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Rentable, la permaculture  ?
jeudi, 16 juillet 2015 / Thibaut Schepman /

Non, nous n’avons pas à « sauver la planète ». Elle s’en sort très bien toute seule. C’est nous qui avons besoin d’elle pour nous en sortir.

La réponse est oui. Clairement. C’est ce que montre la première étude sur la question, qui a analysé dans le détail les résultats de la ferme du Bec Hellouin, dans l’Eure.

Economie de proximité - Ni pollution, ni pétrole, ni pesticides. La permaculture apporte des réponses détonantes aux critiques faites à l’agriculture en créant des écosystèmes cohérents et autofertiles. Une première étude réalisée sur sa rentabilité en France, publiée en 2013 par le Sad-apt – un labo commun à l’Institut national de recherche agronomique et AgroParisTech –, s’est penchée sur la ferme du Bec Hellouin (Eure), référence nationale du « maraîchage biologique permaculturel ».

Arbres fruitiers et ruches

Les légumes produits en 2012 montrent que l’on peut réaliser 32 000 euros de chiffre d’affaires [1] pour 1 400 heures de travail sur 1 000 m2 – une surface 550 fois moins importante que la moyenne des fermes en France. Les chercheurs ont estimé la marge réalisée sur l’année à 14 130 euros. « Cela confirme qu’une petite surface permet de créer une activité à temps plein rémunératrice pour une personne. C’est très encourageant pour l’agriculture en périphérie des villes », décrypte François Léger, directeur du Sad-apt.

Charles Hervé-Gruyer, cofondateur de la ferme, note que « s’il est possible de produire sensiblement autant de légumes sur 1 000 m2 que sur un hectare, cela libère de l’espace pour planter des arbres fruitiers, des haies, élever des animaux, installer des mares pour l’irrigation et l’aquaculture, un écohabitat pour le paysan, etc. »


Etude publiée en 2013

1 000 m2 permettent de dégager un salaire


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