Installé aux Mureaux (Yvelines), il défend une vision à la fois écologique et performante de son métier.

« Depuis mon installation il y a trois ans, je cultive des céréales en bio : du blé, de l’orge, du triticale mais aussi des carottes, du maïs et de la luzerne. En agriculture bio, on est obligé d’avoir des rotations longues, de six ans, puisqu’on n’utilise aucun produit chimique de synthèse.

Intégrer des légumineuses dans la rotation des cultures permet de fixer l’azote dans les sols et de limiter ainsi les besoins d’engrais pour les blés. Le but consiste à retrouver les équilibres naturels.

Dans ce métier, les tâches sont diverses. Il faut être comptable, gestionnaire, faire du désherbage manuel ou savoir biner mécaniquement avec une caméra qui permet de guider les tracteurs dans les champs et ainsi semer droit. Car il ne faut pas croire : le bio n’est pas synonyme d’agriculture passéiste.

La performance en bio est aussi essentielle que pour l’agriculture traditionnelle. L’absence de produits phyto-sanitaires oblige à observer et comprendre les écosystèmes. Il faut donc passer du temps dans les champs. J’aime ce travail car j’ai l’impression de ne pas polluer les nappes phréatiques et les aliments. En revanche, il ne faut pas avoir peur de travailler 70 heures par semaine ! »