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Bridget déteste… la première classe des avions
jeudi, 28 août 2014 / Bridget Kyoto /

Bridget Kyoto est un double déjanté de Laure Noualhat, journaliste, qui offre chaque semaine une Minute nécessaire sur Internet.

Les liens de Bridget : page Facebook, Youtube

On a beau vouloir réduire son empreinte écologique à l’équivalent de la surface d’un string, il faut, admettons-le, parfois renoncer à cet ambitieux projet. Exemple avec l’avion, invention géniale du XXe siècle qui fit de tout un chacun un explorateur en herbe. L’idéal, bien sûr, serait de s’en priver, mais le travail – un reportage –, un rêve lointain – un paysage mille fois rêvé – ou un être cher expatrié représentent autant d’aimants à aéroports qui repoussent la raison décroissante.

Mais je voudrais ici m’offusquer de ce que l’avion recèle en lui : un esprit de classe digne du XIXe siècle. Devant : les riches et les puissants. Derrière : les soutiers et les touristes. Du XIXe siècle, vraiment ? Outre l’air méprisant qu’arborent ceux qui embarquent les premiers, il y a un petit je-ne-sais-quoi de porcin. Tandis que leur siège occupe 2,5 fois l’espace de celui qui se trouve à l’arrière, option bétaillère, leur bilan carbone suit, évidemment, le même coefficient. Vous objecterez que c’est bien pour cela qu’ils paient leur billet dix fois plus cher qu’un ordinaire voyageur, mais je rétorquerais que payer un droit à polluer plus est une sacrée injustice. Une de plus, me direz-vous. D’autant que leur air pressé et leur portefeuille ne leur servent à rien puisqu’ils atterriront au même endroit et à la même heure ! Ils nous conduiront simplement plus vite là où nous finirons tous : au fond du trou. —

Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui au bas de cet article.