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17-11-2014
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Santé
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Faut-il en finir avec les défrisants ?

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Faut-il en finir avec les défrisants ?
(Crédit photo : bastien defives - picturetank)
 
Depuis quelques années, les produits qui lissent les cheveux des femmes noires sont pointés du doigt. Mais sont-ils vraiment nocifs ? Et pourquoi les adeptes continuent-elles à souffrir pour aller contre la nature de leur chevelure ?
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Derrière les vitres cerclées de buée, les ciseaux s’agitent. La chaleur est dense, épaisse à se cogner. La musique vibre, cadence pour doigts tourmentés. Des corps tassés dans les petits espaces s’inclinent pour se parler, s’immobilisent sous les va-et-vient des brosses. C’est rue du Château-d’Eau. C’est jeudi soir, 18 heures. Entre République et Gare de l’Est, à Paris, la rue et ses proches artères alignent les salons de coiffure et les boutiques pour accessoires capillaires réservés aux femmes et hommes noirs. C’est là que le ballet des rabatteurs se joue, entre tutoiements, flatteries – « Qu’est ce que je peux faire pour toi, mon p’tit père ? » – ou rudoiements – « Ma sœur, tu peux pas rester coiffée comme ça ! ». Là que beaucoup de jeunes femmes de la région parisienne ont acheté leurs premiers rajouts, patienté dans le brouhaha surchauffé pour un tressage, des vanilles, un défrisage… Il y a cinq ans, Good Hair, un documentaire américain (A voir ici) mettait les pieds dans le bac à shampoing. Produit et présenté par le comique Chris Rock, il alertait, images spectaculaires à l’appui, sur les dangers des soins capillaires, notamment des défrisants. Le docu a fait le tour du monde et semé, dans son sillage, les germes de l’inquiétude.

En voici la bande annonce :



Le défrisage, c’est une vieille trouvaille, dénichée sous les sabots du hasard. A l’aube du XXe siècle, Garett Augustus Morgan, un Américain noir, travaille à l’élaboration d’un lubrifiant pour machines à coudre. Le produit qu’il élabore permet à l’aiguille de mieux pénétrer l’ouvrage, mais, découvre-t-il stupéfait, aligne aussi les fibres d’un tissu de laine. Un chien bouclé est son premier cobaye. Depuis, si les formules ont évolué, le principe est resté le même.

Les défrisants « cassent l’armature des cheveux, les ponts cellulaires entre les atomes de soufre qui forment le cheveu », décrypte Camille Fitoussi, dermatologue parisienne. Dans les bouteilles des salons, on trouve des émulsions contenant « entre 1,5% et 3,5% d’hydroxyde de sodium avec des pH de 12 à 14 », soit des formulations « très alcalines », selon Ophelia Dadzie, dermatologue à l’hôpital du Grand Londres de Northwick Park et à la tête d’une consultation sur les peaux et les cheveux ethniques. « Dans une tentative de rendre les produits plus doux, des produits sans soude ont été mis au point. Ceux-ci contiennent de l’hydroxyde de potassium, de lithium ou de guanidine ou sont à base de thioglycolate d’ammonium – les lissages, notamment (Voir lexique au bas de cet article). Ils ont un pH moins élevé – de 9 à 11 – mais restent toujours très alcalins », poursuit l’experte. « Soude ou pas soude, c’est pareil. Dire que c’est plus doux, c’est du pipeau. Dans les deux cas, ça casse les interactions moléculaires et met le cheveu à un pH très élevé. Pour défriser des cheveux, il faut nécessairement des choses très violentes, agressives », tranche Camille Fitoussi, qui rappelle que ces produits fonctionnent sur le « même principe que les crèmes dépilatoires » aux compositions d’ailleurs similaires.

Des causes mêlées

Mais voilà : « En Grande-Bretagne, on voit de nombreux problèmes de perte de cheveux chez les femmes d’origine africaine, souligne Ophelia Dadzie. C’est devenu un problème de santé publique. Est-ce lié aux défrisants chimiques ou à d’autres causes ? C’est là que débute la controverse. » « Ce que l’on sait de manière certaine, c’est que les défrisants chimiques peuvent entraîner des effets secondaires aigus, poursuit-elle. En premier lieu, des dermites de contact irritatives : des brûlures liées au fait que les produits sont très alcalins. » Et la perte de cheveux ? Là, le message se brouille. En 2007, une étude d’une chercheuse sud-africaine observe que la teneur en cystéine (un acide aminé) diminue dans les cheveux des femmes utilisant des défrisants. Pis, les taux enregistrés sont assez similaires à ceux observés chez les personnes atteintes de trichothiodystrophie, une maladie génétique qui induit une chevelure éparse et cassante. « Mais elle n’a utilisé qu’un nombre assez faible de femmes et elle n’a pas non plus examiné d’autres facteurs, comme la manière dont les défrisants ont été utilisés, qui a posé le produit et si d’autres pratiques capillaires étaient combinées à l’usage des défrisants », tempère Ophelia Dadzie. Trois ans plus tard, la même chercheuse montre, cette fois, que des femmes combinant l’utilisation de défrisants à un tressage risquent plus de perdre leurs cheveux. « Ce lien-là semble assez fort », souligne Ophelia Dadzie. Souvent très serrés, les tresses comme les tissages (voir lexique), parfois combinés à des rajouts, peuvent en effet entraîner des « alopécies de traction » (voir photo) : des chutes de cheveux formant des trous définitifs, notamment au-dessus des oreilles.

Crédit photo : Camille Fitoussi

Reste une affection, souvent observée chez les femmes noires : l’alopécie cicatricielle centrale centrifuge (ACCC) qui débute au sommet du crâne et se propage sur les côtés.

Crédit photo : Camille Fitoussi

Longtemps, les défrisants ont été pointés du doigt. Aujourd’hui, « les études lient plutôt cette pathologie au tressage et aux rajouts artificiels », poursuit l’experte britannique. Tandis qu’une autre publication a mis en valeur l’importance des déterminants génétiques sur la survenue de l’ACCC.

En utilisant ces produits, les femmes mettent-elles plus globalement leur santé en danger ? Une étude réalisée par l’université de Boston et publiée en janvier 2012 par l’American Journal of Epidemiology a pointé un possible lien entre défrisants et fibromes utérins. Un travail balayé par les spécialistes. « Les femmes noires ont déjà beaucoup plus de fibromes utérins que les autres. Ça n’a rien à voir avec le défrisage », assure Camille Fitoussi. « C’est une très mauvaise étude, abonde Ophelia Dadzie. Trouver un lien entre deux choses ne signifie pas qu’il y a nécessairement une relation de cause à effet. »

Pas de coiffeur formé

Des produits puissants, qui peuvent être dangereux, notamment s’ils sont mal utilisés. Le souci, c’est qu’« il n’y a pas d’école de coiffure black, qui apprenne les techniques de défrisage. C’est plutôt du compagnonnage », souligne Camille Fitoussi. Et pour les femmes qui choisissent les séances de pose à domicile, peuvent-elles se contenter de lire la notice ? « Non. Tous les types de cheveux sont différents. Comment savoir le temps de pose à respecter ? Il faut tester d’abord sur une mèche. Peut-être appliquer une couche de protection. En clair, il faut éduquer les gens », insiste Ophelia Dadzie.

Comme des milliers de jeunes femmes, Aline Tacite, aujourd’hui à la tête d’un salon pour cheveux naturels, est passée par la case défrisants. Au fil des mois, elle a connu les brûlures, les chutes de cheveux : « Je me disais que le problème venait du défrisage. Mais je ne me posais jamais la question de savoir pourquoi, au départ, j’avais besoin de me défriser les cheveux. Quand j’ai commencé à me le demander, j’ai compris que c’était pour ressembler à ma meilleure amie qui avait des cheveux longs, blonds et les yeux bleus. » Une image occidentale, celle d’une queue de cheval qui balance librement, de cheveux qui volent au vent, profondément ancrée dans l’imaginaire des jeunes filles. Et perpétuée par les stars. Voyez Beyoncé, Rihanna ou Michelle Obama et leurs cheveux bien domptés. Pour celles qui ne s’y conformeraient pas, gare aux critiques. En 2012, Audrey Pulvar fraîchement nommée à la tête de la rédaction des Inrockuptibles, avait décidé d’apparaître avec ses cheveux au naturel, entraînant avec elle une flopée de critiques.

Discrimination au boulot

« Evidemment qu’on voudrait que personne ne se défrise. Mais l’image de soi, quand on a 25 ans, c’est important. Et quand on a un boulot, c’est difficile de faire autrement », souligne Camille Fitoussi, qui avoue être agacée par le procès fait aux femmes noires. « On peut être facilement discriminée en entreprise. Le port de l’afro, ça fait trop Angela Davies (militante américaine des droits des femmes et des Noirs, notamment, ndlr) », confie Aline Tacite. « Utiliser des défrisants pour lisser ses cheveux est un comportement très similaire au blanchiment de la peau ou à la chirurgie esthétique. Les gens essayent simplement de s’intégrer à la société. Je vois des femmes actives venir avec des cicatrices, des pertes de cheveux. Mais quand j’essaie de les convaincre de laisser leurs cheveux a l’état naturel, elles me regardent et me disent : “Comment voulez-vous que je survive au boulot avec une afro ?” », raconte Ophelia Dadzie. Question de temps aussi.

« Les cheveux au naturel ne sont pas faciles d’entretien. Les défrisants rendent les choses plus aisées, explique Ophelia Dadzie, qui avoue porter ses cheveux défrisés chimiquement pour un entretien plus facile. Il faudrait éduquer les gens pour qu’ils sachent s’occuper de leurs cheveux de façon naturelle. » D’autant qu’ils ne sont pas aidés. Quand, adolescente, Aline Tacite et sa sœur ont voulu en finir avec les défrisants, les tresses ou autres modifications importantes de ses cheveux, elles se sont trouvées bien ennuyées : « On ne trouvait ni spécialiste, ni produits, ni salons de coiffure. Les coiffeurs classiques refusaient de coiffer notre afro. Ils ne savaient traiter les cheveux crépus qu’une fois défrisés. C’est encore le cas de 90% des salons pour les Noirs. Ils ne maîtrisent le cheveu afro qu’après l’avoir réduit à une texture lisse. » Aussi a-t-elle créé l’association Boucles d’ébène, qui organise ateliers de coiffures et salons où dissertent des experts – le prochain aura lieu en 2015. Après un séjour en Angleterre, elle décide même de créer sa propre boutique à Bagneux (Hauts-de-Seine) dédiée à l’entretien du cheveu naturel. « Les jeunes femmes que je vois tous les jours au salon ont peur de leurs cheveux. Elles ont désappris à les coiffer depuis l’âge de leur premier défrisage, parfois à 8 ou 10 ans. Il faut qu’elles réapprennent à les comprendre, les aimer », souligne-t-elle.

Des histoires qui se ressemblent

Dans les fauteuils noirs alignés devant des miroirs, elles sont plusieurs à patienter en cet après-midi de la fin du mois d’octobre. Dans ce salon tout en longueur qui file vers les bacs à shampoing, certaines bouquinent, une jeune femme entame un plateau déjeuner. Leurs histoires se ressemblent. Il y a Aminata, 26 ans, dont le bébé sommeille dans sa poussette. Elle a fait son premier défrisage à 10 ans et connu la morsure de la pose, les croutes et les plaques des lendemains, avant de tout arrêter. Il y a Magalie, 28 ans, joli minois encadré de locks, qui a tenté son premier défrisant à « 14 ou 15 ans » pour se « débarrasser [d’elle]-même capillairement » : « J’avais envie d’avoir des cheveux lisses comme beaucoup d’amies. Et puis, toutes les femmes de ma famille se défrisaient ou portaient de faux cheveux. Je n’ai connu que ça : c’était mon éducation capillaire. » Pendant dix ans, elle se plie au rituel, obstinément : « J’avais une obsession du lisse, je prenais les produits les plus forts, ceux sur lesquels c’était marqué “strong” et je les laissais beaucoup plus longtemps que le temps de pose indiqué. J’avais souvent des cloques, des croutes, j’étais rouge écarlate à la racine mais je me disais : “Plus ça brûle, plus j’aurai un meilleur résultat”. » Il y a encore Julie, 29 ans, cheveux courts et voix forte. Elle a profité de quitter son poste d’assistante juridique pour en finir avec une pratique débutée par sa mère lorsqu’elle avait 10 ans : « A chaque démêlage, il y avait des cris dans tous les sens, ma mère en avait marre et les produits d’entretien pour cheveux naturels n’existaient pas. » Ce sera donc le défrisage.

Toutes content un ras-le-bol des produits et de leurs effets induits : « Quand il pleut, t’évites de sortir ou alors tu mets tes cheveux sous un foulard. La piscine, t’oublies et quand tu te laves les cheveux, tu as le droit à une longue séance de brushing », souffle Aminata. Toutes rapportent les blessures à la longue : « Mes cheveux étaient secs, ils ne poussaient plus. Ils tombaient quand je les rinçais après le défrisage », se souvient Magalie. « Quand je suis arrivée ici, mes cheveux étaient fatigués, mous, morts. Ils tenaient à un fil. Quand on passait un peigne, beaucoup restaient dans la main », confie Julie. Elles ont franchi le pas du naturel il y a deux ans, un an, un mois. « Au début, je trouvais mes cheveux trop touffus. J’avais l’impression de déranger. Et puis j’ai appris à aimer mes cheveux afros que je ne connaissais pas », glisse Magalie, aujourd’hui « amoureuse » de ses locks. « Je ne cache plus mes cheveux, je les arbore fièrement avec l’origine qui est la leur », poursuit celle pour qui « retourner au naturel, c’est retourner à ses racines et avoir confiance en soi ». « L’arrêt de l’artifice a été libérateur, confirme Gaëlle, arrivée au milieu de la conversation. Ça me paraît plus simple, plus sain. Pour les rapports avec les autres aussi. Et depuis que je suis nappy, je ne crains plus l’eau et le vent. Je sais que je ne suis pas en sucre. »

Bienvenue chez les nappys

« Nappy » ? Le mot est lâché. Rien à voir avec les culottes de plastique que l’on visse aux hanches des bébés. « Nappy », c’est « natural and happy », un mouvement né aux Etats-Unis et qui revendique le droit de porter ses cheveux au naturel. Sur Internet, des blogs prodiguent des conseils, façonnent de nouvelles icônes. Plutôt endossée par des jeunes femmes, la pratique est encore bien marginale chez les femmes plus mûres : « Les femmes de l’ancienne génération ont du mal à accepter le cheveu crépu. Elles pensent que c’est un peu grossier, voyant », souligne Aline Tacite. « Ma mère voulait que ma coiffure soit la plus propre possible. Ça fait partie de mon enfance. D’ailleurs, depuis que je suis nappy, si elle m’accompagne dans ma démarche, elle n’aime pas ma nouvelle coiffure », explique Gaëlle, depuis le banc où elle patiente. Et les hommes dans tout ça ? « Certains sont influencés par les médias. Ils préfèrent les femmes aux cheveux lisses et à la peau pas trop foncée. D’autres en ont marre de tous ces artifices », précise Aline Tacite, en suspendant son geste. « Tu as déjà vu un homme noir passer la main dans les cheveux d’une femme ?, s’exclame tout haut Julie. C’est interdit. S’il y a un tissage, c’est impossible. Et s’ils sont lisses, il risquerait de casser la structure, la coupe. Les hommes savent qu’ils n’ont pas le droit d’aller plus haut que ça », pouffe-t-elle en montrant son cou. Depuis qu’elle est passée nappy, elle a connu pour la première fois la caresse d’une main passée dans ses cheveux. Nappy, c’est bien beau, mais comme toutes les chapelles, le mouvement tourne parfois à l’exclusion. « Les gens doivent avoir le choix. Un choix informé. Mais il faut respecter ce choix. Certaines femmes du mouvement Nappy sont devenues des sortes de Nazis ! Elles regardent les autres femmes de manière méprisante. Mais il faut comprendre la situation des gens », insiste Ophelia Dadzie. « Tout ce débat sur le défrisage, le blanchiment de la peau, c’est très stigmatisant, très bien-pensant. C’est un truc de bons Blancs. Mais vous savez, les cabines de bronzage sur les peaux blanches, c’est bien pire : ça tue vraiment des gens », rappelle Camille Fitoussi.



LEXIQUE

  • Défrisage : Pour défriser, des produits chimiques – les défrisants – cassent les ponts entre les atomes de soufre qui forment le cheveu. Le cheveu se réorganise de manière plus lisse.

  • Lissage : On « injecte » de la kératine ou du thioglycolate d’ammonium dans les cheveux afin de détendre la fibre. Et on lisse le tout avec des plaques chauffantes. Si le lissage brésilien est temporaire, le lissage japonais est permanent. Certains produits, notamment importés du Brésil et des Etats-Unis, contiennent du formaldéhyde, qui font durer l’effet défrisé plus longtemps. Des gaz qui peuvent provoquer des irritations des yeux, du nez, de la gorge. Mais surtout être cancérogènes pour le client et le coiffeur qui en respire les émanations. Tant que des produits trop riches en formaldéhydes ont été épinglés dans un document cosigné fin 2013 de l’Agence nationale de sécurité du médicament et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (voir ici le pdf) et interdits à la vente en France.

  • Tissage : La technique consiste à poser des extensions (ou rajouts) de cheveux naturels ou artificiels en les cousant.

  • Tressage : de multiples variations existent : vanilles, box braids, plaquées, longues, courtes… Lorsque les tresses sont défaites, on obtient des cheveux ondulés, c’est le « braid out ».
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  • J’ai arrêté de défriser mes cheveux depuis juillet 2015. je suis en transition. Je ne le regrette pas.
    Comme mes racines sont plus épaisses que mes pointes, le soir je tortille le bas de mes cheveux après les avoir humidifié avec un composé d’eau de source 2/4, d’huile d’olive 1/4 et un produit nourrissant sans rinçage 1/4. Pour l’instant la transition se passe bien.
    Mes enfants aiment, mon mari aussi et au travail pareil. Mes enfants n’avaient jamais vu ma vrai texture de cheveux et comme ils sont métisses et ont pris la texture de leur père, ils réalisent seulement qu’est-ce que c’est que des cheveux crépus.
    Je suis d’accord avec "fan" chaque métisse ou africaines à une texture de cheveux différentes. Je suis allée au départ sur Youtube pour chercher des conseils. Mais pas une des filles n’avaient mes cheveux. Donc j’ai tâtonné et expérimenté ce qui allait à mes cheveux "frisés, crépus" et je pense avoir trouvé.
    C’est une expérience très intéressante pour moi, car c’est plus facile de gérer mes cheveux depuis que je ne les défrise plus. Ils sont bien plus beaux et cela me va mieux. Si javais su, je l’aurais fais depuis des années. Je coupe les pointes défrisées chaque mois et il ne me reste que 5 cm de cheveux défrisés.
    Je comprends les personnes qui ne veulent pas passer aux cheveux naturels. Car si pour elles ce changement se traduit pas des dépenses supplémentaires dans des produits de soins. Si leur texture de cheveux naturels ne leur satisfont pas. Si elles arrivent à gérer parfaitement leur défrisage, ce qui n’était pas mon cas etc. C’est leur liberté.
    Je regrette seulement qu’aujourd’hui les mères défrisent les cheveux de leurs petites filles au lieu de leur apprendre à les aimer. Aujourd’hui il y a des bon démêlant, à mon époque il n’en existait pas. Le démêlage était un calvaire. En plus j’avais des cheveux longs.
    L’union fait la force avec toutes les jeunes métisses et africaines qu’il y a en France, si ont voyait enfin leurs vrais cheveux, la population s’habituerait et elles n’auraient plus l’obligation de les défriser pour croire que c’est cela qu’il faire pour être belles.
    Depuis quelque mois, je remarque dans certaines publicités ou film des jeunes filles ou femmes avec des cheveux naturels. Je les trouvent belles. Je voudrais en voir plus souvent mais c’est déjà un début.

    4.12 à 18h34 - Répondre - Alerter
  • la composition chimique du défrisage et permanente est la meme.alors pourquoi lave t’on les cheveux avant l’application de la permanente alors que pour defriser il faut que les cheveux soient sales

    27.10 à 16h33 - Répondre - Alerter
  • la composition chimique du défrisage et permanente est la meme.alors pourquoi lave t’on les cheveux avant l’application de la permanente alors que pour defriser il faut que les cheveux soient sales.

    27.10 à 06h50 - Répondre - Alerter
  • Le risque professionnel chimique est bien connu des coiffeurs et les agents chimiques en cause possibles sont multiples :
    - Les produits de coloration
    Le principal allergène responsable est le paraphénylène diamine (PPD).
    - Les produits de décoloration
    Des lésions eczématiformes sont provoquées par les persulfates alcalins.
    - Les permanentes sont plus ou moins irritantes et allergisantes selon leur composition.
    - Les produits de défrisage sont nettement plus alcalins que les produits des permanentes, ce qui augmente le pouvoir irritatif des défrisants.
    - Les shampooings contiennent des agents nettoyants (tensio-actifs) et des conservateurs (aldéhyde formique), de l’ammonium quaternaire etc. …responsables de lésions eczématiformes subaiguës ou chroniques.
    - Ces produits peuvent aussi provoquer des anomalies unguéales : chromonychie (coloration pathologique des ongles) due aux teintures capillaires, koïlonychie (relèvement des bords de l’ongle) due à l’acide thioglycolique des liquides de permanentes…
    - A noter que ces produits peuvent également être allergisants pour la personne coiffée et par exemple donner des urticaires géantes aux clients.
    source : http://www.officiel-prevention.com/...

    12.02 à 16h46 - Répondre - Alerter
  • Même si j’approuve cette démarche, pour moi le cœur du problème n’est pas si trivial que de "ressembler à une blonde aux yeux bleus". Sinon vous verriez plus souvent de filles colorées (comme c’est le cas chez ceux qui ont le cheveux raides) alors que la plupart se contente de les défriser.
    le vrai problème pour beaucoup n’est pas là.

    Avez-vous fait le tour des publicités des produits coiffants pour cheveux crépus ?
    Ils nous promettent tous d’être l’unique solution valide pour avoir des cheveux souples, brillants et faciles à coiffer.
    Et c’est là que le bât blesse !

    Comment avoir des cheveux facile à coiffer ?
    Cet article parle du cheveu crépu, mais il n’y a pas qu’un seul type de cheveu crépu. Tout comme il n’y a pas un seul type de cheveu raide.
    Mais il y a peu de propositions sérieuses prenant en compte cette diversité.
    Dans ma famille, entre mes sœurs et enfants, nous sommes 6 filles avec 4 types de cheveux différents.
    Il faut prendre en compte :
    - la frisure.
    - la tendance hydrophile. (selon les personnes le cheveu sèche plus ou moins vite)
    - la sécheresse du cuir chevelu (la peau) qui est différente de ce que qui se déroule sur les longueurs.
    - les autres caractéristiques du cheveux : fin, épais, cassants ou non, tendances à faire des nœuds, tendances à fourcher ou non.

    Toutes ces combinaisons possibles demandent des soins différents.

    Pour moi c’est un shampoing pour de marque très connu qui a était la vrai solution. Pas besoin d’acheter un démêlant en sus. Plus de pellicules non plus ; elles étaient dues à divers produits inadaptés bien que destinés à des cheveux crépus.
    En fait pour chacune, une solution différente a été trouvée pour l’entretien de sa chevelure. C’est vrai qu’il y a peu d’études faites sur les cheveux crépus et donc peu de réelles informations que nous pouvons avoir pour trouver les solutions qui nous sont adaptées.
    Malheureusement, seul le tâtonnement et de l’expérimentation, nous ont permis de trouver (ou pas) une combinaison de soin qui soit équilibrée en temps et en coût. Mais cette combinaison de soins nous est personnelle.

    Le vrai enjeu est de trouver des moyens simple et peu onéreux ! à l’entretien courant de nos cheveux.
    Dans cette article il y a un témoignage qui dit que depuis qu’elle a les cheveux au naturel et ne craint plus la pluie. Je me demande sous quelle latitude vit-elle ?
    Chaque hiver en métropole, je défrise mes cheveux. Pour moi, c’est le moyen le plus simple et le moins cher de passer un hiver sans prise de tête !
    avec des cheveux non défrisé, un petit peu de pluie en allant au travail cela veut dire une journée avec les cheveux humides. et tous l’inconfort que cela a quand ceci se répète sur plusieurs jours. une fois défrisée, j’utilise une petite serviette microfibre au bureau et ils sont à nouveau sec dans l’heure. Le matin, je mets 1/4 d’heure à les coiffer. contre 1h30 sans défrisage. Et de toute façon l’usage répété d’un sèche cheveux avec une puissance de chauffe adaptée aux cheveux crépus, les agressent tout autant. A la fin de l’hiver, je me retrouve avec la même casse que mes cheveux légèrement défrisés.

    Il y a une quinzaine d’années dans le magazine Aminah, une coiffeuse proposait aux femmes qui soufraient apoplexie de lui envoyer une mèche de cheveux et des photos pour leur proposer un cadre de soins qui soit adapté à leur problématique.
    J’avais trouvé que cette démarche comme étant une vraie révolution. Il est dommage que peu de salons aient ce type d’étude sur le cheveux de leur clientèle. Car aucune solution toute faite n’existe.

    Merci à ceux ou celles qui auront lu ce commentaire jusqu’au bout.

    25.11 à 11h27 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    J’ai vu le docu "good hair" en février 2014 et cela m’a convaincue de revenir aux cheveux naturels.
    Il m’a fallu 3 mois pour sauter le pas après des heures de visionnage de tutos sur youtube et lectures de blogs.
    Ca fait maintenant 6 mois que j’ai entrepris la transition et c’est vrai que c’est le parcours du combattant. Il faut tout apprendre, comment laver, entretenir, nourrir et coiffer ces cheveux que nous ne connaissons pas. Je n’en suis pas encore sortie mais je ne regrette pas du tout.
    J’ai trouvé cet article très intéressant et tout à fait dans le vrai tout comme la discrimination non dite au travail.
    Merci et bonne journée

    18.11 à 21h56 - Répondre - Alerter
  • Pourquoi cette traduction "il faut "éduquer" les gens" ?!

    18.11 à 11h30 - Répondre - Alerter
  • Pourquoi mettre une photo de Beyonce en tête d’article ? Pourquoi pas plutôt une photo de belle coiffure affro ?

    18.11 à 10h47 - Répondre - Alerter
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