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4 degrés
lundi, 19 novembre 2012 / Thibaut Schepman /

Non, nous n’avons pas à « sauver la planète ». Elle s’en sort très bien toute seule. C’est nous qui avons besoin d’elle pour nous en sortir.

A quelques jours de la prochaine conférence sur le climat de l’ONU, la Banque mondiale redoute un réchauffement climatique de 4 degrés d’ici à la fin du siècle.

Si les engagements internationaux sur le climat deviennent de plus en plus flous, les rapports sur les risques à venir se font de plus en plus précis, et de plus en plus alarmants. La Banque mondiale le confirme en s’alertant, dans un rapport publié ce lundi, d’un probable réchauffement climatique de 4 degrés dès 2060 par rapport à l’ère pré-industrielle. Soit deux degrés de plus que l’engagement pris par la communauté internationale.

Il faut agir

A quelques jours de la prochaine conférence internationale sur le climat de l’ONU, qui se tiendra à Doha (Qatar), du 26 novembre au 7 décembre, le rapport insiste : « Malgré les intentions affichées par la communauté internationale de maintenir le réchauffement climatique à deux degrés de plus que l’ère près-industrielle, il est de plus en plus probable que des niveaux de réchauffement plus élevés seront atteints. Les scientifiques conviennent que les engagements actuels d’émission pris dans le cadre de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques aboutiront à un réchauffement de 3,5 à 4 degrés. » Le message est clair : des décisions s’imposent.

Le rapport rappelle que le climat s’est déjà réchauffé de 0,8 degré par rapport aux températures de l’époque pré-indusrielle, tandis que les océans se sont déjà réchauffés de 0,09 degré. Il ajoute que le niveau de océans s’est déjà élevé de 20 centimètres, que cette hausse s’est accélérée de 1,7 millimètre par an au XXe siècle, puis de 3,2 milimètres par an depuis le début des années 1990, ou encore que l’Europe a vécu entre 2002 et 2011 les cinq étés les plus chauds qu’elle ait connu depuis cinq cents ans. Le constat est tout aussi alarmant pour l’acidification des océans, la diminution des glaces arctiques et les épisodes de sécheresse à venir. N’en jetez plus ! Et rendez-vous à Doha.