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14-04-2014
Mots clés
Pollution
France

A qui profite la pollution ?

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A qui profite la pollution ?
(Crédit photo : dbakr - flickr)
 
Les récents épisodes de pollution n'ont pas fait que des inquiets. Certains secteurs ont vu leurs ventes augmenter, et les innovations anti-pollution se multiplient… dont certaines un peu étranges.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Le vent a poussé les nuages, les alertes ont été levées. N’empêche, une nappe compacte et légèrement ocre recouvrait encore le ciel de la capitale, ce lundi matin. Paris comme de nombreuses villes de province ont connu ces dernières semaines des pics de pollution aux particules fines à répétition. Un smog qui fait les affaires de certains, et développe l’imagination d’autres. Revue de solutions techniques plus ou moins gadgets. Pas question néanmoins de perdre de vue la priorité : lutter contre cette pollution et ses sources.

Les vendeurs de masques tirent leur épingle du jeu

« Suite à la médiatisation des masques anti-pollution, nous constatons une demande plus importante sur ce produit depuis quelques jours. Nous sommes actuellement en rupture de stock », explique le magasin Go Sport. Ce n’est pas le cas chez Protechnique, entreprise qui propose des protections individuelles (yeux + nez combinés) à destination des professionnels. Daniel Humbert, le dirigeant, « n’a pas constaté d’augmentation des ventes » même si, fait inhabituel, « une dizaine de particuliers » l’ont approché récemment pour l’interroger sur l’efficacité de ce type d’équipement quand on se déplace en ville et à vélo.

Alain Azem, directeur commercial de Respur, société fabriquant des petits filtres respiratoires discrets qui se glissent dans les narines et captent polluants et allergènes via un filtre à charbon actif, rappelle qu’en cette période printanière « on vend toujours deux fois plus que pendant le reste de l’année ». Mais depuis un mois, les chiffres sont particulièrement bons et les ventes de boîtes de 15 filtres (vendues 9,50 euros) « plus importantes ». Alain Azem évalue à « 25% les ventes directement dues à la pollution ». Et son répondeur comme sa boîte mail sont chargés de messages de particuliers cherchant à en savoir davantage sur son produit.

Des systèmes qui ont le vent en poupe

Midas a eu du flair : le spécialiste de l’entretien des voitures propose depuis l’automne dernier – et la sortie d’études sur la piètre qualité de l’air à l’intérieur des autos – un « pack dépollution habitacle » composé d’un filtre à charbon actif combiné à un système de purification de l’air calé sur le circuit de ventilation. « Dire si cela répond à une demande ou la devance est toujours délicat », explique-t-on chez Midas sans donner le nombre de ventes réalisées.

Netatmo vend depuis 2012 des stations météo pour smartphones, tablettes et ordinateurs aux particuliers. Elles les informent sur la qualité de l’air intérieur et extérieur et « les aident à décider s’il est bon de faire son jogging ou de sortir ses enfants un jour donné », précise Virginie Golicheff, la responsable communication de l’entreprise. Depuis un mois environ « le trafic du site est en augmentation », précise-t-elle. Mais la forte progression des ventes depuis le début de l’année fait qu’il est difficile de mesurer l’impact des pics de pollution sur ces bons résultats. Ils ne peuvent en tout cas pas leur nuire.

Quand la pollution débride l’imagination

Au delà de ces solutions somme toute assez classiques, il existe des moyens bien plus étonnants de mesurer la pollution à laquelle on est exposé et de lutter contre elle.

  • Des sentinelles au poignet Des chercheurs de l’université d’Oregon viennent de publier, dans la revue Environmental Science & Technology, une étude dans laquelle ils assurent que les bracelets en silicone absorbent les polluants et les substances chimiques contenues dans l’air que nous respirons.
  • Un vélo purificateur d’air A Bangkok, en Thaïlande, un groupe de designers a développé un étonnant concept de vélo : le guidon filtre l’air ambiant chargé de CO2 et de poussières et le nettoie, permettant aux passants de respirer un air plus sain. La structure en aluminium du vélo est, quant à elle, capable de produire de l’oxygène via un système de photosynthèse, qui fonctionne même quand le vélo est immobile. A ce jour, ce vélo n’est qu’un prototype.
  • Un aspirateur de particules L’artiste néerlandais Daan Roosegaarde envisage de tester à Pékin, dans le courant de l’année prochaine, son aspirateur de pollution mis au point avec l’université de Delft (Pays-Bas). Le Smog project consiste à enterrer, sous les pelouses des parcs, des bobines de cuivre qui produiront un champ électromagnétique de faible tension capable d’attirer les particules de pollution. Il se formerait alors des colonnes d’air propre de 50 à 60 mètres de diamètre dans le smog qui, une fois attiré au sol, serait ramassé par une sorte d’aspirateur puis compressé, pour être transformé en... bague.
  • Un adoucissant qui mange la pollution On l’appelle le Catclo pour « catalytic » et « clothes » (habits). Il s’agit d’une poudre qu’on ajoute à la lessive et qui vient recouvrir les vêtements, qui deviennent ainsi capables de capturer les particules nocives d’oxyde d’azote présentes dans l’air. La pollution est ensuite éliminée au lavage. Né de la collaboration entre l’université de Sheffield et le London College of Fashion, CatClo est actuellement en test et ses concepteurs en discussion avec de grandes marques de lessive, pour une commercialisation dans les années à venir.




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  • Nous avons partagé cet article très intéressant sur les réseaux sociaux ! La pollution ne peut en aucun cas être considérée comme un "avantage" mais elle a au moins le mérite de faire réagir et de favoriser les innovations ! De notre côté, nous mettons en avant depuis des années les bienfaits de l’aspiration centralisée sur la qualité de l’air intérieur... Depuis 20 ans, nous avons décidé d’agir, plutôt que de réagir ! A bientôt !
    Atepac - http://www.atepac.com/

    26.05 à 11h28 - Répondre - Alerter
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