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Bridget Kyoto déteste… les enfants
jeudi, 30 août 2012 / Bridget Kyoto /

Bridget Kyoto est un double déjanté de Laure Noualhat, journaliste, qui offre chaque semaine une Minute nécessaire sur Internet.

Les liens de Bridget : page Facebook, Youtube

Ce n’est pas faute de le seriner partout : faire des enfants tue. Ça tue, oui, car l’homme, armé de sa technologie et prisonnier de ses besoins, est devenu le prédateur alpha. Il tire sur tout ce qui bouge : ressources, animaux, végétaux, terres, océans… Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont d’éminents scientifiques qui travaillent sur les points de basculement, les changements d’état de la biosphère… En gros, sur l’effondrement des civilisations humaines telles que nous les connaissons. Dans une récente étude (1), ils préconisent une réduction drastique de la pression démographique. Si seulement le débat pouvait à nouveau voir le jour, comme dans les années 1970… Pendant ce temps, chez les irréductibles Gaulois, on continue à tirer son coup. Et pas par pur hédonisme, non, non, non : le coq veut transmettre son patrimoine génétique. Depuis quinze ans, notre indicateur conjoncturel de fécondité progresse. Avec 2,01 enfants par femme en 2011, l’Hexagone est, avec l’Irlande, le pays de l’Union européenne où la fécondité est la plus forte. On a le moral, on fait des bébés. Pour payer nos retraites, pour faire des petits génies sauce Claude Allègre, du genre à nous trouver des solutions tech-no-lo-giques à nos petits problèmes de survie. Dans l’ensemble de l’UE, l’indicateur de fécondité se situe à 1,59 seulement. A croire qu’ailleurs la crise fait mal à toutes les bourses. —

(1) Etude à lire ici

Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui au bas de cet article.