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Hausse de la facture à la pompe : comment réagir ?
lundi, 27 février 2012 / La rédaction de Terraeco /

Installée entre Paris et Nantes, la rédaction de « Terra eco » commet des enquêtes et articles originaux et « pilote » un réseau de 100 correspondants sur les 5 continents.

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Bloquer les prix, baisser les taxes ou faire banquer les pétroliers... Tour d’horizon des propositions des candidats à la présidentielle.

Chaque semaine, Terra eco sollicite et questionne ses lecteurs et ses contributeurs sur l’un des grands enjeux de la campagne présidentielle. Après des débats sur Fessenheim, les droits des chômeurs ou le recours aux référendums, donnez-nous votre avis sur les solutions contre la hausse des prix des carburants.

L’essence n’a jamais coûté aussi cher en France. Le gazole, carburant préféré des Français, atteint lui aussi des prix record. Les Français qui roulent en voiture dépensent une part de plus en plus importante de leur budget pour se déplacer, risquant même de basculer dans la précarité à cause de leurs passages à la pompe. Un thème qui a inspiré beaucoup de déclarations des candidats à l’élection présidentielle. Tour d’horizon des propositions de chacun.

- Pour un blocage des prix

François Hollande (Parti socialiste) :

Pour le candidat socialiste, une solution s’impose : il faut plafonner « temporairement » le prix de l’essence. Le candidat a lancé, le 20 janvier dernier : « Aujourd’hui, à travers la hausse du prix de l’essence, l’Etat a des recettes qui augmentent : est-ce qu’il est acceptable (...) qu’au travers de la TVA, l’Etat gagne des recettes sur les consommateurs qui n’ont pas d’autres moyens que d’utiliser leur voiture pour aller au travail ? » Celui-ci propose également de rétablir la TIPP flottante (taxe intérieure sur les produits pétroliers), un dispositif qui permet de réduire les taxes sur le carburant quand le cours du pétrole augmente, pour stabiliser les prix.

Marine Le Pen (Front national) :

Même proposition de Marine Le Pen : « En cas d’envolée des prix des carburants, un plan sera adopté : abaissement de 20% de la TIPP », indique la rubrique « pouvoir d’achat » de son programme. La candidate précise qu’elle souhaite financer la perte, via « une surtaxe des superprofits des grands groupes pétroliers et gaziers ».




- Contre le blocage

Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire)

Sur le prix de l’essence, « le blocage des prix n’a aucun sens » a répondu le candidat UMP aux auditeurs de RTL ce lundi. « Bloquer les prix de quoi ? (...) C’est une plaisanterie, si on veut être aimable », a-t-il moqué. Le président de la République estime lui qu’il faudra « soutenir les voitures qui consomment moins de carburants, développer le nucléaire et les énergies renouvelables. » Fin mai 2011, Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie, souhaitait des sanctions à l’encontre des entreprises pétrolières qui maintiendraient des prix élevés sans raison. Des menaces non suivies d’efffets. Eric Besson, ministre de l’Energie conseillait lui aux Français de consulter les sites de comparaison des prix, afin de faire jouer la concurrence.

François Bayrou (Mouvement démocratique)

Si François Bayrou ne s’est pas directement exprimé sur le sujet, Yann Wehrling, porte-parole du Modem, s’est positionné en janvier contre un blocage des prix via la TIPP flottante : « En proposant de rétablir la TIPP flottante, comme l’avait déjà tenté le gouvernement PS/Verts de Lionel Jospin en 2000-2002, François Hollande fait triplement un mauvais choix », explique-t-il indiquant qu’« on ne pourra que baisser le montant de la TIPP si on veut stabiliser les prix des carburants car les prix du pétrole ne cessent d’augmenter ». Pour lui, « la TIPP disparaîtrait progressivement en dix à quinze ans et si on voulait alors maintenir la stabilité artificielle, il faudrait la remplacer par l’inverse, à savoir une subvention au carburant. Une course contre-la-montre défensive, vaine et donc momentanée », a-t-il ajouté dans un communiqué. Le candidat a répété son engagement à « réduire notre dépendance aux énergies fossiles », sans indiquer de solutions précises concernant les transports.




- Pour d’autres solutions

Eva Joly (Europe Ecologie - Les Verts) :

Dans un billet sur son site de campagne, la candidate d’EELV s’est engagée à ce que « chaque Français bénéficie d’un service public de transports à moins de dix minutes à pied de chez lui ». « Taxis collectifs, covoiturages, transports à la demande, bus, tram... Les possibilités sont nombreuses et je réorienterai les subventions de la route vers ces alternatives », a-t-elle assuré, annonçant également : « Je m’engage à ce que, d’ici la fin du prochain quinquennat, la France produise des voitures consommant moins de 2 litres au 100 km. » Dans son programme, la candidate avance le chiffre de 4 milliards d’euros « d’investissement dans les transports alternatifs à la voiture et au camion » à commencer par le réseau ferré local et le fret ferroviaire.

Corinne Lepage (Cap 21)

Dans son plan « SOLEIL », Corinne Lepage propose également « l’encouragement des usages alternatifs à l’automobile individuelle » ainsi que « l’incitation à l’acquisition de véhicules à faibles impacts écologiques. »


Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche)

Le candidat du Front de gauche entend faire banquer Total. Il souhaite la nationalisation totale « du géant pétrolier au douze milliards d’euros de bénéfices » pour contenir la hausse des prix des carburants.

-> Quelle solution vous semble la meilleure, à court ou à long terme ? Livrez-nous votre point de vue au bas de cet article.