Un chèque d’un minimum de 64.600 euros. Voilà, selon nos estimations, le montant de la « taxe carbone » - ou « contribution carbone » - que l’Elysée devrait verser pour les déplacements officiels effectués par Nicolas Sarkozy depuis le 1er janvier 2009.
Notre calcul est le suivant : notre président a parcouru 170.000 kilomètres en avion depuis le début de l’année, soit 4 fois le tour de la Terre. Compte tenu du type d’appareil emprunté (un Airbus A319 CJ), le président de la République et sa garde rapprochée ont donc émis un total d’au moins 3.800 tonnes de CO2 [1]. A 17 euros la tonne de CO2 – le niveau prévu par la Loi de Finance 2010 – la contribution carbone de Nicolas Sarkozy s’élèverait donc à 64.600 euros pour la période allant du 1er janvier au 19 novembre 2009.
Ce chiffre est théorique, pour au moins trois raisons. Tout d’abord, compte tenu des informations disponibles, notre calcul ne prend pas en compte les déplacements présidentiels en voiture, car, et autres engins à roues. Nous nous sommes donc cantonnés à une estimation des déplacements en avion. Ensuite, la contribution carbone n’est pas encore en vigueur. Enfin et surtout... elle ne touche pas l’aviation. Même s’il reste une source importante de CO2, le transport aérien bénéficie pour le moment d’une exemption. Ceci signifie concrètement que le chef de l’Etat ne sera pas en mesure de contribuer à l’effort collectif à la hauteur de ses déplacements réels, puisqu’il voyage principalement en avion.
Bien entendu, Terra eco ne conteste en rien le fond, à savoir la nécessité pour un chef d’Etat de se déplacer rapidement et efficacement. Mais à l’heure où le Grenelle de l’environnement incite de nombreuses entreprises et collectivités à afficher leur performance environnementale, il nous semblait intéressant de mieux connaître celle du premier des Français.
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