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29-08-2014
Mots clés
Alimentation
France

Le millésime 2014 n’est pas un grand cru bio

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Le millésime 2014 n'est pas un grand cru bio
(Crédit photo : Derek Gavey)
 
Après le boom de la dernière décennie, les conversions au bio chez les viticulteurs ralentissent.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Un millésime 2014 « à la hauteur », abondant ou prometteur. Comme chaque année à l’orée des vendanges, les viticulteurs commencent à annoncer la couleur. Mais le millésime bio dans tout ça ? Sera-t-il abondant ?

Bio ou pas bio, le gros temps ne fait pas la différence entre les pratiques. Comme pour le vin conventionnel, les viticulteurs bios ont dû surmonter les épisodes de grêle de juillet. « Cela a affecté 12 000 hectares dans l’Aude et 5 000 hectares dans le Gard (toutes vignes confondues, ndlr). Certains domaines ont perdu l’intégralité de leur récolte », souligne Nicolas Constant, ingénieur conseil viticole pour l’association interprofessionnelle Sud vin bio. La preuve, selon les statistiques du ministère de l’Agriculture, la production du Languedoc-Roussillon reculerait de 9% cette année par rapport à 2013. Mais la grêle n’a pas frappé partout. Pour l’ensemble de la France, la tendance est plutôt à la hausse : +11% par rapport aux récoltes – certes particulièrement mauvaises – de 2012 et 2013.

Des conversions qui marquent le pas

Pas de panique donc. Du vin français, il y en aura sur la table. Mais l’offre de bio sera-t-elle plus large ? Pas vraiment. Après une envolée fulgurante entre 2002 et 2012, la production en bio stagne depuis deux ans. « Il y a une stabilisation de la surface cultivée en bio, confie Cendrine Vimont, chargée de communication à Sud vin bio. Il y a aujourd’hui plus de surfaces qui ont fini leur conversion et sont certifiées, en revanche, les conversions marquent le pas. On est revenu à quelque chose de plus raisonnable après des taux de progression à 30%, 40%. »

Les viticulteurs ont-ils perdu le goût de l’aventure ? Question de contexte. Pendant la décennie écoulée, les exploitants avaient tout intérêt à sauter le pas, selon Nicolas Constant : « Quand on est en crise économique, certains viticulteurs disent “soit j’arrache mes vignes, soit je passe en bio”. Le bio est une valeur refuge. On a aussi assisté à une pression sur les produits phytosanitaires depuis le Grenelle de l’environnement. Certains produits ont d’ailleurs été retirés du marché. Il y avait aussi de bonnes aides à la conversion. Tout cela a créé un contexte favorable à la conversion. » Et aujourd’hui ? « Le contexte social n’a pas changé et les aides se sont maintenues mais le marché économique du vin conventionnel a repris des couleurs. » Plus besoin donc de se convertir pour espérer subsister.

Les consommateurs en redemandent

Ça stagne, d’accord, mais à combien ? Aujourd’hui, sur 42 millions d’hectolitres de vin produits par la France, 1,13 million sont en bio (source FranceAgrimer et Agence bio (1)). Si l’on retire les vins destinés à l’exportation, reste 635 421 hectolitres de vin bio français proposés aux consommateurs hexagonaux contre 27,4 millions de vin français conventionnel (voir France Agrimer. Une petite goutte dans un océan de pinard. En clair, petits calculs à l’appui, sur les litres de vin français produits et destinés à la France, seuls 2,3% sont bios.

Pourtant, les consommateurs en redemandent : entre 2012 et 2013, le marché du vin bio a gagné 22% en valeur : « Parmi la famille des produits bios, c’est la catégorie qui progresse le mieux. Mieux que les fruits et légumes ! », souligne Cendrine Vimont. Mais pour trouver leur breuvage, les consommateurs (à 38%) se tournent directement vers la source. « C’est la seule famille de produits pour laquelle le principal circuit de commercialisation est la vente directe. Certes, on trouve aujourd’hui du vin bio dans tous les supers et les hypermarchés, mais il n’y a pas un choix énorme et pour ceux qui aiment le conseil ce n’est pas le meilleur endroit », poursuit-elle.

(1) La production de vin bio en France en 2013.

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