elles ont décidé un jour d’aller affronter le lobby forestier ou celui de la fabrique dérégulée des organismes génétiquement modifiés. Elles ont vu face à elles des murailles entières se dresser. Mais sans renoncer, centimètre par centimètre, elles ont organisé leur résistance avant, quand les planètes se sont alignées, d’engager le combat contre ces puissances d’une modernité révolue. Faisant corps avec cette terre que le capitalisme outrage, ces écoféministes sont de beaux symboles à suivre. Tantôt semeuses comme Vandana Shiva, tantôt elfes comme Nélida Ayay Chilón, elles sont la fertile première ligne des amoureux de la nature. Bonne lecture ! — David Solon




SOMMAIRE

Vandana Shiva, semeuse de révolutions Cette Indienne de 63 ans milite depuis des années pour la liberté des semences et l’agriculture bio. Sa dernière bataille ? La création d’un tribunal pour juger le géant Monsanto.
Phyllis Omido, du plomb dans l’air des pollueurs Après un combat de cinq ans, cette Kényenne a réussi à obtenir la fermeture d’une fonderie qui empoisonnait des centaines d’habitants d’un bidonville oublié dans le sud du pays.
Nélida Ayay Chilón, au nom de l’eau mère Au Pérou, cette jeune étudiante en droit se bat depuis plusieurs années contre une mine d’or qui a asséché les environs de son village. Elle est aujourd’hui l’héroïne d’un film.
Evguenia Tchirikova, l’appel de la forêt En Russie, cette trentenaire s’est battue, en vain, pour qu’une forêt ne soit pas détruite. Malmenée, parfois arrêtée, elle a su fédérer et devenir l’icône d’un mouvement citoyen.
Ellen Gabriel, la lutte des terres Cette Amérindienne de la communauté mohawk, au Canada, se bat depuis trente ans avec la même ténacité pour préserver les terres et la langue de son peuple, longtemps opprimé.
« Au sud, la lutte écologique est une question de survie pour les femmes » Charlotte Luyckx, docteure en philosophie et spécialiste de l’écoféminisme, nous éclaire sur ce concept qui cherche à mettre en relation trois types de domination : celle sur les femmes, celle sur la nature et celle sur le Sud.

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