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30-10-2012
Mots clés
Climat
Etats-Unis

Sandy : un avant-goût de ce qui nous attend ?

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Sandy : un avant-goût de ce qui nous attend ?
(Crédit photo : Nasa)
 
Fortes précipitations, villes inondées, vents de grande amplitude, Sandy est dans la place. Cet ouragan prépare-t-il les Américains aux tempêtes à venir sur leurs côtes ?
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Il est là, fidèle aux prévisions. Le Frankenstorm – pour « Frankenstein » et « storm » (tempête en anglais ) - a heurté, après les Antilles, les côtes américaines. Pour avoir une idée de sa course et de ses effets, Google a mis à disposition une carte sur laquelle on peut visualiser, à l’envi, des vidéos d’énormes vagues ou d’inondations, afficher les conditions de circulation ou la localisation des abris d’urgence.

Le souffle de l’ouragan encore dans le cou américain, la question inévitablement posée aux climatologues de tout poil est la suivante : devra-t-on revivre ça trop souvent ? En clair, cet événement météorologique extrême s’inscrit-il au cœur du changement climatique ? Forcément, les scientifiques sont prudents. Impossible de lier une occurrence de ce genre à un phénomène global. Il n’empêche. Selon une analogie utilisée par le site de « State Impact Texas », le changement climatique revient à mettre des événements extrêmes attendus sous stéroïdes. En clair, s’il est impossible de tout imputer au réchauffement global, ce dernier pourrait bien augmenter l’intensité des tempêtes, ouragans, sécheresses, etc. « Imaginez que l’occurrence de ces événements météo pris individuellement corresponde à un lancer de dé à six faces, décrypte le climatologue Michael Mann dans « State Impact Texas ». Avec le changement climatique, nous pipons ces dés. »

Voilà pourquoi Sandy pourrait être un avant-goût de ce qui pourrait nous attendre à ces latitudes :

- De fortes précipitations

Le changement climatique – en augmentant la températures des océans – peut, par endroits, favoriser la condensation et entraîner des précipitations intenses. Or, en septembre, la température au large des côtes américaines a justement enregistré des records (1,3°C au-dessus de la moyenne, selon le météorologue Jeff Master qui cite le Met Office britannique. « Ces températures inhabituellement chaudes ont persisté en octobre », poursuit-il. « Je peux dire sans me tromper que toutes les pluies intenses, dont celles-ci, relèvent en partie du changement climatique et qu’à l’avenir, cette part va augmenter (dans tous les événements climatiques extrêmes) », a expliqué Greg Holland du Centre national pour la recherche atmosphérique au journal Mother Jones.

- Des villes les pieds dans l’eau

New York est sous les eaux ? Pas étonnant puisque le changement climatique a déjà fait monter globalement le niveau des océans. Depuis les années 1990, la zone côtière abritant New York, Norfolk et Boston a vu le niveau progresser de 3,7 millimètres par an (contre entre 0,6 et 1 millimètre dans le reste du monde), précisait un rapport de l’Institut américain d’études géologiques en juin. Du coup, en cas de tempêtes, les vagues peuvent pénétrer plus avant dans les terres. « Aux Etats-Unis, 4514 miles (7264 km) de côtes – soit 20 % de l’ensemble – sont jugées très vulnérables par l’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) en cas de montée des eaux. »

- Des méga-événements

Pas de doute, pour tous, il est énorme, moins par la vigueur de ses vents (environ 120 km/h) que par son ampleur. Au moment où il atteignait les côtes, les vents s’étendaient jusqu’à 280 km de son centre, et les bourrasques tropicales avaient 1 500 km de diamètre, « plus que la distance de New York à Atlanta », souligne « The Weather Channel ». Mais surtout bien plus que l’ouragan Irene en 2011 (pic à 740 km de diamètre) ou encore Katrina en 2005 (700 km) Selon le site de la NOAA, Sandy pourrait être le plus important ouragan à frapper les Etats-Unis. La faute au changement climatique ? Un peu selon Kerry Emanuel, de [l’Institut de technologie du Massachusetts, interrogé par Mother Jones « Pour les ouragans ordinaires, nous nous attendons à une petite augmentation en taille mais pas spectaculaire. »

A titre de comparaison, l’image satellite enregistrée par la Nasa des deux ouragans :

-  Une drôle de trajectoire

Sandy ? C’est l’hybridation entre la tempête tropicale qu’elle était auparavant et un front froid venu de l’Arctique. Sans ce front froid, l’ouragan aurait viré vers l’Est et se serait dissipé dans l’Atlantique. « Quand l’océan est chaud — et à ce moment, la température de surface de l’océan au large du nord-est [des Etats-Unis] est de cinq degrés [Fahrenheit] au-dessus de la normale — une tempête comme Sandy peut rester au nord plus longtemps et avec plus de force... Frankenstorm est un nom adéquat pour Sandy, et de fait pour beaucoup d’autres tempêtes et sécheresses et canicules à présent. Ils sont liés les uns aux autres par quelques sinistres combinaisons du naturel et de l’artificiel », a souligné le militant environnemental Bill McKibben cité par l’Agence science presse. « Il se pourrait que le réchauffement généralisé, de pair avec des températures élevées à la surface de l’océan, aient allongé la saison des tempêtes tropicales, rendant plus probable la formation de Sandy et son déplacement si loin vers le nord, lui fournissant l’opportunité d’interagir avec un puissant courant-jet... », ajoute Jennifer Francis, de l’université Rutgers, sur le blog « Dot Earth », hébergé par le New York Times.

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  • Quelqu’1 prendra-t-il le temps de calculer les dépenses énergétiques et autres concernant les campagnes présidentielles ? Mais apparemment, les météorologues affichent leur incapacité à relier les conséquences du consumérisme forcené sur l’environnement climatique ! Faudrait peut-être les payer pour se prétendre sociologues ?!
    Ou quand la prétention aggrave la stupidité...

    5.11 à 10h20 - Répondre - Alerter
  • Météo France a bien précisé que ce type d’événement exceptionnel ne peut en aucun cas être attribué au RC. Ils ont bien raison, car il n’y a plus de RC depuis 16 ans, comme le montrent les droite de tendance à pentes nulles depuis 1997 (Hadcut et RSS).
    http://www.woodfortrees.org/plot/ha...

    La descente d’air froid provient d’un AMP (anticyclone mobile polaire) puissant, formé en zone polaire, et la puissance d’un AMP est fonction des températures boréales, qui devraient donc être particulièrement basses. En moyenne, un AMP se forme aux pôles toutes les 30 heures et est éjecté par la force de Coriolis. En arrivant aux moyennes latitudes, il crée une dépression sur sa face avant, plus ou moins forte selon sa puissance, et cette dépression, source de perturbations, ramène en altitude de l’air chaud et humide, provenant des Tropiques, vers le pôle nord. Nous le constatons bien en fonction des saisons : l’été, le temps est plus calme et les tempêtes sont rares, alors que, en hiver, les tempêtes sont fréquentes et le temps est plus instable, parce que les températures polaires sont plus basses, donc les AMP sont plus fréquents et plus puissants.

    Quand l’establishment climatique adoptera le modèle AMP (validé par la campagne de mesures Fastex de Météo France dans l’Atlantique Nord), on arrêtera peut-être de nous bassiner avec le RC, supposé être la seule cause de tous les événements extrêmes. Dans ses deux premiers rapports, le GIEC précisait que, en cas de RC, le gradient de température entre les hautes latitudes et les Tropiques diminuerait (ce qui est exact) et donc que les événements extrêmes devraient être moins fréquents et moins intenses. Curieusement, il semble que certains aient fait un virage à 180°....

    1er.11 à 00h50 - Répondre - Alerter
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