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L’économie expliquée à mon père

Ils travaillent moins, gagnent moins, mais s’enrichissent

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Au black chez les voisins, à mi-temps, en télétravail ou de nuit : ils expliquent ce qu’ils font de leur temps gagné ailleurs, et pourquoi ils ne le regrettent pas.

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  • bonjour,
    J’ai moi aussi un jour démissionné de mon boulot quand j’en ai eu marre de ne voir mon fils que rapidement le matin avant de l’emmener chez la Nounou et aussi rapidement le soir entre le moment où je rentrais du boulot, rarement avant 19h, et celui où il se couchait et où je pouvais faire la vaisselle, le repas du lendemain.... Il m’arrivait aussi de travailler les soirs (réunions) et de ne pas le voir, et aussi parfois le samedi, voire le week-end entier. Je gagnais bien ma vie, enfin, car je sortais d’une période de 10 ans de boulots précaires. Mais une vie de fou que j’ai menée 2 ans ! Non, je n’étais pas grand cadre dans une multinationale, ni médecin, mais juste directrice d’un modeste centre social. Après la naissance de ma fille, j’ai pris un congé parental, puis j’ai essayé de reprendre à temps partiel en proposant une réorganisation que je pensais viable et qui permettait à certains de mes collègues qui avaient des temps partiels d’avoir un peu plus d’heures. Les responsables du centre social en ont préféré une autre que je n’approuvais pas et en laquelle je ne croyais pas. On est parti pour un essai d’1 an où je partageais mon poste avec celle qui mavait remplacée pendant mon congé parental et avec qui je ne m’entendais pas et qui faisait tout pour me mettre des bâtons dans les roues. Sur un plan personnel, j’avais plus de temps avec mes enfants, ce qui était bien, mais au point de vu du travail, je ne maîtrisais plus grand chose, étant absente la moitié du temps et ma "collègue" ni mettant pas du sien. De plus mon conjoint a eu des ennuis de santé et je me suis mise à re-courrir entre mon boulot, la nounou pour ma fille, l’école pour mon fils et les hôpitaux. Une fois remis, mon conjoint s’est mis.... à ne plus rien faire. Quand les responsables du centre social m’ont demandé de reprendre à temps plein ou de partir, j’ai longtemps hésité car c’était mon 1er CDI, mais je suis partie. Depuis, j’ai eu énormément de temps avec mes enfants, ce qui est bien je le répète, et pour faire d’autres choses, dans la limite de mes moyens car je vis sans argent propre, ou si peu, au crochet des autres, ce que je vis très mal, et notamment de mon conjoint qui lui, a pu conserver son travail, obtenir un mi-temps thérapeutique... et continuer à ne rien faire. Et moi, je me suis usée à rechercher un travail, à temps partiel ce qui est peu courant dans ma profession, en me demandant à chaque entretien avec un employeur potentiel (pour un temps plein en désespoir de cause) qui me demandait si j’étais suffisamment disponible comment j’allais faire et au final passer à côté de l’entretien pour lequel je n’étais pas déjà disponible mentalement. Puis mes enfants ayant grandi, j’ai cessé de me demander comment pour me demander pourquoi je n’y arrivais pas. Cela fait 20 ans. Avec quelques pauses de quelques mois pour des CDD à temps très plein, mais maintenant je suis plutôt pour, ou des essais d’autres boulots qui ont été éphémères. Et aujourd’hui, d’indisponible je suis passée à trop âgée (54 ans).
    Mon but n’était pas de gagner de l’argent à tout va, mais d’en gagner suffisamment pour vivre, ce qui est râté ad vitam, puisque je n’aurai plus jamais de quoi vivre de façon autonome. Oui, je me suis enrichie personnellement, mais ça ne remplit pas les assiettes et j’y ai perdu en dignité.
    Je souhaite à ceux qui ont fait ce choix de réussir leur vie, mais réfléchissez-y bien avant.
    CF

    21.01 à 11h49 - Répondre - Alerter
  • J’ai tenté une année à mi-temps dans mon lycée, l’an passé, résultat, j’ai compris qu’on peut survivre avec 900 € par mois, qu’on est moins stressé, et moins malade.. mais j’ai subi une telle pression de mon proviseur adjoint que j’ai fini par reprendre à plein temps cette année, et avec un nouveau chef compétent, je reprends le goût de mon métier. l’expérience du mi-temps m’a au moins obligée à survivre en vendant pleins de trucs inutiles, en me consacrant à mon association qui permettra peut-être une reconversion, car je ne me sens pas de finir ma carrière dans l’EN où les conditions de travail sont de plus en plus dégradées. On est tellement marginalisés lorsqu’on décide de vivre autrement (sans faire de black et en restant dans les cadres) qu’on doit vraiment peser le pour et le contre. Et encore faut-il ne pas vivre seul (e), avoir des crédits, ou peu d’autres cordes à son arc.. Se mettre à mi-temps ne crée pas pour autant d’emploi, faut se le dire.. car alors chez nous, on fait appel à des contractuels sous-payés, mal considérés, et jetés à la fin de leur contrat précaire.. donc aucun impact pour les demandeurs d’emploi.. ça n’a d’effet positif que sur soi.

    17.01 à 18h48 - Répondre - Alerter
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