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17-12-2009
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Chronique

Sans regrets

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Sans regrets
 
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(Par Emmanuel Delannoy, directeur de l’institut Inspire)

« Échec » ou pas échec, cette notion étant d’ailleurs toute relative, il faudra bien après Copenhague se retrousser les manches et passer à l’action. Par « chance », mais pas par hasard, plusieurs enjeux se conjuguent et plusieurs limites se rapprochent : il ne s’agit pas que du climat, mais aussi de l’acidification des océans, du chamboulement de la chaine trophique, de la déplétion des ressources fossiles (énergie et métaux), de l’érosion des sols et de la dégradation des services écologiques. Il y a donc, sans aucun cynisme, une belle opportunité, une fenêtre de tir à ne pas rater pour mettre en œuvre une stratégie de réponse appropriée et « sans regret ».

Par « stratégie de réponse », j’entends aussi bien la lutte contre les causes des problèmes listés plus haut, que l’anticipation de leurs effets et la nécessaire adaptation aux phénomènes irréversibles d’ores et déjà enclenchés.

Par « sans regrets », j’entends des réponses qui, quoi qu’il arrive, apporteraient leurs bénéfices concrets en termes de qualité de vie ou de création d’emploi. Voilà qui permettra, j’espère, de répondre aux craintes des éco-sceptiques qui craignent que l’effort de lutte contre le changement climatique ne nous détourne d’autres enjeux tout aussi cruciaux.

Trois exemples, parmi tant d’autres possibles, pour illustrer le propos :

Sortir du « tout automobile » ne permettra pas seulement de limiter les émissions de CO2 liées au transport, mais permettra à chacun de retrouver une nouvelle liberté, une nouvelle mobilité, plus conviviale et moins onéreuse. Bénéfices collatéraux : des villes et des espaces publics rendus à leurs habitants, une réduction de la congestion urbaine et des temps de trajet, une diminution des pollutions locales et des risques d’accidents, et une meilleure santé, du fait à la fois de la diminution des pollutions, et du surcroît d’activité physique liée à la marche ou à la bicyclette.

Une agriculture rendue aux paysans, resynchronisée avec le cycle des saisons et relocalisée sera à la fois moins émettrice de CO2, méthane et autres oxydes nitreux, mais contribuera à une alimentation plus saine et plus goûteuse, créera plus d’emploi, aura des effets bénéfiques pour la « biodiversité ordinaire » et permettra de restaurer de grandes fonctions écologiques de base comme la fixation des sols ou le recyclage de l’eau.

Une industrie organisée en symbioses locales, valorisant systématiquement les flux d’énergie et de matière, intense en services et en valeur ajoutée locale, sera à la fois plus sobre en énergie et moins émettrice de CO2, plus performante en termes financiers, moins sujette aux à-coup des tensions récurrentes sur les marchés, et plus créatrice d’emplois localisés.

Le secret pour une stratégie « sans regret » : Ne pas oublier de se poser systématiquement les DEUX questions suivantes :
- Cette décision nous met-elle sur la bonne voie ?
- Cette décision est-elle de nature à élargir le champ des possibles pour l’avenir ?

Sources de cet article

- Photo : Lauren Marek

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Directeur de l’institut Inspire (Initiative pour la Promotion d’une Industrie Réconciliée avec l’Ecologie et la société) et secrétaire général de la Ligue ROC

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