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Savon de Marseille : appellation d’origine incontrôlée

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Savon de Marseille : appellation d'origine incontrôlée
(Crédit photo : Ian Hanning - Rea)
 
Hérésie ! Aujourd’hui, le cube blanc est aussi phocéen que la tour Eiffel. En tout cas, rien n’empêche ses fabricants de s’installer loin des calanques. Ni même d’utiliser le suif dans sa composition. Un conseil : penchez-vous avec attention sur son étiquette.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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A l’entrée du quartier du Panier, à Marseille, les cubes s’empilent dans une boutique au design dernier cri. Des clientes anglaises et japonaises hésitent entre un savon vert de 300 g, son homologue blanc de 600 g, le pain parfumé à la mûre ou la savonnette à la figue. Ici, c’est un peu l’épicerie fine du savon de Marseille. Ce qui fait beaucoup rire grand-père, qui habite de l’autre côté du Vieux-Port. Lui se souvient que son aïeul, voulant économiser l’huile d’olive en temps de guerre, avait un peu trop forcé sur la soude, l’autre ingrédient indispensable. Son savon de Marseille maison décapait les slips mieux qu’au pressing. Entre grand-père et la cliente japonaise s’est glissée une vague bio, naturelle et tendance. Chez les bobos, le savon de Marseille est passé du statut « savon de ménage », au « top de la toilette saine ». Belle réussite marketing.

« Le problème, c’est qu’il est trop souvent imité. L’appellation n’est pas protégée. A vrai dire, on peut en fabriquer n’importe où ! », assène Patrick Boulanger, historien spécialiste du savon à la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille. Bonne mère ! Le fameux cube ne serait pas forcément un produit de terroir ? Depuis 2003, un code de fabrication existe, validé par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Il correspond à un procédé de saponification dit « marseillais », basé sur quatre étapes historiques. « Il garantit surtout 63 % de corps gras en phase cristalline, ce qui élimine les savons moins riches en matières nobles », explique Alain de Cordemoy, président de l’Association française des industries de la détergence, de l’entretien et des produits d’hygiène industrielle (Afise). Mais nul besoin d’être à moins de 50 km de Notre-Dame-de-la-Garde pour le fabriquer. Quant à la définition des matières premières, c’est la pomme de discorde.

« Hypocrisie marketing »

Pour l’historien Patrick Boulanger, la noblesse du savon de Marseille tient à son histoire. Au fil du temps, les Marseillais ont en effet mis au point un savon dont des huiles végétales en provenance du port – coprah (l’amande de coco) et palme – et locales – grignons d’olives, des rebuts de la production d’huile – remplaçaient la graisse animale, le suif. Le code de 2003, lui, autorise le suif. Les adeptes d’un savon 100 % végétal considèrent donc que le code leur savonne la planche. « C’est de l’hypocrisie marketing : en Europe, on a toujours utilisé du suif », répond Yvan Cavelier, dirigeant de la Savonnerie de l’Atlantique, près de Nantes. Celle-ci, l’une des dernières savonneries industrielles françaises, produit 6 000 tonnes de savon de Marseille par an, vendues sous marques de distributeurs, dans la majorité des enseignes, comme Auchan, Carrefour ou Leader Price. Les corps gras utilisés sont, à 17 %, de l’huile de coprah philippine et à 83 % du suif. « Ce produit est parfaitement traçable. Les vaches viennent du grand Ouest : en termes de développement durable, ça compte », souligne Yvan Cavelier avant d’enfoncer le clou : « Au moins, nous sommes de vrais savonniers : on ne se contente pas de mouler des copeaux venus d’Asie ».

Un produit « so frenchy »

Impossible d’obtenir des chiffres de production française de savon de Marseille. A l’Afise, le représentant des fabricants de produits détergents et d’entretien, on indique seulement que la commercialisation de savon « de ménage » en France représente 80 millions d’euros dont « 80 % pour du savon de Marseille ». Chez les mastodontes du secteur, le secret est de mise. Le groupe Henkel – « Le Chat, savon de Marseille » – explique du bout des lèvres le fabriquer en Allemagne et refuse de communiquer les quantités d’huiles utilisées. Le groupe Vendôme, filiale de l’Américain Johnson & Johnson, – « Le Petit Marseillais » –, reste muet. Les spécialistes affirment qu’il n’est pas rare que les savons aient beaucoup voyagé avant d’atterrir sur les marchés de la Canebière elle-même. Alors que les cubes certifiés « authentiques » pullulent, l’historien Patrick Boulanger est formel : il n’existe plus que deux savonneries à Marseille. L’une, le Sérail, fabrique ses produits de façon artisanale. L’autre, la Compagnie des savons de Marseille, est passée à un procédé industriel et 6 000 tonnes de savon sortent de ses chaînes chaque année, dont 60 % sont exportés. Une partie, avec un beau packaging, est vendue comme produit d’hygiène so frenchy vers les Etats-Unis ou Hong Kong ; l’autre est empilée en palettes et envoyée en Afrique noire où l’on s’en sert toujours pour laver le linge.

Les cubes qui restent en France, eux, souffrent de la concurrence. « Nos cubes de 300 g se retrouvent à côté de cubes asiatiques vendus deux fois moins cher. En rayon, le consommateur n’a aucun moyen de comprendre la différence entre les produits », déplore Emilie Lesbros, de la Compagnie des savons de Marseille. Les derniers savonniers marseillais tentent de mettre en place une labellisation, une sorte de made in Marseille qui, à défaut de protéger un nom, devenu commun, ancrerait un peu plus le savon de Marseille dans le Vieux-Port. —

Sources de cet article

- Le site de La Compagnie du savon de Marseille (usine, musée et bientôt boutique)

- Le site de La fabrique Le Sérail

- Le site de La boutique de la Compagnie de Provence

- Le site de La Savonnerie de l’Atlantique

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  • Le squirting est un sujet brûlant - voici ce que vous devez savoir pour savoir si le squirting est réel,

    25.02 à 11h28 - Répondre - Alerter
  • Pas toujours facile de s’y retrouver parmi ces nombreuses marque de savons naturels, pas toujours de conception artisanale et bio. Les choses bougent et vont permettre aux consommateurs de pouvoir mieux choisir leurs cosmétiques.

    16.06 à 18h11 - Répondre - Alerter
  • Bonjour
    Merci pour cet article
    vigrx .

    11.06 à 14h32 - Répondre - Alerter
  • Le problème avec ces savons, c’est que ça reste quand même un peu asséchant, c’est pareil pour le savon d’Alep qui est l’ancêtre du savon de Marseille d’ailleurs et pour ce qui est du contrôle de qualité c’est pareil pour le savon d’alep, on trouve de tout et n’importe quoi. Je ne conseille pas d’utiliser ces savons sur les cheveux et le visage comme ils le préconisent, mais plus sur le corps et voir si ça n’assèche pas trop.

    18.03 à 12h31 - Répondre - Alerter
    • Tout à fait d’accord Marie, je l’utilise jamais sur les cheveux non plus, ça les rend sec + pellicules.

      "Le problème avec ces savons, c’est que ça reste quand même un peu asséchant, c’est pareil pour le savon d’Alep qui est l’ancêtre du savon de Marseille d’ailleurs et pour ce qui est du contrôle de qualité c’est pareil pour le savon d’alep, on trouve de tout et n’importe quoi. Je ne conseille pas d’utiliser ces savons sur les cheveux et le visage comme ils le préconisent, mais plus sur le corps et voir si ça n’assèche pas trop."

      18.03 à 12h41 - Répondre - Alerter
  • C’est difficile de trouver du vrai savon de marseille mais le savon de marseille de chez marius-fabre.com est du vrai, vous pouvez même visiter leurs usines si vous n’êtes pas convaincus, c’est ce que j’ai fait pour m’en assurer.

    5.06 à 09h37 - Répondre - Alerter
  • Bonjour pensez-vous que le savon d’Alep est meilleure que le savon de marseille ?

    29.02 à 22h05 - Répondre - Alerter
  • Pour ceux qui souhaitent mieux comprendre les différences entre savon "naturel "bio" "vegan" etc ... il y a cette ressource intéressante :
    https://www.justebien.fr/savon-natu...
    Merci
    Guillaume

    27.08 à 13h29 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Quelqu’un sait de quelle savonnerie provient les savons de la Compagnie de provence ? Ont-t-ils leurs propre savonnerie ? ce que je doute fort.
    Si vous en savez plus, merci pour vos réponses.

    7.05 à 22h31 - Répondre - Alerter
  • J’ai acheté un cube de 300g de savon vert estampillé 72% olive chez Leclerc. La fiche de composants semble correcte. C’est la Savonnerie du Midi qui se charge de la fabrication... c’est-à-dire une des quatre entreprises traditionnelles, non ? Quelqu’un connaît ce produit ? Des avis ? Des conseils ?

    7.01 à 01h30 - Répondre - Alerter
  • valensole vends de la merde via carrefour ...savon de marseille avec huile de palme sodium glycerin........ouarf je me marre....jphi

    15.02 à 19h56 - Répondre - Alerter
  • Vous pouvez trouver du vrai savon de Marseille sur le site provenc.io (https://provenc.io)
    Et plein d’autres produits 100% Provence, direct producteurs ;-)

    31.01 à 14h59 - Répondre - Alerter
  • Et non, malheureusement la Licorne ne produit pas de véritable savons de Marseille et d’ailleurs elle n’est pas membre de l’UPSM.
    Contrairement à la Savonnerie du Midi, le Fer à cheval, le Sérail ou encore Marius Fabre qui, eux, possèdent des chaudrons !

    9.04 à 11h26 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Il existe dans le Code des douanes français et le Code de la consommation, un article qui stipule qu’un produit importé dont son appellation, son dessin, sa symbolique pourrait faire penser aux consommateurs que le produit a été fabriqué en France celui-ci, devra avoir le marquage du "Made in......" apposé sur le produit.

    27.02 à 13h33 - Répondre - Alerter
  • bonsoir je voulais savoir si le magasin :"la savonnerie Marseillaise" 47 rue de la canebiere fait du vrai savon de Marseille ? a l’ancienne ?

    12.12 à 19h52 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    Il existe que 4 savonniers qui fabrique du "savon de Marseille".

    La Licorne n’en fabrique pas, elle utilise des laminoirs en grès et mélangeurs donnés par
    un ancien savonnier.
    La base du savon La Licorne est du bondillon de Malaisie, moins cher, dont la composition
    est incertaine.
    Par contre, les savons de Marseille exposés et pas commercialisés, sont eux des vrais.
    Ils n’ont pas de chaudron...contrairement à leur discours.
    Bref, allez les voir, vous aurez les yeux qui piquent, la gorge qui tousse.

    Visitez une des vraies savonneries du Savon de Marseille, l’odeur y est très agréable.
    La savonnerie du Fer à Cheval est la plus importante, ses huit chaudrons datent de 1856..
    Seuls les membres de l’UPSM garantissent le consommateur de ne pas être trompé.

    27.09 à 17h16 - Répondre - Alerter
    • Je viens de recevoir des savons "cube olive 300g" de la savonnerie Fer à Cheval, et en réalité ce sont de beaux escrocs, car quand on regarde la composition, ils contiennent de l’huile de palme et de l’huile de coprah, c’est marqué dessus en minuscule sur l’emballage.

      Alors franchement payer avec la livraison 16,52 euros pour 2 cubes de 300g que l’on pense être du "véritable savon de Marseille à 72% d’’huile d’olive" fait par un Maître savonnier qui critique à la télévision l’utilisation d’huile de palme responsable d’un désastre écologique et oser nous vendre à prix d’or la même cochonnerie que les industriels, c’est vraiment se moquer du monde !!!!

      5.11 à 23h00 - Répondre - Alerter
    • Il serait temps de savoir que la savonnerie RAMPAL LATOUR installée à Salon de Provence dans l’usine historique datant de 1907... et qui depuis 2016 à installée ses chaudrons derrière l’hippodrome de Salon de Provence.... fabrique du savon de Marseille traditionnel depuis 1828 !!!!... en Provence !!! et que eux, ils ont su innover en gardant la glycérine naturellement constituée dans le savon . Ils ont réussit à fabriquer du savon de Marseille pur végétal, sans colorant, sans additifs, sans parfums en respectant toutes les phases... cuisson en chaudrons, saponification, empatage...etc... ce qui donne un savon de Marseille encore plus doux pour la peau et plus doux pour la nature en économisant 7 fois moins d’énergie et 4 fois moins d’eau que le procédé actuel !!!! et en plus zéro rejets dans la ville de Salon ! alors allez vite la visiter et dites plutôt qu’il y 5 savonneries !!!!! Merci l’ami du bon savon !

      29.04 à 21h52 - Répondre - Alerter
      • j’ai visité Rampal la Tour, je n’ai pas vu de chaudron ! juste des tuyaux, pas très traditionnel tout cela ! Quand au ingrédients, il faut quand même regarder un peu de plus prés ! Pas très logique tout cela !

        14.05 à 23h27 - Répondre - Alerter
      • Rampal Latour est un rigilo ! il n’a rien invente sinon de faire un savon d’empatage, c’est a dire que l’on laisse la glycérine dedans. et il n’y a rien de plus simple au monde. désolé mais je m’y connais un peu en savon. Ya rien d’innovant la dedans pour un savonnier et scientifique digne de se nom. donc faudra m’expliquer comme en faisant un empatage, on respecte toutes les phases du procédé Marseillais qui vise justement à éliminer la glycérine et les impuretées.

        Ensuite, le suif n’est pas si mauvais que cela puisque c’était la première matière première de savonnerie jusqu’à fin des années1990 y compris à Marseille quoi que certain en dise. Et puis ce n’est jamais que le gras de l’entrecôte de notre assiette donc ou est le problème ?

        voila tout ca pour dire que ces débats sur le net me font rire, tout le monde crois connaitre tout et vous voyez même pas que vous vous faites rouler dans la farine par des entreprises qui se veulent des musées, qui vous explique que c’est bien de produire comme il y a 300 ans... "le monde est fabuleux et la naïveté des gens décuplée par internet".

        7.12 à 17h03 - Répondre - Alerter
    • et la savonnerie rampal latour ? on en parle peu je m’approvisionne chez eux je suis pas deçu est très content ;)

      30.06 à 19h17 - Répondre - Alerter
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    1er.08 à 11h07 - Répondre - Alerter
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    7.06 à 16h42 - Répondre - Alerter
  • Il faut savoir que le savon de Marseille a évolué. On peut très bien fabriquer un très bon savon de Marseille sans pour autant fabriquer la pâte en chaudron, à Marseille, qui pollue et n’apporte rien de plus au produit final. Notons que les quatre dernières usines restantes sont là pour assurer la production pour ceux qui désirent continuer à utiliser l’authentique.

    10.04 à 01h15 - Répondre - Alerter
  • Foufour (marque "Bonne Mère"), à Aubagne, et DMP ("Chemins de Provence"), à Valensole, sont-ils de véritables savonniers ou de savants reconditionneurs mélangeant bondillons importés, colorants et fragances ? La question est posée aussi pour Bernard Cosmétics (marque "Ma Provence"), de Lunéville, ou encore les Laboratoires Vendôme ("Le Petit Marseillais"), de Dijon.

    Parmi les dernières savonneries (façon Savonnerie du Midi), n’oublions pas la Savonnerie de l’Atlantique, au Rezé (6 à 7000 tonnes par an de savon de Marseille). La SDA est propriétaire de la marque "La Cigale". Elle travaille, cependant, pour un distributeur comme "Le Chat". Certes, cette savonnerie n’a rien de méridionale, mais ses 22 salariés (rescapés d’un nauvrage social annoncé : faillite de la Savonnerie Bertrand... une institution en pays nantais)fabriquent encore par eux-mêmes le savon (la pâte de base) et semblent se tenir à la règle de fabrication du savon de Marseille.

    Merci pour vos éclairages.

    16.01 à 00h25 - Répondre - Alerter
    • OUi, mais ils utilisent des graisses animales. Il faut aller sur du savon végétal.
      Je suis un ancien de la savonnerie du midi embauché comme commercial pour relancer
      la consommation du savon de Marseille en France en 1995.A cette époque le savon de marseille était moribond.
      La savonnerie a été racheté à la famille GARBIT et nous avons tout repris à zéro avec J.jacques MAGDAJIAN qui est toujourà la savonnerie du midi.
      Cela a permis aux savonneries du SERAIL,FABRE,RAMPAL, sans oublier la plus importante CDSM à Ste MARTHE dirigée par MR. DEMEURE
      et qui fabrique les bondillons pour le savon de ménage olive pour tous les savonniers et peut-étre méme les bondillons blancs de refaire parler
      et de vendre du savon de marseille en cube.
      Il faut savoir de quoi on parle et je peux répondre a n’importe qui sur la fabrication du savon de Marseille.

      17.04 à 19h50 - Répondre - Alerter
  • Merci pour cet article très complet et je tiens à confirmer la qualité des savons et shampoings de la savonnerie du Sérail.
    Tous mes clients qui utilisent leur shampoing, ont trouvé des vertus cicatrisantes pour des soucis d’eczéma et autres soucis de peau. De plus leur savon de Marseille est le plus efficace du marché. C’est notre seul fournisseur de savon !!

    22.09 à 15h53 - Répondre - Alerter
  • Le savon de Marseille n’est pas originaire de Marseille mais de Salon de Provence (où il existe encore aujourd’hui 2 savonneries : Marius Fabre et Rampal-Patou)... le savon de marseille aurais certe besoin d’une labellisation plus protectrice mais certainement pas d’etre restreint à une aire de production marseille intra-muros qui serait contre historique.
    Le savon de Marseille est à Marseille ce que le calisson est à Aix : 2 produits emblematiques mais non originaire de ces villes

    31.08 à 08h34 - Répondre - Alerter
    • Faux ! Le savon de Marseille est le résultat d’apports extérieurs, d’adaptations et d’innovations. Il est originaire de Marseille et était produit principalement à Marseille mais également à Salon-de-Provence, Toulon et Arles. Et effectivement parmi les dernières savonneries actuelles deux se situent à Salon mais quatre se situent à Marseille.

      4.01 à 20h48 - Répondre - Alerter
    • Pour précision il s’agit de Rampal-Latour à Salon et non pas Rampal Patou !

      5.08 à 00h36 - Répondre - Alerter
      • Pas tout a fait exact.
        Auparavant la savonnerie s’appelait RAMPAL-PATOU.J’ai bien connu Mr RAMPAL et j’ai passé de bons moments avec lui.
        Ensuite la savonnerie a été achetée par un Mr. LATOUR et maitenant cette savonnerie s’appelle RAMPAL-LATOUR.
        Mr. RAMPAL voulait me vendre cette savonnerie en 1998, mais j’étais trop attaché à la savonnerie du midi.Qu’elle erreur.
        Pour être objectif, je pense que cette savonnerie est dans de bonnes mains.

        17.04 à 19h58 - Répondre - Alerter
  • Anonyme : Alep

    Achetez du savon d’Alep. Muni d’une appellation protégée, ce savon ne contient que de l’eau, de la soude, de l’huile d’olive et du laurier.

    27.08 à 11h49 - Répondre - Alerter
  • Dans l’accroche de l’article est indiqué : Un conseil : penchez-vous avec attention sur son étiquette. Mais on ne trouve rien de concret dans l’article pour nous aider à lire les étiquettes ! Dommage.

    27.08 à 09h04 - Répondre - Alerter
  • Christian-Bernard Vidal : Ce bon vieux savon de Marseille

    Les savons de Marseille cela me rappelle mon enfance époque ou ma mère et ma grand-mère faisaient bouillir le linge dans une grande lessiveuse sur un feu de bois, la lessive était tout simplement du savon raclé en paillette, les lessives OMO et autres on ne connaissait pas ! Ni les machines à laver et encore moins les sèches linges. A l’école l’instituteur nous apprenait que le savon de Marseille était un mélange de soude et de suif de bœuf ?
    Il y a bien longtemps que les « lavandières à la campagne » n’utilisent plus le bon vieux savon dit de Marseille. (Ustensiles : une porte en bois faisant office de planche à laver posée sur des tréteaux, une brosse végétale dure en chiendent et de l’huile de coude, plus au moment du rinçage au lavoir local une batte en bois.)
    Pour ce qui est de la question du label, n’est-il pas un peu tard pour agir ?

    26.08 à 21h44 - Répondre - Alerter
  • "72% d’huile garantie", "marque de Marseille", un savoir faire artisanal centenaire : je croyais que c’était du bon… non ?

    www.savon-de-marseille-licor...

    26.08 à 14h19 - Répondre - Alerter
    • 100% d’accord, j’allais faire la même remarque ! D’où cet historien tient-il cette affirmation que la fabrique du Sérail serait la dernière artisanale ? Allez donc vous promener cours Julien, vous pourrez découvrir le processus de fabrication de la savonnerie de la Licorne : ils proposent des visites guidées de leur atelier situé dans l’arrière boutique (production continue), si ce n’est pas de l’artisanal...
      En revanche, avis aux nez sensibles : les parfums, à base d’extraits naturels de plantes sont au départ extrêmement agréables et frais, mais vite entêtants...

      27.08 à 09h37 - Répondre - Alerter
      • La Savonnerie de la Licorne que vous évoquez ne fabrique pas à chaud du "vrai" Savon de Marseille, comme les deux autres citées dans l’article, mais utilise une matière première déjà produite importée de l’étranger qu’elle se contente de colorer, parfumer, malaxer et mettre en forme ; d’ailleurs un reportage récent de l’émission de télévision "Envoyé spécial" a même montré comment cette savonnerie s’agrandissait à l’international en fabriquant dans le garage d’un chalet familial des Alpes italiennes ! Avec pareil process, on est bien dans de l’artisanal, mais plus dans le traditionnel Savon de Marseille (qui nécessite des étapes de fabrication nommées empâtage, cuisson, relargage, épinage, liquidation).
        Libre à chacun des consommateurs de choisir..., et pour plus d’informations, de se référer à mon livre "Le Savon de Marseille" qui fait autorité publié aux éditions Equinoxe

        30.08 à 17h26 - Répondre - Alerter
        • Je ne manquerai pas de soulever toutes ces questions la prochaine fois que je me rendrai à La Licorne, la présentation que nous avons eue devait n’être que parcellaire si ce que vous relevez est juste. Je suis navrée d’avoir pu vous froisser, mais votre remarque quant à l’importation de la matière première pour certaines savonneries alors que d’autres pas me paraît déplacée si je me réfère à vos propres mots :

          "Pour l’historien Patrick Boulanger, la noblesse du savon de Marseille tient à son histoire. Au fil du temps, les Marseillais ont en effet mis au point un savon dont des huiles végétales en provenance du port – coprah (l’amande de coco) et palme – et locales – grignons d’olives, des rebuts de la production d’huile – remplaçaient la graisse animale, le suif."

          À moins que le terme "en provenance du port" ne désigne pas selon vous de l’importation... sic !
          Et à quelles sources vous référez-vous pour affirmer que l’ensemble du processus de fabrication n’est pas respecté ? Vous êtes-vous réellement rendu sur place ??

          En réponse à d’autres, je ne suis pas versée petit écran et selon moi une émission telle qu’Envoyé Spécial peut certes faire découvrir un sujet, soulever des questions, parfois même judicieuses, mais pas devenir une référence susceptible de "faire autorité", justement.
          Cordialement.

          31.08 à 10h52 - Répondre - Alerter
          • Rigolo j’ai trouvé cela à propos de la Licorne
            http://www.accatone.net/sites-accat...

            Je ne sais pas ce que cela vaut (je n’ai pas visité cette savonnerie, mais une autre du même acabit) , mais pour moi, même si les produits de base sont corrects, la licorne ne peut pas être considérer comme un authentique fabricant de savon de Marseille, juste une entreprise de transformation d’une matière de base en un produit prêt à la vente.
            Leur procédé de fabrication ou plutôpt de transformation, ne respecte absolument pas les étapes qui servent à la fabrication du savon de Marseille et qui donnent toute l’authenticité à ce savon

            Cordialement

            21.10 à 13h41 - Répondre - Alerter
    • bulles-o : savon de bondillons

      A ma connaissance, la licorne travaille avec un savon à base de bondillons (copeaux) importés d’Indonésie. A base d’huile de palme, il n’a rien d’artisanal. Ne pas confondre vrais savonniers (ceux qui saponifient les matières grasses) et conditionneurs (qui retravaillent un savon de base en ajoutant colorants et fragrances). Les premiers ont pratiquement disparu. Aujourd’hui il y a un renouveau avec le savon vraiment artisanal fabriqué à froid, qui n’a rien à voir avec le savon de Marseille : non dépouillé de sa glycérine naturelle, surgras, c’est un savon qui fait du bien à la peau. Evidemment, on n’en fait pas 6000 tonnes par an ! Pour en savoir plus : www.savon-naturel-regagnas.com

      27.08 à 14h18 - Répondre - Alerter
      • Pour avoir vu le processus de fabrication des savons de la Licorne, je peux vous rassurer sur la nature de l’huile : d’olive !!
        De plus la saponification se fait sous nos yeux, on nous montre chaque étape en détail, je ne sais pas d’où vous tenez ces allégations d’importation en ce qui concerne La Licorne. Après, on peut avoir ses préférences, mais de là à dénigrer le travail de nos artisans... Venez les rencontrer, ils sauront sans doute satisfaire votre curiosité.
        Pour info si vous avez encore un doute, voici un court extrait de ce que présente Wikipédia à la rubrique Savon de Marseille :

        "Dans la région marseillaise, seules quatre savonneries continuent à fabriquer du savon comme il se fabriquait il y a trois siècles : la Compagnie du savon de Marseille[9], la savonnerie du Sérail[10], la savonnerie Marius Fabre[11] et la savonnerie de la Licorne[12].

        Beaucoup de sociétés se disent savonnerie ou revendiquent la notion Maître Savonnier. Ce ne sont en fait que des "conditionneurs" de savon. La base savon provient essentiellement d’Asie du Sud-Est et le travail consiste uniquement à colorer, parfumer et mouler cette base savon fabriquée selon un procédé moderne qui peut bénéficier de l’appellation Marseille selon le code de l’AFISE."

        Cordialement.

        27.08 à 15h01 - Répondre - Alerter
      • bulles-o : Précisions

        Loin de moi de vouloir dénigrer le travail des artisans - j’en fais partie. Mon commentaire sur la Licorne s’inspire d’un documentaire sur le savon de Marseille, passé sur France 2 en mai 2009 (Envoyé spécial je pense) où il était question de la Licorne.

        27.08 à 17h04 - Répondre - Alerter
    • Bien sur que vs pouvez faire confiance en cette savonnerie qui fait parti des rescapés des vrais fabricants de savons...

      30.11 à 13h37 - Répondre - Alerter
      • Pourquoi La Licorne ne figure-t-elle pas dans l’Union des Professionnels du Savon de Marseille, qui compte quatre savonneries (Le Fer à Cheval, la Savonnerie du Midi, Marius Fabre et Le Sérail). A écouter certains, elle ne fabriquerait pas la pâte de base. Elle l’importerait. On aimerait penser le contraire, mais une interview d’un maître savonnier sur LCM, en novembre 2012, n’infirme pas ce qui se dit.

        18.01 à 20h22 - Répondre - Alerter
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