Il faut rafistoler la planète, et sur-le-champ. Parce qu’agir dès maintenant permettrait d’atténuer les grands maux environnementaux pour un coût raisonnable : à peine plus de 1% du PIB mondial en 2030. Attendre, au contraire, pourrait coûter bonbon. Voilà, en clair, la principale conclusion du rapport de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) "Perpectives de l’environnement à l’horizon 2030" présenté à Oslo (Norvège) le mercredi 5 mars par son secrétaire général Angel Gurría. "Les solutions (..) existent, elles sont applicables et abordables" a-t-il assuré. Selon les calculs des auteurs [1], des mesures spécifiques coûteraient "à peine plus de 1% du PIB mondial en 2030, soit quelque 0,03 point de moins que la croissance annuelle moyenne du PIB d’ici à 2030".
La panoplie proposée s’attaque aux quatre principaux défis environnementaux : le changement climatique, l’appauvrissement de la biodiversité, la rareté et l’impact de la pollution et des produits chimiques toxiques sur la santé humaine. La mise en oeuvre de ces outils, essentiellement économiques (fiscalité environnementale, marché de permis d’émission, systèmes pollueur-payeur notamment), devrait permettre de réduire les émissions des principaux polluants atmosphériques d’un tiers d’ici à 2030 et de limiter la hausse des émissions de gaz à effet de serre à 13% d’après ce rapport. Si rien n’était fait, ces dernières pourraient au contraire progresser de 37%.
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