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30-11-2015
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Climat
France
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D’Obama à Poutine, les grands mots de la COP

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D'Obama à Poutine, les grands mots de la COP
(Crédit photo : COP PARIS - Flickr)
 
Quand Erdogan, Poutine, Ouattara, Merkel, le roi du Cambodge ou celui de Jordanie parlent du climat, voici le résultat.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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La COP21 est une partie d’échecs ultracomplexe au début de laquelle chacun indique la position de ses pions. L’exercice prend la forme d’un marathon : 150 chefs d’Etat et de gouvernement défilant aux micros des salles plénières du parc des expositions du Bourget pour dire leur souci de la crise climatique et leur désir de voir la conférence de Paris aboutir. Les styles changent, les mots se répondent et donnent une idée de la partie qui va se jouer.

1. Dire qu’on a pris la mesure du problème…

Ce qui se joue à Paris, c’est « l’avenir de la planète, l’avenir de la vie », a déclaré le président français François Hollande dans son discours d’ouverture. Même son homologue russe, Vladimir Poutine, y est allé de sa déclaration grandiloquente : « Le changement climatique est l’un des défis les plus importants auxquels l’humanité est confrontée ». Beaucoup ont également rappelé que 2014 était l’année la plus chaude jamais connue et que 2015 pourrait battre le record. Mais « sommes-nous prêts à consentir les sacrifices pour que ceux sur la ligne de front puissent rester chez eux ? » a interpellé le président des îles Kiribati.

… ou rappeler qu’on est frappé de plein fouet

« Personne dans cette salle n’est aussi inquiet que moi. » Ces mots graves sont ceux du Premier ministre du Tuvalu, état océanien de 26 km2 menacé de submersion. « Nous sommes au bord de la falaise. Ou bien nous joignons nos efforts ou bien nous tombons tous », a-t-il ajouté. « Notre survie en tant que nation dépend des décisions que nous prendrons ici à Paris. » Le président des îles Marshall n’est pas plus serein. « Nous enchaînons déjà les catastrophes naturelles et nous savons que le pire est à venir. » Celui du Nigeria évoque quant à lui « les sécheresses et inondations qui ont entraîné la destruction de structures socio-économiques » de son pays.

2. Faire son mea culpa

Au chapitre de l’examen de conscience, François Hollande a ouvert le bal : « Nous ne pouvons plus considérer la nature comme un vulgaire et inépuisable réservoir de ressources. » Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a embrayé. « Nous ne pouvons plus nous permettre le luxe de l’indécision, des demi-mesures. » Un mea culpa partagé par le président serbe. « Notre principale erreur, c’est notre avarice si nous ne sommes pas prêts à changer nous sommes voués à l’échec. »« Cette fois-ci, nous sommes sérieux », a de son côté assuré le président américain, Barack Obama, avant de poursuivre : « il est presque trop tard, mais si nous laissons de côté les intérêts à court terme, peut-être pourrons nous inverser la tendance. »

Ou rappeler aux autres leurs responsabilités

« Ce ne sont pas les pays pauvres qui ont endommagé la planète, mais les pays riches. A eux, d’abord, de mettre la main au porte-monnaie, et alors nous pourrons tous ensemble nous retrouver dans une grande alliance internationale. La plus vaste de toute l’histoire », a déclaré Ollanta Humala, président du Pérou. Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, est sur le même crédo : « Les principales responsabilités doivent être supportées par les pays développés. » Même son de cloche chez le président irakien, Fouad Massoum, qui, lors de son allocution, a rappelé la « responsabilité historique » de ces même pays dans les dérèglements climatiques. Pour les Philippines, cette responsabilité doit se traduire en actes : « Au nom de tous nos citoyens, nous vous demandons de donner d’avantage aux pays en développement. » Alassane Ouattara, le chef de l’Etat ivoirien, précise que cela doit passer par le « financement » et le « transfert de technologies de résilience ».

3. La jouer solidaire

« Le Danemark va continuer à soutenir les pays les plus pauvres et les plus vulnérables », a assuré Lars Løkke Rasmussen, le Premier ministre danois. Dans le même temps, le Norvège a annoncé qu’elle allait accroître ses contributions au fonds vert.

ou insister pour faire entendre sa voix

« L’accord qui se dessine ne se réalisera pas sans l’Afrique », a mis en garde Alassane Ouattara.

4. Se poser en élève modèle

Qui dit mieux ? Le roi du Cambodge l’assure : « Une part croissante de nos ressources publiques a été attribué à la lutte contre le changement climatique. » Fouad Massoum met en avant les « projets pour récupérer les gaz de torchage » et les « opérations de reboisement » menés en Irak. Le roi de Jordanie, Abdallah II, embraie : « Nous avons ouvert la plus grande ferme éolienne dans le monde arabe. » Plus globalement, il se félicite d’être à la tête du « premier pays dans la région à produire une politique nationale sur le changement climatique ». C’était en… 2013.

5. Demander à changer de système

Là, c’est Evo Morales le plus virulent : « Le capitalisme a, ces deux derniers siècles, donné la formule la plus destructrice. » Pour le président bolivien, « si nous continuons sur le chemin tracé par le capitalisme, nous sommes condamnés à disparaître ».

5. Inventer des solutions miracles

Vladimir Poutine, par exemple, mise sur les « nanotechnologies » pour réduire les émissions de la Russie.

ou réinventer le Giec

Encore un coup du président russe, qui propose de « convoquer via l’ONU un forum scientifique sur le climat, l’épuisement des ressources et la dégradation des habitats ». Sauf que, comme l’a rappelé le chercheur François Gemmene, sur Twitter :


6. Appeler à un accord juste, effectif, contraignant, ambitieux…

« Dynamique, équilibré » pour Laurent Fabius. « Universel, significatif et solide » pour Ban Ki-moon. « Différencié et contraignant » pour François Hollande. Tel devrait être l’accord que les dirigeants du monde appellent de leurs voeux. Le président français est au diapason avec la chancelière allemande, Angela Merkel, qui, elle, réclame « un cadre juridiquement contraignant ».

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  • Il ne faut SURTOUT pas compenser avec des milliards les dégats causés : 1/ ça consiste à donner des droits à polluer 2/ça soutient les états hyper techno-centrés issus du capitalisme mondialisé 3/ ça va démultiplier la corruption puisque les fluxs financiers passeront d’état à état sans passer par le citoyen.
    C’est le changement de paradigme qui est obligatoire.

    1er.12 à 16h38 - Répondre - Alerter
  • La farce le cirque
    les mots pour le dire.
    On les connait depuis 1957, depuis le rapport du Club de Rome, la planète est finie, il faut prendre des précautions ...
    Entre-temps les multinationales ont permis à quelques riches de se gaver tout en détruisant la planète .. et alors demain je serai mort ..

    La finance mondiale continue de prospérer sur la destruction et le profit de quelques-uns.
    C’est bien le système qu’il faut changer.
    cela fait donc plus de 60 ans qu’on dit attention, cela fait plus de 60 ans qu’il ne se passe RIEN.

    Il ne nous reste qu’un MOT :

    DEHORS LES ESCROCS QUI NOUS GOUVERNENT

    1er.12 à 12h17 - Répondre - Alerter
  • Et la farce continue : la Chine et l’Inde qui détiennent des bombes nucléaires, se réclament parmi les pays en développement ! Surtout le 1er qui joue au yoyo boursier dans la cour des grands pilleurs de la planète. Et Le roi du Cambodge qui assure : « Une part croissante de nos ressources publiques a été attribué à la lutte contre le changement climatique. ». Ben, je ne sais pas ce qu’il a fumé, le pôvre mec dans sa cage dorée, mais mon pays natal est proportionnellement le pays le plus déforesté dans le Sud est asiatique ! Que les déportations des populations rurales se multiplient pour céder les terres à des entreprises étrangères !
    Qu’à Phnom Penh, cependant que s’élèvent les buildings de la luxure, dès 6h du matin, de + en + d’enfants (dès 5/6ans) de paysans désormais sans terre, sillonnent les rues pour récolter les déchets à recycler ! Et parlons de la loi anti ONG Lango qui fait que les quelques rares sincères soutiens étrangers (ex : la CCFD) ont désormais les mains liées !

    Désolant de constater que des + gros aux + petits des dirigeants, ça continue à ne réclamer que du fric, alors qu’ils devraient commencer à compter, non pas les décennies, mais les quelques années qui restent pour empêcher que la destruction TOTALE de l’humanité ne soit désormais 1 processus IRREVERSIBLE !

    Ah si je n’avais jamais connu les si moments où s’exprime le meilleur de l’humanité, sa capacité à l’Amour et son respect de la Liberté et de la Création...je vous jure que j’aurais moi même contribué à imploser la planète, avec Son accord imminent !
    Vous ne pouvez imaginer l’indignation, la douleur pouvant mener à 1 sombre colère, d’1 Mère face à des enfants ingrats, voire si gloutons qu’ils en deviendraient matricides !

    Et c’est parce que les Justes existent que perdure mon espoir en 1 évolution mentale supérieure possible. Oui, Frères et Soeurs, lanceurs d’alerte, zadistes de tous horizons...c’est en chacun(e) de nous que réside la sortie de ce gouffre d’inconscience !

    Laissons les pleurnicher sur leurs milliards, car les solutions ne nécessitent que d’1 volonté pure et sans faille ! Arrêter les écocides et les massacres, ça n’en coûte qu’aux criminels !
    Tous ces zéros qui défilent par seconde, pour concurrencer avec les cohortes de miséreux qui se multiplient ! Hé, faut arrêter de prendre Gaïa pour 1 bleue : les équations économiques pondues par les pires manipulateurs, ne marchent pas avec Elle !
    "Ils" ne savent même pas copier la Nature sans essayer de La détruire et s’entretuer par ego, et ça se prétend "civilisé(e)s ?!

    "« Dynamique, équilibré » pour Laurent Fabius. « Universel, significatif et solide » pour Ban Ki-moon. « Différencié et contraignant » pour François Hollande. Tel devrait être l’accord que les dirigeants du monde appellent de leurs voeux. Le président français est au diapason avec la chancelière allemande, Angela Merkel, qui, elle, réclame « un cadre juridiquement contraignant ». C’est quoi ça ?! Le concours des mauvaises fois ?!
    Lorsque chaque jour, la répression et les accents guerrières sont les preuves contraires aux prétentions, c’est indigne de continuer à parader en parasites des contribuables !

    Le temps de gloire des pantins tyranosauroïques est révolu !

    1er.12 à 09h51 - Répondre - Alerter
  • est ce que le président chinois a parlé du million de vaches que la Chine veut cloner chaque année ?

    1er.12 à 07h34 - Répondre - Alerter
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