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28-11-2007
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Chronique

Un voyage certifié responsable ?

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Le débat fait rage dans le monde du tourisme sur l'utilité ou non de la certification. Très chère, cette pratique pourrait in fine exclure les communautés du Sud impliquées dans ce secteur.
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Partir en congés sans mettre sa conscience en vacances : ce n’est pas si simple. Tous les quinze jours, l’association Echoway nous plonge dans les petites et grandes histoires de l’industrie mondiale du tourisme.

Le petit monde de l’écotourisme solidaire est à un tournant. Doit-il céder à la certification de l’activité ? Cette question se pose avec toujours plus d’insistance au vu du développement publicitaire et commercial que prend cette pratique "éthique". Les grandes multinationales du tourisme parlent désormais "responsable" et n’hésite pas à se présenter à des concours pour que le message passe. Accor, Hilton, Jet Tours se sont présentés aux Trophées du tourisme responsable de la SNCF en 2007, au milieu des petites associations et des vrais voyagistes responsables. Ils n’ont pas eu tort, ils ont même été retenus pour la finale ! (EchoWay, par exemple, a perdu dès le premier tour, dans un concours pourtant destiné aux petits) Dans la panique, doit-on se tourner vers la certification ?

Sans le consentement des communautés

L’Association du Tourisme Equitable et Solidaire (ATES) a déjà étudié, puis rejeté les propositions de FLO-cert (Fairtrade Labelling Organizations International), organisme qui certifie le commerce équitable. Sans entrer dans les détails, l’ATES a jugé – sans surprise – que l’organisme certificateur ne donnait pas assez de garanties pour que les "gros" n’entrent pas un jour par la petite porte. Rappelons que FLO est responsable de la certification de Nestlé, Mc Donald’s ou encore Kraft sans le consentement des communautés locales du sud, qui ont crée le commerce équitable. Autant dire pour être là encore rapide, que FLO n’examine pas dans ses chartes et autres règles, le reste de l’entreprise pour donner son diplôme. Et que les communautés du Sud ont un pouvoir relatif dans la prise de décision. FLO a obtenu l’an dernier un budget du gouvernement irlandais pour réaliser une étude de faisabilité sur la certification du tourisme solidaire en Amérique centrale. Si FLO certifie un jour le tourisme solidaire, les multinationales du tourisme feront certifier 3% de leur activité et continueront à polluer sur 97%. Mais quel beau logo sur leur pub !!

Une nouvelle niche commerciale

La certification a l’immense inconvénient d’être "hors de prix" pour le producteur. C’est un fait irréfutable. Les seules communautés qui ont réussi à tirer des avantages du commerce équitable sont de grosses coopératives (pas moins de 2000 associés qui se répartissent les frais de certification). Hors dans le tourisme, à moins d’une révolution, il n’y a pas de projet à 2000 associés au minimum. La certification dans le tourisme pourrait coûter moins chère qu’une inspection minutieuse des parcelles de café ? On voudrait le croire mais le seul organisme certificateur à l’heure actuelle dans le tourisme est aussi très cher, en tout cas trop cher pour les projets. L’organisation australienne Green globe 21, a facturé au projet d’écotourisme mexicain Kuyima 10000 dollars pour la certification, qu’ils doivent renouveler chaque année. Impossible pour eux de payer même si l’expertise les a beaucoup aidés à s’améliorer. C’est donc le gouvernement qui a "exceptionnellement" payé.

Mais alors la certification est-elle une condition indispensable ? Selon l’ONG espagnole ATR (Action pour un Tourisme Responsable), "la certification ne sert qu’à créer une nouvelle niche commerciale mais en aucun cas ne va combattre les dérives du tourisme ni proposer des alternatives". Pour les Espagnols, "nous ne nions pas que ce type de tourisme est en expansion mais pour faciliter sa promotion, il n’y a besoin d’aucun label, mais de créer et améliorer les médias d’information pour permettre l’accès des touristes aux produits". Avec cette idée, ATR a crée un excellent guide de tourisme sur Internet pour le Nicaragua, consultable en quelques clics et avec la garantie que vous êtes aux bonnes adresses. Il suffirait d’une bonne information, payée par le touriste et non le projet, pour avoir accès aux vrais et bons lieux. C’est pour cela qu’Echoway continue de vous informer gratuitement sur son site.

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