Pour le lancement de la monnaie alternative et éthique « sol-violette », la mairie de Toulouse avait prévu 500 cartes d’adhérent pour un an. « Tout est parti en un mois », raconte, pas peu fier, Jean-Paul Pla, conseiller municipal à l’économie sociale et solidaire. Il faut dire que le système est simple : une fois adhérents de l’association mère, on échange un euro contre un sol – en billets ou en monnaie électronique – au Crédit municipal ou au Crédit coopératif. Reste ensuite à faire leurs emplettes dans les 50 entreprises déjà partenaires, des Biocoop aux Amap. Qui, à leur tour, peuvent réutiliser leurs sols, ici pour payer une entreprise de nettoyage, là une boîte de livraison ou, encore à l’étude, une partie du salaire de leurs employés.
Ainsi circule le sol, créant des échanges locaux et responsables. Il ne risque pas d’être capitalisé : si on le garde plus de trois mois, il se dévalue. « Quand on donne 20 euros à Carrefour, 16 partent dans la spéculation. Les 4 restants ne sont pas forcément réinvestis sur le territoire », indique Jean-Paul Pla. A l’inverse, « le sol, c’est de l’argent pour chez nous et pas pour Wall Street », se félicite le site officiel. A Toulouse, cette monnaie servira aussi à aider des chômeurs et à créer des entreprises solidaires.
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