Le thème de la dette extérieure est une épine que le président Nestor Kirchner va devoir s’ôter du pied. Au début du mois, l’Argentine s’est vue sommée lors des réunions d’automne du G7 et du FMI, d’accélérer ses "réformes" et de conclure rapidement un accord avec ses créanciers pour enfin régler ses 100 milliards de dollars de dette, impayés depuis décembre 2001. L’Argentine avait en effet décidé au beau milieu de la crise, en décembre 2001, de geler les remboursements aux créanciers privés.
Il y a quelques mois, Kirchner a proposé de ne rembourser que 25% du capital. Le gouvernement argentin est parvenu ces jours-ci à convaincre un premier bloc d’investisseurs d’accepter son projet de restructuration de la dette impayée. Projet qu’il espère concrétiser d’ici à la fin de l’année, pour le troisième anniversaire du plus grand moratoire de l’histoire contemporaine.
Victoire sur le FMI ?
"Les créanciers disent qu’ils accepteront de renoncer à 50% de leur dû, contre 75% proposés par le gouvernement. Mais même avec un abandon des créances de 50%, il s’agirait d’une victoire sans précédent, assure l’économiste Mario Brodersohn. Le gouvernement argentin pourra s’enorgueillir d’avoir obtenu l’arrangement le plus avantageux du monde". De fait, aucun autre pays endetté n’est jamais parvenu à décrocher un abandon de créances de plus de 35%. La barre fut fixée à 35% pour l’Equateur, en 2000. Et à seulement 30% pour la Russie en 1999.Mais la dette n’est pas la seule épine dans le pied de l’Argentine. Outre les créanciers du pays, le gouvernement mène un bras de fer avec les entreprises privées de services publics, qui réclament une hausse des tarifs après la dévaluation du peso, et sont soutenues dans leur revendication par le FMI.
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