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Opération portes ouvertes illimitée chez Bel’M
lundi, 29 octobre 2012
/ Alexandra Bogaert
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Le dialogue social permanent, ça change… et ça permet de mieux résister à la crise ! Ça va mieux en le disant.
Un conseil : ne dites surtout pas à François Guérin, directeur général de Bel’M, que sa société de fabrication de portes en bois et en aluminium répond, en termes de dialogue social, à l’idée que l’on pourrait se fait d’une entreprise idéale. « Ce n’est pas le monde de Oui-Oui. Il y a des frictions, et encore des progrès à faire », s’empresse-t-il de rectifier. Mais les faits sont là : à Machecoul, en Loire-Atlantique, les 600 salariés de Bel’M, parmi lesquels un tiers d’actionnaires, sont régulièrement sollicités pour « co-construire » l’entreprise, à travers des groupes de travail, des consultations et des réunions. Sur quels sujets ? Tous ! Des plus généraux – pénibilité, prévention des risques psycho-sociaux – aux plus terre à terre, comme la nouvelle organisation d’un atelier. En émerge une « intelligence collective responsable, possible parce que les deux parties se font confiance et se parlent », analyse le directeur général.
Les salariés, eux, se félicitent d’une telle méthode. Même Yannick Monnier, le seul syndicaliste (Force ouvrière) de l’entreprise, reconnaît que « ce n’est pas une boîte où il y a de grosses revendications, à part les salaires. Ici, il n’y a pas de conflits sociaux ». Peut-être parce que « le dialogue social n’est pas compliqué. On peut dire les choses de manière frontale, sans craindre de représailles de la part de la direction », estime, quant à lui, Philippe Duprez, animateur qualité et membre du comité d’entreprise.
« Mais attention, certains viennent faire leur boulot et repartent sans s’intéresser à tout ça. Tout le monde n’a pas la même attente, ni le même idéal de l’entreprise », nuance Jean-Marc Payen, contrôleur qualité et également membre du comité d’entreprise. Bien que, selon lui, Bel’M fasse son possible « pour créer un environnement propre, agréable, qui tienne compte de l’humain, il faut être toujours plus productif, et ça génère du stress ». Et le contexte économique fait naître certaines inquiétudes. « La nécessité de résister à nos concurrents ne va-t-elle pas mettre des coups de griffe à notre modèle social ? », s’inquiète ainsi Philippe Duprez. Avant de se reprendre : « C’est peut-être lui, justement, qui nous a permis jusqu’ici de mieux résister que d’autres. » —