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2-02-2016
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Santé
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Agriculture
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Les pesticides pulvérisés sur France 2

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Les pesticides pulvérisés sur France 2
(Crédit photo : capture d'écran France 2)
 
Cancers, malformations et même troubles autistiques… L'équipe de « Cash Investigation » a enquêté pendant un an sur les conséquences de l'exposition aux produits phytosanitaires pour les enfants.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Dans la nourriture, dans l’air, dans l’eau… Les produits chimiques sont omniprésents dans notre quotidien. En France, chaque année, près de 65 000 tonnes de pesticides purs sont épandues. Parmi eux, des produits dont la dangerosité et la toxicité sont pourtant connues. La dernière enquête de « Cash Investigation », « Produits chimiques, nos enfants en danger », diffusée ce mardi 2 février sur France 2, se concentre sur les enjeux liés à l’usage des pesticides, et notamment, à ses conséquences probables sur des catégories particulièrement fragiles : les femmes enceintes et les enfants.

Direction la Gironde d’abord, pour savoir à quel point les plus jeunes sont exposés aux pesticides. Dans ce département viticole, 132 écoles sont classées « sensibles » à cause de leur proximité avec des zones d’épandage. A la sortie de plusieurs établissements, l’équipe de « Cash Investigation » prélève quelques mèches de cheveux pour les faire analyser. Le constat est sans appel : en moyenne, on relève 44 pesticides dans les cheveux de ces enfants, dont 24 classés dangereux ou interdits.

Le nombre de cancers infantiles augmente de 1% par an

Depuis 1980, le nombre de cancers infantiles augmente de 1% par an. Des leucémies, des tumeurs au cerveau, des malformations et mêmes des troubles autistiques peuvent être imputés à l’usage des produits chimiques. Le glyphosate, l’atrazine, le chlorpyrifos – des « noms qui sentent bon la nature », comme le souligne l’auteur de l’enquête – peuvent avoir des conséquences lourdes à long terme sur les femmes enceintes, sur les nouveau-nés et sur les jeunes enfants en développement.

Ponctuée d’interviews de scientifiques et de témoignages, l’émission s’invite ensuite en Californie. Là, des immigrés mexicains qui vivent au milieu des zones d’épandage ont constaté une nette augmentation de troubles autistiques parmi leurs enfants. A Hawaii, un « laboratoire à ciel ouvert » pour les multinationales du secteur, des nouveau-nés souffrent de laparoschisis : ils naissent avec les intestins hors du ventre. On dénombre déjà plusieurs cas par an de cette affection – rarissime en temps normal – à proximité des zones d’épandage.

Confrontation avec les géants du secteur

L’équipe de « Cash Investigation » refuse de faire, pour autant, le procès des agriculteurs. Comme à son habitude, l’émission veut s’en prendre aux vrais responsables, ceux qui empochent les bénéfices : les multinationales. Inlassablement, Elise Lucet et son équipe s’approchent des représentants des six grandes entreprises du secteur – Syngenta, Bayer, Monsanto, Dow, BASF et Dupont – pour obtenir des interviews. La journaliste achète des parts du géant Bayer pour assister à l’assemblée générale des actionnaires et poser une question sur le folpel, un des pesticides les plus vendus en France. Elle s’invite lors d’un repas privé entre des membres de l’entreprise Syngenta et des sénateurs. Elle interview un lobbyiste des pesticides à Bruxelles. Mais à chaque confrontation, même constat : les industriels respectent les normes européennes et nient la dangerosité des produits.


CASH INVESTIGATION. Extrait. Elise Lucet s’invite chez Bayer


Alors, comme le résume « Cash Investigation », « les scientifiques s’alarment, les industriels nient. Et les politiques ? » Face à une carte géante des ventes de pesticides dangereux pour la santé en France, Elise Lucet interroge Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture. « Je suis parfaitement conscient, on a un besoin impérieux. Je l’avais dit d’ailleurs, que si on ne fait rien, c’est une bombe à retardement. » Pourtant, la France a reculé sur la question. Depuis janvier 2015, le plan Ecophyto prévoit de réduire le recours aux pesticides de 50% mais d’ici à 2025 et non plus à l’horizon 2018, comme le prévoyait le Grenelle de l’environnement signé en 2008.


CASH INVESTIGATION / La surprise d’Elise Lucet au Ministre de l’Agriculture


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  • La meilleure solution est d’interdire l’usage de tous les pesticides en France et d’acheter les fruits et légumes espagnols si les conditions climatiques ne permettent pas de produire.

    4.02 à 17h12 - Répondre - Alerter
  • Il faut obliger les industriels à arrêter. Il faut consommer bio local, ne plus acheter des fruits et légumes fabriqués en Espagne à Almeria bourrés de produits phyto-sanitaires (par exemple).
    Il ne faut plus acheter en grandes surfaces qui forcent les agricultures au productivisme et font baisser les tarifs, et empêchent l’amélioration de la qualité.
    Ce sont les consommateurs qui ont le pouvoir.

    3.02 à 23h00 - Répondre - Alerter
  • Du vrai journalisme avec ce Cash investigation, le grand public enfin informé ! Seule question : quand descendrons nous en masse dans la rue pour faire contrepoids aux lobbies ??

    3.02 à 16h36 - Répondre - Alerter
  • Oui enfin les grands médias s’emparent de cet énorme imposture qu’est le discours officiel ( du syndicalisme dominant et du ministère de l’agri et de l’IUPP) où l’on nous prétend que le revenu des agriculteurs s’effondrerait sans le recours aux pesticides.Différentes expérimentations ( Fermes DEfy, Lycée agricole de Chambray dans l’Eure...) montrent que bien sur les rendements diminuent sans le recours massif aux pesticides mais pas le revenu des producteurs.Il y a dans ces expé équivalence de revenu entre les 3 systèmes testés sur plusieurs années : conventionnel ( recours quasi systématique , intégré ( recours très limité et seulement après diagnostic du besoin) et le bio...... et le plan écophyto ( visant à réduire les pesticides a été un échec.Il faut continuer à enfoncer ce clou car les lobbys sont très puissants...

    Dittmar HEDREUL

    3.02 à 15h57 - Répondre - Alerter
    • serait-il possible d’avoir les références ou un lien vers les expérimentations dont vous parlez ??

      3.02 à 16h38 - Répondre - Alerter
    • C’est cela les rendements diminueraient.En 1998, dans le Var, pour un traitement économisé, les viticulteurs ont perdu plus de 30% de leur récolte.Certains n’ont rien produit.Que les pourfendeurs apportent des solutions bios efficaces.Il n’existe pas aujourd’hui d’alternative efficace aux fongicides.Ce ne sont pas les purins d’orties ou de prêles qui permettront de sauver des récoltes.

      4.02 à 17h17 - Répondre - Alerter
      • S’agissant de la viticulture, les racines de cette liane sont censées puiser tout ce dont elle a besoin pour se nourrir et se défendre à plusieurs mètres sous terre. Les différents traitements phytosanitaires la rendent fainéante et dépendante. Il est donc normal que des vignes sous perfusions constantes d’intrants chimiques divers et variés réagissent mal au sevrage...

        4.02 à 17h47 - Répondre - Alerter
      • En 2014, les producteurs d’huile d’olive du sud de la France n’ont pas récolté d’olives à cause d’une attaque sévère et tardive de la mouche de l’olive.Moins de 10% de récolte.Les méthodes alternatives aux produits chimiques, dont la poudre de Kaolin, se sont révélées inefficaces. Seuls ceux qui ont effectué un traitement chimique tardif ont sauvé leur récolte.Une coopérative oleïcole du Vaucluse,qui fournissait à ses clients 60000 litres d’huile d’olive, n’a pu proposer que 5000litres, perdant ainsi ses contrats.Les clients ont acheté l’huile en Espagne.l’Honneur est sauf.

        4.02 à 18h40 - Répondre - Alerter
        • Donc la productivité à court terme justifie tout : les enfants malades, les cancers, les sols, les rivière, l’air empoisonnés ?? manger des olives qui auraient subies un traitement très fort n’est peut-être pas forcément bon pour la santé. En ce qui concerne la viticulture, dans le Var, un village : Correns, est totalement passé au bio et il me semble que les viticulteurs s’en portent - à tous les sens du terme - plutôt mieux ...
          Pour autant il est certain qu’il faut accompagner les agriculteurs pour un passage à une agriculture bio ou au moins "raisonnée" (bien que je n’aime pas trop ce terme). Arrêtons de toujours mettre en balance d’un côté la préservation de la nature, la production d’une alimentation saine et de l’autre côté la productivité, trouvons ensemble des solutions au niveau de la production et de la commercialisation des produits agricole.

          5.02 à 11h27 - Répondre - Alerter
      • au lieu de raconter n’importe quoi, visionnez le reportage de france 2 Soigneurs de Terre, et vous verrez qu’il y a des solutions pragmatiques, il suffit simplement d’ouvrir les yeux, plutôt que de rabâcher “non on ne peut pas” et si on peut (qu’on on veut bien) ! : http://www.francetvinfo.fr/replay-m...

        7.02 à 20h13 - Répondre - Alerter
  • Et pendant ce temps là, Carrefour nous fait une joli pub sur l’optimisme alors qu’ils sont un des maillons de l’agriculture productiviste en rognant toujours plus sur les marges des agriculteurs. Tiens une idée concrète : que Carrefour et les autres grandes surfaces passent toute sa vente de fruits et légumes en bio et de saison. Voilà qui serait une vraie mesure pour le bien des français sur laquelle communiquer !

    3.02 à 13h43 - Répondre - Alerter
  • Rien de nouveau mais une piqure de rappel édifiante.
    Si je voulais faire de la provoc. cynique, je dirais que c’est pile poil ce qu’il faut pour les caisses de retraites agricoles ultra-déficitaires.
    Mais il y a un MAIS .... les générations qui arrivent.
    Leur espérance de vie continuent de progresser mais leur espérance de vie en bonne santé baisse dramatiquement.
    Au billard, on dit double bande ! Non seulement les labo. nous vendent leurs poisons à prix d’or, mais leurs filiales nous vendent les traitements pour nous rendre la mort plus douce !!
    Alors, elle est pas belle la vie ? .... heuuu non ! .... la mort ?

    3.02 à 09h49 - Répondre - Alerter
  • En tant que technicien retraité en protection des cultures et ancien enquêteur à la répression des fraudes (DDPP), je peux préciser que c’est bien la dose et le mauvais emploi d’un produit, comme pour un médicament, qui fait le poison... ! J’ai vu souvent des utilisateurs professionnels ne pas respecter ces conditions d’emploi et particulièrement traiter en plein vent, sans aucune protection, mélanger le produit avec le bras, mettre le nez dans un sac de produit et éternuer ! Les homologations sont rigoureuses mais devraient être européennisées ;
    de nombreux produits trop rémanents ou toxiques ont été retirés de la vente mais il n’y a pas assez de contrôles par des spécialistes pour empêcher les abus. Evidemment qu’il ne faut pas traiter aux abords des habitations, écoles et autres lieux publics ! Les traitements aériens doivent être trés encadrés et il faut préconiser l’agriculture raisonnée, utilisant les produits que si les seuils de nuisibilité des parasites est atteint (ne pas vouloir le "0 mauvaise herbe ou parasite"), respecter les délais avant récolte, ne pas traiter à la floraison avec des produits toxiques pour abeilles, choix de produits peu rémanents, à base végétale, insectes utiles, etc...

    3.02 à 01h50 - Répondre - Alerter
    • Et si tout simplement on arrêtait d’utiliser des produits chimiques dans l’agriculture le problème serait résolut, et qu’on ne vienne pas me dire qu’on ne peut pas faire autrement, c’est du baratin, comment font les agriculteurs et maraîchers bio dans ce cas, comment font pour pousser les forêts avec des arbres si grands, personnes ne leur donnent d’engrais ni de pesticides et pourtant ils poussent sans problèmes si on leur en laissent le temps .
      Il est grand temps de revenir à l’agriculture pérenne, biologique comme on à fait pendant et depuis 10.000 ans !!

      3.02 à 08h54 - Répondre - Alerter
    • Il est vrai que les protocoles de sécurité ne sont pas toujours respectés. Mais il n’enlève en rien que les pesticides peuvent être des produits chimiques dangereux (... dont certains sont quand même des neurotoxiques qui s’attaquent au cerveau).

      Juste pour précision, ayant travaillé sur la gestion des rivières, je peux vous dire que la dangerosité des pesticides dépend certes de leur dosage, mais uniquement pour les produits pris individuellement.
      En effet, l’association de certains pesticides en cours d’eau est suspectée d’être dangereuse même à petite dose. Y compris dans l’alimentation :
      http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/...
      http://www.efsa.europa.eu/sites/def...
      http://www.epa.gov/sites/production...

      A terme, il est évident qu’il faudra trouver des solutions alternatives : permaculture, agriculture bio, ...

      3.02 à 09h45 - Répondre - Alerter
  • Rien de neuf, une énième alerte, et alors ? Chers TV adds, j ’espère que vous vibrez un peu plus aujourd’hui qu’hier mais moins que demain.

    3.02 à 00h47 - Répondre - Alerter
    • Bonjour,
      Je ne peux être qu’à moitié d’accord. C’est vrai que c’est un sujet qui a déjà été abordé. Mais n’est-il pas encore nécessaire de faire une piqûre de rappel ? Je ne pense pas qu’il y avait tant de citoyens préoccupés réellement par le sujet. L’émission a le mérite de relancer la réflexion.
      Néanmoins, je suis d’accord que l’émission aurait pu être abordé avec un angle différent : en montrant à la fin que des solutions alternatives existent déjà (comme cela est traité dans le film "Demain"). La permaculture n’a été évoquée qu’à la fin, dans le débat. Le rapport de la FAO montrant qu’à terme l’agriculture biologique pourrait nourrir toute la planète (http://www.fao.org/organicag/oa-faq...) aurait pu être évoqué. Organiser des filières locales pour maintenir les coûts indépendamment du rendement, ...

      Pointer du doigt, c’est bien, mais donner des idées de changement aux citoyens est plus pragmatique je pense (... croyez-vous vraiment que ce seront les industriels ou les politiques qui changeront les choses ?)

      3.02 à 09h34 - Répondre - Alerter
  • Une solution, consommer le plus possible de produits bio.
    Cela a un prix, mais cela favorise le développement de ce type d’agriculture qui utilise peu de phytos.
    Ce sera long, beaucoup d’agriculteurs sont réticents ou même hostiles, mais ceux qui se convertissent ne le regrettent pas. Les rendements baissent, en revanche leurs récoltes se vendent mieux et plus cher, et ils n’ont plus de produits chimiques à acheter, ou presque.

    En attendant, toujours plus de cancers, d’autisme, de parkinson, d’alzheimer,et beaucoup d’autres dommages collatéraux en tous genres.
    L’espérance de vie en France commence à baisser.
    Il ne faut pas être un génie pour comprendre que ca va durer et creuser gravement le déficit de la sécu.
    Entre l’air qu’on respire, l’eau qu’on boit, la nourriture, les produits ménagers, les parfums et autres déodorants 100% chimiques, les habits, les meubles, la peinture, le savon, les médicaments, les’biberons, les vaccins et finalement tout çe qu’on fabrique et consomme, qu’est ce qui n’a pas un impact négatif sur l’environnement et sur la santé ?
    Y en a qui disent que c’est foutu, qu’on a déjà dépassé le point de non retour... Et quand on voit que le dérèglement climatique se précise, on ne peut que penser que pour les générations qui viennent, ce sera compliqué.

    3.02 à 00h03 - Répondre - Alerter
  • Excellente émission sur les pesticides. Nos enfants respirent et ingèrent ces pesticides et dans beaucoup de cantines, ils sont en plus exposés aux perturbateurs endocriniens relâchés par les barquettes en plastique chauffées au four traditionnel (renseignez-vous, cette pratique est très répandue mais peu de parents le savent). Grâce à des émissions de ce genre, tout ceci ne se fera peut-être plus dans l’indifférence générale.

    2.02 à 22h51 - Répondre - Alerter
  • combien de temps encore va t on accepter cette situation ?
    la situation est terrifiante et que fait-on ?
    Nos élus sont au mieux passifs au pire complices des firmes chimiques
    Et le pire c’est que tout cela dure depuis des décennies
    Bien entendu nos enfants trinquent et après ??????..................rien !
    on continue..................

    2.02 à 22h44 - Répondre - Alerter
    • Oui, c’est vrai que le changement est difficile. L’émission a bien montré qu’il ne faut rien attendre des industriels et des politiques.
      Donc il reste nous, les citoyens ! Je trouve que l’émission aurait pu montrer le pouvoir de changement par les citoyens : consommer bio et/ou promouvoir des filières locales qui permettent d’être en lien avec l’agriculteur et d’influencer son mode de cultures, ...

      3.02 à 09h53 - Répondre - Alerter
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