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Amap ou Ruche qui dit oui : quel système vous correspond ?

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Amap ou Ruche qui dit oui : quel système vous correspond ?
(Crédit photo : Thebittenword.com - Flickr )
 
Panier ou commande personnalisée ? Association ou entreprise ? Après neuf mois d'hostilités entre les deux principaux systèmes de vente de produits alimentaires en circuit court, leurs représentants reprennent le débat à zéro.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Qualité, proximité et pied de nez à l’industrie agroalimentaire : d’un système de distribution en circuit court à l’autre, les mots d’ordre se font écho. Pourtant, depuis la diffusion, en mars dernier sur Internet, d’une lettre dans laquelle un apiculteur explique son refus d’approvisionner la Ruche qui dit oui, les partisans de la vie sans supermarché sont divisés. Entre ripostes, rumeurs et amalgames, la saveur retrouvée des produits fermiers a pris un arrière-goût amer. Les Amapiens brocardent l’aspect « commercial » de la Ruche qui dit oui. La start-up se défend en jouant la transparence. Certains de ses adeptes, pointent quant à eux le côté « contraignant » des Amap. Après des mois d’invectives sur les blogs et réseaux sociaux, par endroit, comme à Saint-Nazaire à la fin du mois de novembre, le débat se poursuit de vive voix. Exaspérés par cette guerre larvée, Léo Coutellec, porte-parole de Miramap, le réseau national des Amap et Guilhem Chéron, cofondateur de la Ruche qui dit oui rappellent, dans deux entretiens distincts, la singularité de leurs systèmes. Faites votre choix.

En deux mots, pouvez-vous rappeler le principe de votre système ?

Léo Coutellec : Les Amap sont des Associations de maintien de l’agriculture paysanne. Ces mots ont un sens. Nous ne sommes pas uniquement un débouché, mais un système de soutien à un modèle agricole. Ce soutien se matérialise par un contrat et des paniers, distribués chaque semaine. Leur contenu dépend des récoltes. Si la météo fait des siennes, qu’une bâche s’envole ou que l’agriculteur loupe ses carottes, les adhérents le comprennent. Pour ne pas nous écarter de notre mission, nous ne travaillons qu’avec des paysans, pas des artisans. C’est pourquoi nous ne distribuons que des produits frais, non transformés.

Guilhem Chéron : La Ruche qui dit oui est un système de vente directe qui s’organise via Internet. Les membres d’une ruche commandent en ligne. Il choisissent parmi un large panel qui peut aller jusqu’à 450 produits fermiers et artisanaux par ruche. Si les commandes sont assez conséquentes, les producteurs organisent une livraison, parfois en covoiturant. Les acheteurs vont ensuite récupérer leurs victuailles dans la ruche, c’est-à-dire chez un particulier ou dans une structure qui tire un complément de revenu de cette activité.

Chez vous, on dit plutôt « clients », « consommateurs responsables » ou « militants » ?

Léo Coutellec : Certainement pas « clients » ! « Consomm’acteurs » ne convient pas non plus. Le principe même de l’Amap, c’est de sortir du système marchand. Adhérer à une Amap ne revient pas à acheter un produit ou un panier, mais à financer la prochaine récolte, à soutenir les paysans. On participe bénévolement à la distribution des produits, à la fixation des prix et au suivi des engagements pris par les producteurs. Parce qu’on va bien au delà de l’acte d’achat, on parle de « coproducteurs ».

Guilhem Chéron : A la Ruche qui dit oui, on parle de « consommateurs responsables », qui ne se satisfont pas des produits de supermarché et qui veulent s’émanciper du modèle agro-industriel. On est plus proches du marché de producteurs que des Amap. On touche une population plus large, moins informée. On prend la société telle qu’elle est et on essaie d’avancer avec le plus de monde possible. Une ruche, du fait des rencontres et des échanges qu’elle provoque, est un formidable lieu de prise de conscience. Pour certains, ça peut-être un premier pas vers les Amap.

Quel degré d’engagement votre système demande-t-il ?

Léo Coutellec : Dans les Amap, l’engagement est central. A nos yeux, ce n’est pas une contrainte, mais une richesse. Dans le système classique nous sommes enfermés dans un rôle de consommateur, on nous impose des filtres. Au contraire, l’Amap place ses membres dans un rapport direct avec le paysan, dans une relation de collaboration. Adhérer à une Amap, c’est l’aboutissement d’un raisonnement politique et c’est un bon moyen d’acquérir une compréhension plus fine de ce qu’est l’agriculture aujourd’hui. (Lire le témoignage d’une famille toulousaine ici)

Guilhem Chéron : On est plus proches des habitudes de consommation des gens. Ils gardent la liberté de choisir les produits qui leur font envie et la fréquence de leurs achats. C’est un mode de fonctionnement assez pragmatique, qui prend en compte les contraintes de temps d’une famille. Internet peut susciter de la méfiance, car on l’associe à une forme d’hystérie consumériste. Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Notre plateforme est avant tout un outil qui permet de rendre les échanges plus fluides et de toucher le plus de monde possible.

Qu’exigez-vous de vos produits ?

Léo Coutellec : Qu’ils soient cultivés sans engrais, sans pesticides, sans OGM et dans le respect du bien-être animal. Nous ne réclamons pas de certification, car notre charte va plus loin. Au delà de la qualité des produits, on s’attache à ce que les fermes soient viables économiquement et justes socialement. L’idée, ce n’est pas que l’agriculteur produise bio en travaillant quatre-vingts heures par semaine. On n’exige pas que nos objectifs soient atteints immédiatement, mais que chaque producteur tende vers l’agroécologie. Nous avons donc mis en place un système d’amélioration participative. Tous les ans ou tous les deux ans, les fermes reçoivent la visite des membres de l’Amap, qui évaluent les pratiques et font signer au producteur un contrat d’objectifs.

Guilhem Chéron : La qualité. On propose des bons produits, c’est la base du concept. Hors de question d’accepter ceux issus de monocultures ou de cultures hors-sol. 51% de nos produits sont issus de l’agriculture biologique, et, à l’échelle nationale, les produits parcourent en moyenne 43 kilomètres entre le producteur et le consommateur. On tend vers l’agroécologie, mais, pour l’instant, on se conçoit plus comme un support de transition. C’est pourquoi nos exigences varient selon les filières, en fonction des contraintes propres à chacune. On cherche l’équilibre entre une offre diversifiée dans chaque ruche et des conditions de productions satisfaisantes.

Quel est votre mode d’organisation ? Comment fixez-vous les prix ?

Léo Coutellec : Les Amap sont, comme leur nom l’indique, des associations, formelles ou informelles, au sein desquelles tout le monde est bénévole. Paysans et Amapiens se rencontrent toutes les semaines lors des distributions et se réunissent une fois par an en assemblée générale. Les prix sont fixés par toutes les parties au cours de ces discussions. L’intégralité du prix revient au producteur.

Guilhem Chéron : Nous sommes une entreprise. Le mot suscite certaines craintes et je le comprends. Mais nous assumons ce modèle. Nous avons l’agrément « entreprise de l’économie sociale et solidaire », qui implique des engagements. Par exemple, l’écart de salaires est limité à une échelle de un à trois, et nous sommes motivés par d’autres objectifs que la recherche de profit. L’entreprise est aussi un outil social. Nous employons 50 personnes en CDI, sans compter les quelque 600 responsables de ruches qui tirent de cette activité un revenu. La question des prix ne nous regarde pas, ils sont décidés par le producteur et lui seul. Sur ce prix, une commission de 16,7% est prélevée, puis partagée équitablement entre l’entreprise et le responsable de ruche.

Peut-on parler de vente directe ?

Léo Coutellec : Oui. Chaque semaine, les paysans sont présents aux distributions. Mais il ne sont pas dans une démarche de vente. Tous les chèques ont été déposés au début de l’année – ils sont encaissés progressivement –, les questions d’argent sont donc écartées. Le moment est alors entièrement consacré à l’échange autour des produits et des pratiques.

Guilhem Chéron : Oui. On nous reproche de fonctionner avec des intermédiaires : c’est faux. Un intermédiaire classique va chercher à faire baisser le prix de revient d’un côté, et à augmenter le prix de vente de l’autre. Pour nous, c’est tout le contraire. Ni l’entreprise ni les responsables de ruche ne sont dans cet état d’esprit. Les agriculteurs ne sont pas forcément présents lors des distributions, mais c’est aussi un moyen de les soulager pour qu’ils puissent se concentrer sur leur activité.

Souhaitez-vous changer d’échelle ?

Léo Coutellec : C’est une question piège. Nous ne voulons pas grossir au détriment de nos engagements. Il n’est pas question d’assouplir notre charte. Le problème, c’est que, malgré l’installation de centaines de fermes via le réseau Amap, l’activité paysanne en France reste aujourd’hui limitée. Dans certaines régions, comme l’Ile-de-France, l’approvisionnement est compliqué. Si grossir implique de faire de la monoculture en bio, nous auront tout perdu. Au changement d’échelle, nous préférons la dissémination positive. Il existe déjà 2 500 Amap avec 60 paniers distribués dans chacune d’entre elles. Nos adhérents se comptent donc en centaines de milliers. Dans certains villes, comme à Villeurbanne (Rhône) ou à Marseille, 1% de la population est membre d’une Amap, c’est déjà beaucoup. Les Amap, ce n’est pas une mode, c’est une lame de fond.

Guilhem Chéron : Bien sûr. Nous voulons changer de système. Nous avons déjà permis l’a création de 300 emplois chez les exploitants et artisans. Chaque jour, nous comptons 1 500 nouveaux inscrits et nous voulons que ça continue. Si nous devions afficher un objectif à long terme, ce serait 100% ! Je ne plaisante qu’à moitié, car le modèle d’agriculture que nous soutenons est celui qui doit s’imposer. Si nous voulons concurrencer la grande distribution, largement responsable du marasme dans lequel se trouve le monde agricole, nous n’avons pas le choix, nous devons être aussi efficaces qu’elle. C’est pourquoi nous misons sur l’entrepreneuriat.

Et vous ? Plutôt Amap, Ruche qui dit oui ou partisan d’un système différent ? Expliquez-nous pourquoi dans les commentaires ci-dessous.

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  • Bonjour
    Suite A la liquidation judiciaire de mon entreprise en 2009 en ayant préalablement investi lors de la création plus de 70000€

    dans le projet, j’ai tout perdu et notamment ma maison pour renflouer mes dettes.
    J’ai du également au fil du temps refaire des crédits à hauteur de 40000€ que je rembourse sans aucun incident.
    Suite à la liquidation de mon entreprise,jai repris une activité salarié dans la vente aux particuliers qui est ma formation

    initiale dans laquelle je suis excellent.
    Depuis mai 2014, j’ai recréé une entreprise de vente et pose de menuiseries BOIS ALU PVC, que j’avais déjà démarre en 2011

    suite à mon licenciement de mon dernier employeur.
    depuis mai 2014, je n’ai pu, prendre de salaire dans ma structure.
    Je me retrouve aujourd’hui, endetté à 100% et aimerai un financement de 40000€ sur 10 ans, qui ne soit pas un prêt révolving

    à 19% du genre de ceux que je rembourse actuellement et qui me pollue mon existence car je ne rembourse que des intérêts et

    assurances et pas de capital, ce qui veut dire que ça peut encore durer longtemps.
    Ma capacité actuelle de remboursement est de 800€ par mois.
    Il me faut juste un coup de pouce pour solder mes anciens prêts et repartir sur une seule mensualité adaptée à ma situation.
    Vous comprendrez aisément que je ne peux faire, ni de dossier de surendettement, qui n’est pas dans mon état d’esprit, ni un

    rachat de crédits auprès d’organismes qui me demandent toujours des justificatifs de revenus que je ne peux fournir…..
    Pour information, je suis marié et père de 2 enfants et mon épouse à la charge de s’occuper de nos filles au quotidien.Mais

    comme Dieu sait fait ces chose j’ai été croisé une dame de bon coeur qui a répondu a mon appelle en m’octroyant un crédit de

    60000€ sur 12ans.Aujourd’hui je suis donc heureux avec ma petite famille.Voici donc son adresse email :

    nardine.vincent@yahoo.fr

    30.03 à 12h27 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Je ne connais pas les Amap. J’ai choisi de tester LRQDO parce que je pensais avoir le choix des produits...
    Voilà un aperçu de cette première expérience, c’est la copie d’un courriel que je leur adresse.
    Meilleures salutations.

    "la viande livrée sous vide, (pas très présentable, ce pourrait être en barquette au moins et non une boule..) réserve des surprises à l’ouverture, qq exemples ci-après :

    . la « côte de boeuf », coupée très fine sauf l’os, bien sûr ; comme elle ne fait pas le poids annoncé, il y a un second petit morceau de viande ajouté pour donner 480 g emballage compris/500 g annoncés.
    Super présentation (rien à voir avec la photo…), sans parler du prix : 243 g de viande consommable pour 17,40 €….. soit 71,60 € le kg !!! Il vaut mieux acheter l’entrecôte, pas d’os et moins chère
    . le pot au feu de boeuf : deux morceaux de plat de côte où la viande est quasi inexistante sur l’os et une demi-tranche de jarret. Le tout pour 13 € les 800 g soit 16,25 le kg. Séparément, le plat de côte est à 8 € et le jarret au même prix. Est-ce une « erreur « ? Quant à l’os à moelle, il est de sortie..
    . le veau élevé sous la mère : traditionnellement, lorsqu’il y a cette mention, la viande est blanche…

    Je peux continuer, mes commandes-test étaient importantes.

    Boucher est un métier, supprimer cet intermédiaire donne un résultat peu concluant, que l’on peut accepter si l’on paie moins cher. Là, je trouve que l’on est limite, en qualité et en prix… En outre, on est bien loin des photos exposées sur le site.

    J’ai par ailleurs voulu goûter la tome de vache ; n’ayant plus le choix, j’ai commandé celle à la coupe. Certes nous aimons le fromage qui a du goût, là… nous sommes largement comblés : entre l’odeur et la couleur, il est clair que ce fromage est bien au delà du vendable.

    Bon, il y a qq produits qui nous ont donné satisfaction, ce sera plutôt du côté des légumes, quoique la botte de 4 navets, 1 normal, 1 petit et 2 minis (tout juste 1cm de diamètre) à 2,50 €…

    Le poisson, très bien.

    Meilleure salutations et, avec mes regrets, je ne m’attendais pas à cela.. Profiterait-on de notre naïveté ?"

    CM

    7.03 à 22h33 - Répondre - Alerter
  • bonjour, j’ai testé la LRQDO à Vendargues (34) et franchement je suis vraiment déçue ! je m’explique, tout d’abord j’avais commandé du pain (le pain que j’ai eu il devait daté d’au moins 2 jours...) les légumes pour quelque uns cela ressemblait plutôt à des invendus du marché ! (pomme de terre germée, poireaux ridicules tellement petits, les kiwis idem (sans être bio) tout cela je l’ai constaté une fois le colis arrivé à la maison car c’est ma fille qui est partie chercher la commande ! en plus c’est plus cher qu’au marché ! et en plus vous n’avez qu’une heure pour aller chercher votre colis (déjà payé) le mercredi en pleine heure de pointe... Si vous voulez vous faire avoir allez y !

    19.12 à 11h24 - Répondre - Alerter
  • Pourquoi vouloir absolument opposer AMAP et ruche ? Plutot que de se quereller inutilement, ces deux systèmes et leur adhérents devraient mobiliser contre la pression des intermédiaires qui essaient de faire mettre en place des réglementations dissuasives vis à vis des circuits courts.
    Personnellement, je suis ET dans une amap ET dans une ruche, et je trouve ces deux structures interessantes et répondant à une plus grande diversité de besoins et de situations.
    Le modèle de l’AMAP est puissant (faisant appel à un modele économique alternatif novateur, et permettant de construire une relation interessante avec le producteur) mais il ne correspond pas à tout de monde. Ayant la chance de tout aimer ou presque, je me réjouis d’avoir un panier déjà déterminé chaque semaine et de pouvoir découvrir des légumes que je n’achèterai pas sinon, de rechercher des nouvelles recettes pour préparer les courgettes ou les courges quand elles abondent, ..., mais tout le monde n’est pas prêt à ça. Tout le monde n’est pas non plus prêt a s’engager pour une année entière, préfère choisir ses quantités en fonction de sa situation instantanée, .... Bref, je dirais que tant mieux si les deux alternatives existent, ça permet à chacun de choisir. Et j’avoue avoir du mal à comprendre l’animosité reciproque entre les tenants de chacun de ces systèmes. Non, l’AMAP n’est pas un truc de "bobos" pas plus que la ruche n’est un système lucratif dévoyé. Les deux existent et c’est tant mieux ; Sinon il faudrait les inventer, tous les deux. L’important n’est il pas de manger sainement et de permettre aux agriculteurs de vivre décemment de leur production et de leur métier ?

    30.05 à 15h02 - Répondre - Alerter
  • Je n’ai pas pu lire tous les commentaires, le sujet a l’air de passionner beaucoup de monde. Pour moi faire parti d’une Amap, c’est tout simplement un acte militant. Nous nous engageons à soutenir un paysan en lui achetant sa production quoiqu’il arrive. Lui s’engage à nous fournir des légumes (ou autre). Un contrat solidaire nous lie, nous ne sommes pas du tout dans un lien commerçant. L’argent reversé au paysan va de notre poche à la sienne sans intermédiaire, et perso je ne m’en lasse pas ! Faire la "nique" au système est un plaisir inégalé. Dans notre Amap nous multiplions les contrats et bientôt je pourrais ne plus mettre les pieds dans une grande surface. Pour moi ce genre d’alternative est l’avenir, il démontre que la paysannerie de proximité peut et doit nous nourrir et ce où que nous soyons.
    Voilà !

    5.03 à 20h34 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    Je me permets de vous présenter un jeune concept en lien avec les circuits-courts : https://locavor.fr

    Elle permet de créer des points de distribution, des drives fermiers et propose un mini-site Internet gratuitement pour les producteurs.

    Vous trouverez plus d’informations dans ce dossier de presse : https://locavor.fr/dossier-de-presse.pdf

    N’hésitez pas à donner votre avis !

    Bien cordialement,
    Benoit

    5.03 à 02h30 - Répondre - Alerter
  • Il est quand même dommage que cet article ne parle que de deux systèmes de circuits-courts actuels. Enfin quand je dis circuit-court, celui de la RQDO vous fait passer par PARIS (la ruche "Mama" et le Luxembourg (en partie pour la paiement). De plus pour un circuit-court la RQDO rémunère en plus du producteur, trois intermédiaires :
    L’abeille locale qui fournit la majorité du travail et ce n’est que justice au vu du travail fourni.
    La ruche Mama qui fournit un site d’e-commerce.
    Une banque qui prélève sa dîme au passage.
    Je trouve "beau" aussi le fait que pour acheter des légumes à un producteur situé à 5km de chez moi, je doive rémunéré deux parasites situés à plus de 800 km de mon domicile.
    Une AMAP a le mérite d’être un lien direct du producteur au consommateur.
    Et si les contraintes de l’AMAP ne vous conviennent pas, il suffit d’utiliser de simples tableaux en ligne. Ils nous permettent depuis 7 ans de commander à des producteurs en local et en bio. Par contre, cela demande évidemment de se prendre par la main et de vouloir être acteur dans notre société.
    C’est un point de vue partisan mais objectif je pense.
    Roberto

    29.01 à 01h59 - Répondre - Alerter
  • Je fréquente pour ma part les deux systèmes (amap pour légumes, ruche de temps en temps pour le reste) et si j’ai une préférence pour l’AMAP (pour les raisons exposées dans l’article), j’ai conscience que ce système demande des habitudes de consommation et un engagement forgé sur une conscience militante que beaucoup de ménages n’ont pas ou ne sont pas prêts à avoir. La ruche qui dit oui (ou les autres systèmes de vente directe) offre à ces personnes une opportunité de découvrir la vente directe, qui constitue déjà un pas considérable vers une consommation plus durable et plus responsable, en l’incitant à se demander d’où vient le produit qu’il consomme. Seul hic vis à vis du système de la ruche : les prix majorés par les commissions, qui le rendent beaucoup plus cher qu’une amap et qu’une consommation "classique". Tant que les consommateurs sont prêt ou peuvent payer, pas de problème ; sinon, c’est une nouvelle fois sur les producteurs que retombera une nouvelle fois la pression sur les prix. Mais la question d’une rémunération juste est loin d’être simple dans les amaps aussi.

    5.01 à 19h54 - Répondre - Alerter
    • Les produits d’une ruche ne sont pas plus chers que ceux d’une amap, j’habite Toulouse et il existe de nombreuses formes des 2 ventes.
      Par contre dans une ruche on a le choix des produits , dans une amap on prend ce qu’on vous donne et si il n’y a pas de distribution pendant plusieurs semaines : on n’a rien. Je trouve que le système amap prend les "bobos" pour des pigeons et je n’aime pas du tout ça ; Et quelquefois on a des légumes assez vilains (par exemple des pommes de terre à la dernière distribution d’une amap : toutes petites et rabougries)

      30.05 à 09h35 - Répondre - Alerter
  • Edmée
    AMAP : c’est parfait sur le plan gustatif. Mais, mais...........................................................

    Les légumes proposés sont invendables par un autre circuit ,même sur les marchés ( formes, tailles, nettoyage, parasites, etc...)
    Le principe de ’collectivisme’ ne me convient pas non plus et rappelle à d’autres réflexions.
    La rigidité des jours de distribution , sans possibilité de souplesse en cas d’absence, est également un problème.
    Avec LRQDO je me trouve moins contrainte, l’esprit et la variété me conviennent très bien.
    Je suis quand même utilisatrice des deux systèmes (depuis 4 années) ainsi que des magasins de producteurs de vente directe afin de varier mes choix .
    N.B. Je ne renouvelle pas l’AMAP la prochaine saison.

    23.12 à 10h01 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Dans l’idéal je serais plus AMAP que Ruche, néanmoins je ne peux pas rejoindre une AMAP près de chez moi car il n’y a plus de place ... et voulant faire attention à ma santé, et changer mes habitudes de consommateur je fais donc avec la ruche.
    Je tiens à préciser qu’on peut aussi ne commander que des produits BIO et/ou non transformé si on le souhaite, de même que choisir son producteur, après c’est à chacun de faire attention à ce qu’il commande.

    17.12 à 13h57 - Répondre - Alerter
  • Bonjour ou bonsoir,

    Belle, belle, belle,

    De très belles choses pour la SANTE , pour la biodiversité, enfin... , pour la planète. Merci !

    13.12 à 17h01 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Je suis dans une ’amap’ depuis plusieurs années pour défendre certaines valeurs et suit ce débat avec la RQDO depuis son début.
    comment vouloir comparer ces deux modes quand :
    - la RQDO prend 17 % de marge dont la moitié pour la structure de création et l’autre moitié pour des emplois généralement ’’autoentrepreneurs’’ ???.
    On voit vite qui ’à terme’ pourrait être le grand bénéficiaire, pas les producteurs...
    - la RQDO ne garantit pas aux producteurs de maintenir leurs prix, il faut compenser les 17 % de charge pour rester compétitif.
    - la RQDO ne garantit pas que les produits commercialisés sont sans ’intrants chimiques’.
    - plus fondamentalement l’AMAP défend des valeurs de soutien à une agriculture paysanne, de proximité, la RQDO vend de tout.
    etc...

    Pour résumé pour moi la RQDO c’est de la vente par Internet comme on en trouve un peu partout et plus proche de la grande distribution que d’autre chose.
    Elle peut exister si elle ne fait pas référence aux AMAP, étant un système marchand différent.
    Dominique

    12.12 à 15h17 - Répondre - Alerter
    • - Oui, les 7,35% de prélèvement par la ruche mère sont très élevés pour un système pyramidal, mais j’aimerai bien savoir dans les faits combien les prestataires de paiement électronique empochent. Si c’est 5 % de la facture, la part qui revient à la ruche mère n’est plus que 2,35 %. Un peu plus de transparence ou de communication sur cet aspect amélioreraient les choses. Mais au moins il y a une facture, ce qui n’est pas le cas de l’AMAP (où je suis, en tout cas).

      - La RQDO laisse à l’utilisateur le choix du type de fournisseur. Il y a même une case à cocher dans la commande pour n’afficher que les producteurs ou les produits bio. La garantie du bio s’effectue par le label AB ou N&P, Démeter, etc., ni la RQDO ni les AMAP ne sont impliqués dans le contrôle des producteurs autre que de simples visites et une relation de confiance. Les consommateurs de la RQDO ou des AMAP ne sont pas des agriculteurs ou consultants professionnels à même de garantir que l’exploitation est en bio.

      - "La RQDO vend de tout" Exactement, c’est bien mieux que l’AMAP qui ne vend rien... Je plaisante, comme je l’ai dit dans mon premier commentaire, je ne vois pas ces deux structures comme étant opposées, mais complémentaires. La RQDO est également composée de fournisseurs locaux. Ils sont d’ailleurs visible dans une jolie carte façon Google Maps, essayez pour voir, l’adhésion est gratuite et sans engagement. Certes, les transformateurs utilisent du sucre de canne bio qui vient d’un autre continent, mais un maraîcher utilise aussi du bacille de Thuringe, du soufre, des films plastiques, un ordinateur, un téléphone, des outils, du carburant pour le motoculteur et d’autres intrants qui ne sont pas nécessairement d’origine locale ou nationale, inutile d’être hypocrite et de demander du "local" à 100%, car ça n’existe guère.

      17.12 à 17h45 - Répondre - Alerter
  • De nombreux intervenants sur ces discussions remettent en question LRQDO sous prétexte que certains des investisseurs sont des patrons de grosses entreprises. Moi, ce qui me surprend, c’est plutôt que des investisseurs français aient encore le courage d’investir en France... Que Mr Niel investisse dans de telles structures doit-il rendre la structure suspecte ? Il faut arrêter de décrier les innovations sous le seul pretexte que ce sont des ’’riches patrons’’ qui permettent à ces structures de voir le jour. Quand ces personnes cesseront d’investir sur notre sol, ils ne cesseront pas d’investir, ils le feront simplement ailleurs. Qu’y aura-t-on gagner ? La chance de voir notre pays se paupériser, peut être. Mais eux continueront d’augmenter leur capital... CQFD

    11.12 à 22h33 - Répondre - Alerter
  • Vous ne parlez pas des difficultés des AMAP à fonctionner avec des bénévoles... toujours les mêmes, qui essoufflent ! Heureusement plein d’autres formules émergent, des regroupements de consommateurs qui par ex fonctionnent avec un dédommagement pour ceux qui font la compta, qui vont chercher les produits chez X ou Y, ou qui tiennent la permanence...

    Et vous connaissez les magasins de producteurs ? on est servi par le producteur de permanence, il n’y a PAS d’intermédiaire.
    Plusieurs fermes se regroupent avec un local commun bien situé (passant et pratique). Selon les fermes adhérentes, on y trouve fruits et légumes, des oeufs, des fromages, de l’huile, de la farine, des légumes secs, du vin, des plats cuisinés, de la viande, de la charcuterie, du pain, etc...
    Et quand on est inscrit, on peut faire son panier par internet et passer le prendre.
    Pour les fermes, c’est un moyen de vente plus confortable que les marchés, et qui rompt l’isolement des producteurs.

    Ce qui est le plus difficile je trouve c’est de pouvoir aussi avoir la livraison à domicile, quand on ne peut pas bouger pour X raison. Pour ma part on covoiture ou on se relaie pour aller chercher les paniers d’une asso locale type Amap, et on se les porte à domicile idem entre nous quand l’un ne peut pas ;
    pour aller au magasin de producteur, c’est pareil, y aller exprès seul c’est de l’hérésie question coût de transport, alors on regroupe les courses et impératifs administratifs dans la grande ville... et on y passe qu’1 fois par mois environ.

    Bref AMAP ou LRQDO ont chacune à s’améliorer en prenant de la graine de leurs défauts !

    11.12 à 14h40 - Répondre - Alerter
    • Donner des leçons est facile pour ceux qui maîtrisent mal les concepts.
      Arrêtez de dire que les Amap s’essoufflent, la plupart sont complètes et fonctionnent sur liste d’attente.
      Dans vos magasins de producteurs, les produits présentés ne sont pas certains d’être tous vendus. Quand on sait qu’en BIO, il faut consommer rapidement... de plus le producteur n’a aucune visibilité sur son CA.
      Beaucoup de systèmes existent et c’est très bien.
      Après, chacun choisit qui il veut enrichir !

      17.12 à 09h29 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    je comprends tout à fait l’intérêt des producteurs et de l’intermédiaire LRQDO dans cette affaire, mais quid de celle des consommateurs ? Un tel système devrait ouvrir la consommation de produits de qualité à une large majorité de consommateurs, tous milieux sociaux confondus. Au prix de la carotte LRQDO, c’est juste un leurre.
    Avec ce système, les producteurs retrouvent un peu d’air – c’est bien pour eux –, la LRQDO prend sa (belle) marge, mais le consommateur ne retire aucun bénéfice économique de ce mode d’approvisionnement puisqu’il paie le produit estampillé LRQDO au prix d’un produit de qualité... du commerce traditionnel (comparaison effectuée par mes soins). On aura beau nous dire que les produits LRQDO sont meilleurs pour la santé et pour la planète car ils voyagent moins, je persiste à dire qu’ils ne profitent qu’aux riches. En les achetant, les consommateurs les plus aisés sponsorisent ET le producteur, ET l’intermédiaire LRQDO. Libre à eux, pour moi, je n’en ai pas les moyens et j’apprécierais beaucoup de voir le prix de la carotte LRQDO un poil, voire même trois gros poils, au-dessous de celui des commerces un peu quali qui commencent à fleurir un peu partout, à Paris notamment. Les économies réalisées sur le pas de porte et autres frais inhérents au commerce traditionnel devraient aussi se traduire dans le porte-monnaie du consommateur.

    9.12 à 23h03 - Répondre - Alerter
  • Amap sans aucune hésitation ; c’est solidaire avec des producteurs, c’est militant.
    La Ruche, c’est Free et Niel ; non merci

    9.12 à 22h06 - Répondre - Alerter
    • en tout cas, grâce à Free le téléphone portable et internet sont désormais accessible

      10.12 à 22h12 - Répondre - Alerter
      • Il n’empêche qu’on est ici en plein capitalisme, qui n’a qu’un but : tuer l’adversaire.
        Ben, non, mon petit producteur veut juste faire des bons légumes et nous, on les achète d’avance pour qu’il puisse vivre même avant la récolte

        11.12 à 17h15 - Répondre - Alerter
        • C’est que le système amap te convient, pour moi je veux bien consommer circuit court afin de savoir ce que je mange et maintenir une agriculture de proximité mais en aucun cas je souhaite partager le risque que l’agriculteur se plante ou toutes sortes de raisons. si un problème survenait ,je serai là pour donner un coup de main mais à mon initiative Donc l’amap n’est pas pour moi. il existe aussi d’autres circuits de distribution que la ruche Il est sur qu’avec les "produits locaux"vendus dans la grande distribution les agriculteurs gagnent 80% du prix de vente
          Ce débat appartient en premier lieu aux producteurs c’est quand même de leur travail dont il s’agit

          11.12 à 17h55 - Répondre - Alerter
  • Pourquoi vouloir à tous prix opposer des systémes qui vont dans le même sens les ruches et les amap se soucient de faire bien manger leurs adhérents et de maintenir (voire developper) l’activité des petites exploitations

    Leclerc ou Carrefour, LIDL ou Norma :vous vous posez la question ?
    voila là où il faut se battre car dans ce genre de "commerce" on ne se soucie que de vos euros
    Alain

    9.12 à 18h27 - Répondre - Alerter
  • "Faites votre choix."
    Pourquoi ? Je suis membre des deux structures, car elles sont complémentaires, pas opposées. Les fréquences et dates de distribution ne sont pas forcément les mêmes, un seul producteur ou deux ne permettent pas de répondre à tous les besoins alimentaires d’une famille, etc. Au final, les deux supportent l’agriculture raisonnée locale.

    "l’agriculture paysanne. Ces mots ont un sens."
    Je sais que le mot est à la mode en ce moment, mais il me donne l’impression de soutenir un système "paysan" archaïque, peu productif et non économiquement viable, par rapport à un agriculteur innovant et dynamique. De plus, l’adhérent n’a pas le choix de l’agriculteur s’il ne correspond pas à ses valeurs, juste de changer d’AMAP pour une plus éloignée, ou aucune. Bref, je ne me reconnais pas dans ce terme "paysan".

    "Si la météo fait des siennes, qu’une bâche s’envole ou que l’agriculteur loupe ses carottes, les adhérents le comprennent."
    Non, je ne pense pas que les adhérents doivent jouer le rôle d’assurance tout risque, c’est le rôle de l’assurance, soit tierce, soit autofinancée sur les profits des productions précédentes. Si l’agriculteur n’est pas capable de s’autofinancer, la probabilité est grande qu’il soit incompétent techniquement ou commercialement. Pourquoi payer un agriculteur qui louperait ses carottes sans préciser s’il s’agit de problèmes hors de sa sphère d’influence ou qu’il aurait pu contrôler, surtout s’il s’agit de ratés à répétition.

    "Pour ne pas nous écarter de notre mission, nous ne travaillons qu’avec des paysans, pas des artisans. C’est pourquoi nous ne distribuons que des produits frais, non transformés."
    Je ne connais personne qui ne consomme que des produits frais, pas de produits transformés. Et pourquoi un producteur de cabécou est-il moins considéré qu’un producteur de choux par cette définition ? Il a moins le droit de vivre ou d’être "maintenu" que le choufleuriculteur ?

    "un système de vente directe qui s’organise via Internet"
    Qui met beaucoup de temps à s’organiser, ça fait un an qu’il n’est toujours pas possible de modifier une commande, même pour y ajouter un article (ce sera possible à la fin de l’année). Pas de visibilité sur le calendrier des commandes et livraisons, mais c’est encore pire pour les AMAP, qui n’ont pas de site web centralisé pour de telles fonctions de base.

    "une commission de 16,7% est prélevée, puis partagée équitablement entre l’entreprise et le responsable de ruche"
    C’est mon plus gros problème avec les ruches (hors leur nom totalement absurde) : j’apprécie le service, mais je ne souhaite pas financer des intermédiaires, aussi bien le gérant de la ruche locale que la ruche mère, qui au passage, perçoit une commission exorbitante de 8,35%. À ce stade, ce n’est plus une simple entreprise commerciale, mais du capitalisme pur et dur qui fonctionne exactement comme toutes les entreprises pyramidales tant décriées.

    Aucune des deux structures ne correspond exactement à mes attentes, mais être membre des deux m’a permis de comparer et de voir les points forts et faibles des deux, ainsi que la réalité de leurs modèles dans les faits. Au final, je ne conserverai sans doute que le panier légumes hebdomadaire d’un maraîcher bio unique, car c’est la relation et le soutien direct avec un producteur particulier que je souhaite privilégier, pas faire vivre des "parasites" à leurs et mes crochets. Pour le reste, genre œufs, laiterie, viande, épicerie, mes besoins sont plus irréguliers, et l’AMAP n’a pas la variété et la fréquence désirée. La ruche correspond mieux à ces besoins, mais avec un principe critiquable.

    Je n’ai malheureusement pas de solution de remplacement à proposer, mais il faut que les AMAP ne concernent pas que les betteraviers, mais aussi des transformeurs bio locaux, voire jouent le rôle de coopératives d’achat pour des ingrédients peut-être "exotiques" comme l’huile d’olive, le café, le sucre de canne, qui de toute façon n’entrent pas en concurrence avec les producteurs locaux que l’on soutient. La technologie qui évolue sans cesse, par exemple les camionnettes électriques, permet d’envisager des évolutions futures sans renier avec les principes initiaux, comme, pourquoi pas, la livraison à domicile ou à un dépôt de proximité.

    9.12 à 15h08 - Répondre - Alerter
    • "Non, je ne pense pas que les adhérents doivent jouer le rôle d’assurance tout risque, c’est le rôle de l’assurance, soit tierce, soit autofinancée sur les profits des productions précédentes."
      L’assurance récolte existe, mais pour de petites exploitations, une faible baisse de récolte non indemnisable peut mettre en danger toute l’exploitation. D’autre part ce n’est pas juste une question de quantité, mais aussi d’aspect, des maladies bénignes qui vont endommager le produit superficiellement risquent de faire qu’il ne se vendrait pas du tout dans un circuit classique, pourtant il y a eu production. Mais pour que cette production soit parfaite, il aurait fallu la charger en produits chimiques pour sauver sa cosmétique. Participer personnellement à la persistance d’une exploitation en lui étant fidèle, c’est accepter tous ces défauts, c’est une démarche qui ne s’arrête pas à l’achat. C’est aussi dialoguer avec le producteur chaque semaine pour savoir ce qui s’est produit dans la nature et dans son exploitation. C’est rester en contact avec la vie des campagnes, et ça pour beaucoup de gens ça vaut bien une adhésion. D’autre part, l’autofinancement suppose des profits, hors les petites exploitations n’en font quasiment pas, surtout en bio, où la main d’oeuvre est importante pour assurer la pérennité des productions, justement parce qu’il n’y a pas la chimie pour tout résoudre.

      "Si l’agriculteur n’est pas capable de s’autofinancer, la probabilité est grande qu’il soit incompétent techniquement ou commercialement."
      Xavier Beulin, sort de ce corps ! On parle ici d’agriculture de subsistance qui a choisi les méthodes non chimiques, pas d’exploitations industrielles.

      10.12 à 10h49 - Répondre - Alerter
      • "On parle ici d’agriculture de subsistance qui a choisi les méthodes non chimiques, pas d’exploitations industrielles."
        Non, on ne parle d’agriculteurs au RSA, mais essentiellement de maraîchers bio professionnels qui font vivre leur famille voire même des ouvriers de leur métier. Cela signifie également avoir un revenu suffisant pour inclure une provision annuelle pour les impondérables de la saison suivante, comme n’importe quelle entreprise commerciale.

        Le soutien par les consommateurs eux-mêmes me semble un peu ambigu et hypocrite : personne n’envoie de chèque à l’avance à son cordonnier. D’ailleurs, personne n’achète de chaussures fabriquées en France, sans même parler localement.

        Le soutien devrait sans doute venir plutôt des mêmes sources que celles s’investissant dans le capital solidaire risque, l’assurance, ou l’état (comme c’est déjà le cas pour certaines catastrophes naturelles) et devrait sans doute être réservé aux nouveaux installés, qui n’ont pas eu encore le temps d’amasser une provision contre les coups durs, ou lorsque des catastrophes s’abattent plusieurs années de suite sur la même exploitation, dépassant leur capacité à se prémunir de tels coups durs. Bon, avec tout ces commentaires, en ces périodes de fêtes, je me fais plus l’impression d’être Grincheux que le Père Noël...

        17.12 à 16h27 - Répondre - Alerter
    • Les AMAP, contrairement à ce qui est véhiculé, ce ne sont pas que des légumes mais aussi plein de bonnes choses, transformées ou non.
      Le principal c’est que le transformateur ait un lien au sol. On peut ainsi bénéficier de galettes de sarrasin, de pain, de charcuterie, de pain d’épice, de confitures, de fromages divers etc.
      Dans ce cas, il y autant de contrats que de produits proposés (le contrat est au coeur du système des AMAP).

      Pour en revenir à la Ruche, le simple fait que Niel, acteur sans cesse en mouvement du Big Business, milliardaire, pionnier du low cost dans la téléphonie et internet, ait apporté son argent (et sûrement son entregent) signifie quand même que les "anges" qui se sont penchés sur le berceau de cette entreprise ont des valeurs très éloignées, sinon opposées, à celles qui animent les AMAP. Dis-moi qui te conseille, je te dirai qui tu es...

      10.12 à 16h59 - Répondre - Alerter
      • Les AMAP ne font pas toutes que des légumes, mais c’est quand même la base de la plupart, surtout au démarrage, chaque AMAP soutient un maraîcher principalement. Pour le reste, viande, œufs, laiterie, épicerie, le principe du panier ne convient pas. Je n’ai pas envie d’acheter contractuellement un poulet par mois à un jour fixe, ou un pot de confiture tous les 15 jours, je peux avoir besoin d’1 kg de pain complet du jour au lendemain parce que je reçois, ou pas du tout parce que je suis absent ou qu’il m’en reste de la dernière fois, etc. Quand je ne suis pas là, pourquoi irai-je embêter quelqu’un à aller chercher le panier pour moi, et si je ne peux pas le consommer, dois-je en faire don à quelqu’un chaque fois que ça arrive ? Le consommateur a aussi le droit de prendre des vacances ou de s’absenter pour le travail. Les producteurs ne se privent pas d’interrompre les livraisons entre Noël et Jour de l’An, ou pendant l’été (pas de poulet ou d’œuf en août à mon AMAP, ce ne sont pas forcément les dates de mes vacances).

        Bref, l’AMAP a ses limitations, ne pas les reconnaître, c’est se voiler la face. Ne pas faire évoluer l’AMAP pour répondre aux besoins des consommateurs, c’est centrer l’approche sur le producteur essentiellement. Payer tous les produits plein pot systématiquement, c’est créer un groupement d’achat sans les bénéfices de la négociation du groupement d’achat. Cela dit, les prix sont livraison au dépôt compris, c’est déjà l’équivalent d’une toute petite ristourne.

        12.12 à 00h26 - Répondre - Alerter
    • Le problème des écologistes français, c’est leur totalitarisme. Pas moyen d’être souple ou progressif, il faudrait retourner au rythme du chasseur/cueilleur pour trouver grâce à leur yeux. Il faut que l’on avance. Aujourd’hui, c’est impératif. Qu’on accepte de le faire pas à pas n’est pas une abherration pour moi. Donc AMAP, Ruche, chaque entreprise a le droit d’exiter (oui, j’ai bien dit entreprise, pardon à ceux que j’aurais choqué !). Si elles sont pérennes, c’est bien que chacun a trouvé des personnes qui achètent, des clients. Je suis contente que ce choix soit possible aujourd’hui. Qu’il soit donné à de plus en plus de personnes par le développement de chacune des structures.
      Je suis militante, je suis membre d’une AMAP, j’aime que cet espace me soit accessible et je me battrais pour qu’il suivive s’il était en danger. Je ne connais pas de ruche proche de chez moi, mais si une se créait, je pense que je serais intéressée.
      Mais j’ai aussi besoin de mon supermarché car je n’ai pas les moyens de payer tous mes produits à des prix trop élevés. Je vais aussi parfois au regroupement de fermes pas très loin. Je regrette simplement là aussi les prix supérieurs à ceux du supermarchés (s’il n’y a pas d’intermédiaire, pourquoi est-ce plus cher ???).

      Je suis pour la liberté d’entreprendre, la possibilité d’innovation et de ma possibilité en tant que consommateur de choisir. Je suis heureuse d’habiter dans un pays qui me permette ces choix. Cela permet à chacun de trouver une place, petit à petit, dans ce pays. Les agriculteurs pris en otages par les supermarchés peuvent petit à petit se ré orienter vers la polyculture,chercher des partenariats, s’ouvrir aux nouveaux marchés. Il faut parfois oser sortir du système ’’habituel’’, savoir être innovant, créatif. Je sais que c’est difficile, mais c’est dans la difficulté qu’on devient le plus créatif !

      Sans idéaliser ni l’un ni l’autre, je pense qu’il est juste urgent d’agir pour une conso responsable, des modes de production respecteux, des consommateurs qui puissent consommer et des producteurs qui puissent vivre de leur production, dans cet équilibre.

      11.12 à 20h54 - Répondre - Alerter
    • adhérente à une AMAP je ne suis pas seulement une" bétravière". notre AMAP propose toutes les semaines du pain, du chocolat. tous les 15 jours des oeufs et du fromage de chèvre. tous les mois des champignons, tous les 2 mois de la viande ( on fait la commande à chaque fois !), et charcuterie et farines. et pour faire bonne mesure : 3 ou 4 fois par an miel et diverses huiles.
      Andrée

      17.12 à 09h45 - Répondre - Alerter
      • Donc vous avez des commandes ponctuelles, pas juste des paniers de chocolat tous les 15 jours. Comment faites-vous pour concilier cela avec la charte de l’AMAP ? J’aimerai mettre en place un tel système dans mon AMAP, qui ne comporte actuellement que deux producteurs (maraîcher et volailles-œufs).

        17.12 à 16h35 - Répondre - Alerter
  • Autre questionnement :

    La RQDO relève de l’Economie Sociale et Solidaire et travaille avec des fonds d’investissements. On parle d’investisseurs connus comme Mr Niel mais on retrouve également des financements d’autres fonds dans le capital de cette société comme :
    http://www.siparex.com/equanum-la-r...

    La RQDO prétend ne pas toucher de dividende mais comment font ils pour permettre aux fonds de rentabiliser leur investissement ????
    Image de Noël : un paquet bien emballé présage-t-il d’un joli cadeau ?

    Caro

    9.12 à 14h22 - Répondre - Alerter
    • Les fonds touchent des dividendes comme tous les actionnaires. Si l’entreprise décide de ne pas en verser personne n’en touche. Un fonds ne gagne pas de l’argent avec les dividendes. Il gagne de l’argent quand l’entreprise dans laquelle il investit un jour prend de la valeur le lendemain et qu’il peut revendre ses parts avec une plus-value. C’est vieux comme le monde. Quand vous vendez votre maison vous essayez de faire pareil.

      9.12 à 14h58 - Répondre - Alerter
      • C’est bien ce que je voulais démontrer. On peut dire haut et fort que tout est réinvesti pour paraître noble dans la démarche. Sur le fond, lorsque la société sera vendue par ses actionnaires (même si les fondateurs d’origine sont contre car minoritaires) et c’est sur cela que tout est misé.
        Rien de très différent vis à vis du modèle d’une entreprise "classique".
        Appelons un chat, un chat !

        9.12 à 16h12 - Répondre - Alerter
    • Pour moi qui suis adhérent d’un CIRCUIT COURT issu d’une AMAP mais sans les contraintes de l’AMAP en particulier devoir prendre chaque semaine les produits qu’on veut bien nous donner... Je suis à l’origine d’un circuit court qui fonctionne par mails, fédérant une douzaine de producteurs, de PREFERENCE BIO mais pas obligatoire, ce qu’on privilégie c’est la connaissance des producteurs et de leurs méthodes de prodution et LA PROXIMITE pour l’écologie ET l’échange qu’elle apporte. Entre 2 producteurs d’un même produit, à distance acceptée (30km maxi) on préférera le bio bien sur. Pour les non bios, on pousse à un passage bio dans un délai raisonnable, et il faut dire qu’aujourd’hui nous n’avons plus vraiment besoin de pousser beaucoup !!! NOus passons les commandes que nous voulons, quand nous voulons, pas d eproblèmes avec les vacances par exemple... Nos producteurs ne sont pas obligés de ne livrer que nous, ils livrent aussi des restaurants, marchés, cantines, etc...
      Le meilleur choix pour moi serait TOUT DE MEME L’AMAP, la ruche sent un peu trop la filière commerciale qui surfe sur la tendance bio, je n’aurai PAS CONFIANCE...

      10.12 à 15h11 - Répondre - Alerter
  • Déjà si les 2 systèmes font le pas de s’entendre c’est une excellente nouvelle !!! Nous devons nous unir pour changer le système actuel, chacun à sa façon !! Pour ma part pas d’AMAP pour la simple raison qu’elles se développent surtout en ville, dans ma "banlieu" nous avons plutôt la possibilité de nous faire livrer des paniers en des points de regroupement via un intermédiaire.... il est livré le mardi et je complète avec la Ruche en fin de semaine. J’aimerais adhérer à une AMAP pour le côté solidaire, mais les livraisons ne me sont pas accessibles !

    9.12 à 13h35 - Répondre - Alerter
  • Il y a pas de mal de critiques qui montent sur le modèle économique de LRQDO.
    Ce parallèle est un premier pas, ô Terra Eco, mais un article qui creuserait un peu les faces cachées serait intéressant aussi (en toute objectivité, bien entendu...).
    La charge lue ici : http://plunkett.hautetfort.com/arch... est virulente, mais les rappels sont intéressants. J’attends donc un peu plus d’enquête de la part de Terra Eco.

    Merci ;o)

    9.12 à 10h30 - Répondre - Alerter
    • La charge est virulente. Mais les commentaires l’adoucissent quelque peu.
      Il serait bon et éthique que les prélèvements de la startup baissent au fur et à mesure que le système prend de l’ampleur. Maintenant que LRQDO ont un certain succès, la startup pourrait descendre ses prélèvement à 5 ou 6%.
      Franchement, le système n’est pas parfait, j’en suis conscient. Les AMAP ont un modèle bien meilleur. Mais faut il diaboliser toue initiative, parce qu’elle n’est pas axée sur le bénévolat ? Faut -il diaboliser une initiative parce qu’elle a été chercher des fonds là où il y en a ? A Niel ? Et alors ?
      Un peu raz le bol que les écolos soient parfois plus purs que pur. Ne faudrait il pas saluer - avec réserves - des initiatives qui vont dans le bon sens ? Face à la grande distribution, LRQDO a un modèle bien meilleur. Et que chacun choisisse selon ses convictions et la présence ou non près de chez lui d’un ruche ou d’une AMAP. Autre considération : c’est peut-être prendre un peu les paysans pour des idiots que de décréter qu’ils se font plumer ...

      9.12 à 11h19 - Répondre - Alerter
      • Les paysans se font plumer, je confirme, les coûts d’achat sont fréquemment en dessous des prix de revient (alors que les prix en rayon augmentent), les retours de marchandise non justifiés sont fréquents...S’il y a beaucoup de gens qui veulent sortir du système GD, c’est qu’il y a une bonne raison !

        10.12 à 10h38 - Répondre - Alerter
    • La charge est virulente et certains commentaires sont aussi intéressants comme celui-ci :

      "PAS D’ACCORD

      Je fournis 2 ruches près de chez moi et je m’inscris en faux sur tous les propos précédents : je fournis la ruche quand je le souhaite, il n’y a pas d’obligation de livrer, je dois être présent aux livraisons, mes produits sont les mêmes que ceux qui sont vendus chez moi, ni plus ni moins bio.
      Je trouve que 20% c’est effectivement onéreux mais je majore le prix de mon exploitation de 15 % environ et l’argent est sur mon compte directement. Cela fait toujours moins chez pour le client que de venir chez moi ou me commander sur internet.En plus j’en profite pour livrer mes bons clients sans frais de port quand je vais fournir la ruche. Le consommateur s’y retrouve et moi aussi !

      Écrit par : Hey / | 27/10/2014"

      9.12 à 15h12 - Répondre - Alerter
  • Votre article me fait réfléchir sur un sujet à creuser...

    L’ « emploi précaire » qui présente trop peu de garanties d’obtenir ou conserver dans un avenir proche un niveau de vie « acceptable », et qui engendre un profond sentiment d’incertitude sur l’avenir.
    Des revenus très faibles sont les principales sources du travail précaire.
    Un système qui prône un travail insuffisamment rémunéré pour vivre dans des conditions de vie acceptables est il intéressant ?

    Le développement des Ruches favorise l’emploi précaire car vivre avec 8% du CA n’est pas viable sauf si vous vous transformez en magasin ouvert 24h/24 et 7j/7 !
    En revanche, celui qui vit avec 8% multiplié par 1600 ruches, si !
    Nous nous rapprochons gravement des systèmes de vente pyramidale qui parlent également de "complément de revenu".

    L’économie sociale et solidaire n’est viable que si toutes les personnes de la chaine en vivent. Enfin, il me semble.

    En AMAP, le principe est celui du bénévolat solidaire donc pas de revenu ; la démarche est plus claire.

    Caro

    9.12 à 10h02 - Répondre - Alerter
  • Les débats de ce forum nous disent plein de choses. Il y a des gens qui travaillent depuis longtemps sur des sujets importants. Les AMAP en font partie. Il y a des gens qui prennent une bonne idée et la transforment. On pourrait dire que la Ruche qui dit oui ou d’autres font cela. Après, votre question est bien posée : ce qui est bien c’est que chacun choisit la proposition qui lui correspond le mieux. Par contre cette histoire me désole un peu. L’un et l’autre sont complémentaires. Ca saute aux yeux et en plus ils vont dans la même direction. Ils défient ensemble les pratiques de la grande distribution et c’est ça qui compte. Dire que les AMAP ont raison seules et les autres formes ont tort est inquiétant. Quand on veut convaincre la société de changer on doit s’ouvrir à elle. Que l’on se ferme sur soi et l’on obtient ce qui est dit dans l’article : l’impact des AMAP est très limité. La vraie question est là : pourquoi ?

    9.12 à 07h06 - Répondre - Alerter
    • Tout à fait en phase avec cet avis.
      Il y a plus de choses qui pourraient rassembler la Ruche et les AMAPs que de choses qui les séparent. Et il y a bien d’autres circuits qui vont dans le même sens.
      Mon choix à moi serait que nous passions plus de temps à travailler ensemble notamment à la pédagogie/communication vers le grand public qu’à ergoter sur la propreté de nos nombrils respectifs.

      17.12 à 14h06 - Répondre - Alerter
  • je trouve que la ruche qui dit oui et pas mal sa passe directement du producteur au consommateur et les personne prenne ce qu’il veulent

    8.12 à 22h17 - Répondre - Alerter
  • Pour plus d’information sur le positionnement du MIRAMAP : http://miramap.org/Lettre-ouverte-d...

    8.12 à 20h13 - Répondre - Alerter
  • Pourquoi la RQDO prélève-t-elle un pourcentage sur les transactions ? Ça serait justifiable si son activité était proportionnelle au montant du chiffre d’affaire, mais je ne pense pas que ce soit le cas de RQDO. Je crains qu’un tout petit problème d’équité se niche au fond du business model de ce... business.

    Au passage, le prélèvement d’une commission fait bien de la RQDO un intermédiaire, donc le système n’est pas de la vente directe. Cette tendance à jouer avec les mots, en laissant entendre que le système participe malgré tout de la vente directe, me semble suspect.

    8.12 à 15h35 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Je trouve très bien que les Amap existent mais je n’utiliserai jamais ce système pour la raison très simple que je refuse de me voir imposer ce que je vais manger, que ce soit en choix des produits ou en quantité.
    Je m’approvisionne en bio autant que possible (marchés, magasins spécialisés, le regroupement complètement génial de Clic ta berouette à Ploërmel en Bretagne clictaberouette.com) tant que je peux choisir moi-même ce que j’achète.

    8.12 à 14h09 - Répondre - Alerter
  • Questions :
    - Comment fait un producteur qui vend uniquement 15 paniers via la RQDO ?
    Est il obligé de se déplacer quand même car son déplacement n’est pas amorti ?
    - Est ce que les personnes qui hébergent la distribution payent une taxe de "droit au sol" comme le font les magasins de proximité ou les producteurs sur les marchés ?

    La RQDO apparaît partout mais il y aussi beaucoup d’autres sites marchands sur la toile qui existent depuis bcp plus longtemps.

    La RQDO deviendra-t-elle l’Amazon de l’agro-alimentaire ???

    Mina

    8.12 à 13h50 - Répondre - Alerter
    • Bonjour,

      Et merci pour vos questions. Voici quelques éléments de réponse :

      - Sur l’amortissement des déplacements : le système de la Ruche qui dit Oui fonctionne sur le principe d’une masse critique. Si seulement quelques personnes commandent un produit et que leur nombre ne permet pas au producteur de rentabiliser son déplacement, la commande n’est pas validée, le produit en question n’est pas livré. Pour plus de détails vous pouvez voir la vidéo explicative ici : http://www.laruchequiditoui.fr

      - Sur la fiscalité des hébergeurs voici la réponse de la Ruche qui dit Oui : " Non, il n’y a pas de taxe de droit au sol payé par ceux qui hébergent la distribution".

      En espérant vous avoir répondu.

      Bien cordialement,

      Amélie Mougey

      8.12 à 15h21 - Répondre - Alerter
  • Bonjour à toutes et à tous,
    pour avoir pratiqué les deux système, j’ai été très peiné de voir qu’une pseudo guerre était médiatisée sur le sujet. Ce sont des systèmes différents, certes, mais qui ont beaucoup en commun : nous permettre d’échapper à la malbouffe. Il faut les encourager tous les deux, et aussi tous les autres, les coopératives paysannes. Ce n’est que comme cela qu’on fera bouger les lignes, pas en restant des minorités qui s’invectivent. D’autant plus que dans les faits, il y a des producteurs qui travaillent avec les deux, c’est bien la preuve que ces systèmes ne sont pas si éloignés que cela !!

    8.12 à 11h31 - Répondre - Alerter
    • étant productrice je ne me sent pas du tout spoliée par LRQDO et le % pris pour faire fonctionner le système me semble justifié (c’est 30 à 40% en boutique !) je ne vois pas pourquoi les 2 systèmes ne pourraient pas cohabité et pour moi LRQDO est de la vente directe et permet à plusieurs producteurs d’en retirer un revenu non négligeable.grâce à ce système nous avons pu mutualiser les livraisons, mettre en place de l’entraide.
      les AMAP c’est super mais cela ne permet pas à beaucoup d’entre nous d’en bénéficier.j"avais fait pour ma part une tentative pour me rapprocher d"eux mais je vis loin d’une grande ville et c’était difficile à mettre en place puisque je n’avais pas assez de relation pour trouver des personnes suffisamment engagés pour acheter des paniers de légumes (en sachant qu’à proximité les gens cultivent leurs jardins)
      a une période où il était difficile de vivre j’ai été ravie de trouver la RQDO ,la relation avec les acheteurs demeure comme sur un marché lors des livraisons et je n’ai plus a subir : le vent, le froid, la pluie ,décharger la marchandise,perte des invendus et.. je gagne du temps !
      alors à partir du moment qu’un système nous respecte,respecte la terre et nous permet de vivre je suis preneuse !

      8.12 à 18h05 - Répondre - Alerter
      • Bonjour à tous,

        Nat, je ne connais pas tes circuits de distribution, mais à 30 à 40% tu es dans la distribution de luxe !
        Je vends des produits frais en GMS et çà tourne à 23% de marge. LRQDO prend 17% pour une livraison dans un point lambda à un instant T.
        C’est pas bon marché, quand tu sais qu’un magasin est ouvert 6j/7, qu’il met à disposition les produits dans un environnement contrôlé de la réception à la mise en rayon.
        Je n’ai rien contre l’existence de LRQDO, par contre j’ai un vrai soucis avec leur manière de communiquer au travers de la presse locale. Visiblement, les ptit gars du marketing à Paris ont bien identifié le potentiel des amaps.
        Pas un article sans que la comparaison avec les amaps soient faites, comme dans cet article :
        http://www.ouest-france.fr/une-ruch...
        J’aime beaucoup, les propos de Diane, la responsable de la Ruche
        Autre atout des ruches, le fait que les membres n’aient aucun engagement. « Les gens viennent quand ils veulent, ce qui nous différencie des Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, ndlr) », explique Diane
        Eh bien Diane, la prochaine fois, tu pourras dire " Les gens viennent quand ils veulent, comme dans les grandes surfaces "

        9.12 à 11h58 - Répondre - Alerter
        • je suis ravi pour toi que tu puisses avoir des marges de ce type mais chez nous cela n’est pas comme cela et on nous propose souvent du dépôt vente ! tout ce que je veux dire c’est que se n’est pas en faisant la comparaison AMAp /RQDO que l’on pourra avancer. ceux sont 2 systèmes différents qui nous permettent à nous producteurs de vivre alors à quoi bon scier les branches sue lesquelles on est posées !

          9.12 à 12h25 - Répondre - Alerter
          • Que des producteurs trouvent leur compte dans chacune des 2 (et autres) structures prouvent qu’il n’est pas nécessaire d’opposer les systèmes. C’est la multiplication des possibilités, des choix, donnés aux consommateurs qui permettra l’amélioration. Nous devons fonctionner ensemble. Pas d’amap sans amapiens, consom’acteurs ou comme ils veulent bien s’appeler. Pas de ruches sans consommateurs, sans innovateurs qui ont su mettre en place leurs idées et trouver les fonds pour le faire. Arrêtons d’être suspicieux, il n’est pas honteux de gagner de l’argent. Que certains réinvestissent, c’est bien, qu’ils en tirent des bénéfices me paraît normal. Tu joues, si tu gagnes, tu vas pas te plaindre, si tu perds, tu vas pas pleurer, personne ne t’a force à jouer. Après, on peut appeler ça du business, ce n’est qu’un mot...

            11.12 à 21h17 - Répondre - Alerter
  • Bonjour
    Je me demande ce que La Ruche fait des données personnelles récoltées sur ses clients , les revend-t-elle ou envisage t-elle de le faire sachant que ce type de données numérisées très personnalisées (type de consommation, adresse , nom, composition de la famille etc...) se revend au bas mot 500 euros ? Merci pour votre éclaircissement.

    8.12 à 11h16 - Répondre - Alerter
    • Bonjour,

      Je vous remercie pour votre commentaire et pour cette question. Concernant l’utilisation des données personnelles voici la réponse de la Ruche qui dit Oui :

      "LRQDO ne vendra jamais les données personnelles des utilisateurs à des entreprises tierces, c’est l’un de nos engagements. Les données sont uniquement utilisées dans le cadre de l’utilisation du service. Les utilisateurs peuvent les supprimer, et peuvent choisir précisément les notifications qu’ils décident de recevoir ou non."

      Bien à vous,

      Amélie Mougey

      8.12 à 15h10 - Répondre - Alerter
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