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Qui peut sauver les forêts ?

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Qui peut sauver les forêts ?
(Crédit photo : Threat to Democracy - Flickr)
 
Pour la deuxième fois depuis Copenhague, les pays développés et les principaux pays forestiers mondiaux se réunissaient, jeudi 27 mai, à Oslo. Objectif : enrayer la déforestation galopante.
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13 millions d’hectares de forêts ont disparu de la surface terrestre entre 2000 et 2010. C’est un peu mieux que les 16 millions d’hectares grignotés lors de la décennie précédente. Et grâce aux programmes de reboisements, la perte nette n’est « que » de 5,2 millions d’hectares, contre 8,3 auparavant. C’est tout de même l’équivalent boisé du Costa Rica qui disparaît chaque année. Pire, «  les grands programmes de plantation en Chine, Inde et Viet Nam, représentant l’essentiel des gains récents de terres boisées, devraient s’achever en 2020 », alerte Mette Løyche Wilkie, la coordonnatrice de l’évaluation pour la FAO. Selon elle, « il reste une petite fenêtre d’opportunité pour mettre en place des mesures efficaces et permanentes de réduction du taux actuel de déforestation ». Faute de quoi, nous risquons d’assister au retour des taux élevés de pertes de forêts des années 90. Il faut donc agir, et vite. Mais qui peut sauver les forêts ? Et comment ? Retour sur quelques initiatives récentes.

- Le moratoire indonésien

Le gouvernement indonésien vient d’annoncer un moratoire de deux ans sur les permis de déforestation. En échange, la Norvège s’est engagée à lui offrir un milliard de dollars d’ici 2014 si les résultats sont concluants. Le pays nordique, qui a basé son développement économique sur l’exploitation massive de ses réserves pétrolières, compense ainsi son passé de dévoreur d’énergie fossile et polluante. L’Indonésie tente elle de lutter contre la dévastation de ses forêts tropicales, due notamment à la plantation de palmiers à huile. Oslo est à la pointe dans ce type de projets puisqu’elle a déjà établi d’autres partenariats avec le Brésil et le Guyana.

- Le deal équatorien

L’Équateur dispose d’un des plus grands gisements de pétrole au monde. Problème : ce gisement se trouve dans le sous-sol du parc national Yasuni, l’une des plus grandes réserves mondiales de biodiversité. L’équation est simple : le président Rafael Correa doit choisir entre l’or noir - source de monnaie sonnante et trébuchante et de développement économique - et un véritable trésor pour la planète mais qui est bien difficile à monnayer. Il propose donc aux pays développés de lui fournir 350 millions de dollars par an pendant dix ans en compensation du manque à gagner pour ne pas exploiter ce gisement. Une somme qu’il s’engage à investir dans l’économie verte. Diversement accueillie en 2007, la proposition séduirait plusieurs pays, dont l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne, selon une enquête du journal suisse Le Temps.

- L’appel de la France et la Norvège

Depuis Copenhague, deux conférences internationales ont été organisées sur la gestion des forêts, à Paris puis à Oslo. La France et la Norvège ont invité les principaux pays forestiers mondiaux et les instances internationales à se réunir pour relancer les négociations sur le mécanisme REDD (Réduction d’émissions liées à la déforestation et la dégradation des forêts). Objectif : rémunérer, grâce à un fonds international alimenté par les pays riches, les pays en développement qui réussissent à préserver leurs forêts. Une agence de contrôle serait chargée d’assurer la transparence et la validité des projets. 4 milliards de dollars sont déjà mis sur la table (voir encadré ci dessous). Mais les ONG restent vigilantes sur un système de compensation carbone appliqué à la forêt. « C’est bien simple : si on met en place ce marché, on flingue les objectifs de réduction interne des États-unis qui se contenteront d’acheter des crédits carbone au pays qui disposent de réserves naturelles », résumait Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes des Amis de la Terre, dans une interview accordée à Terra eco pendant la conférence de Copenhague.


4 milliards de dollars sur la table

A Oslo, ce jeudi 27 mai, les pays riches ont annoncé qu’ils allaient porter à environ 4 milliards de dollars leurs aides consacrées à la lutte contre la déforestation d’ici 2012, soit 500 millions de dollars de plus que le montant promis à Copenhague. Les pays contributeurs sont les Etats-Unis (1 milliard $), la Norvège (1 milliard $), le Japon (500 millions $), le Royaume-Uni (480 millions $), la France (375 millions $) et l’Australie (120 millions $), aujourd’hui rejoints par l’Allemagne (464 millions $) et le Danemark.

Sources de cet article

- Le site du REDD

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Non, nous n’avons pas à « sauver la planète ». Elle s’en sort très bien toute seule. C’est nous qui avons besoin d’elle pour nous en sortir.

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  • A toutes fins utiles, je signale les deux textes ci-dessous en lien avec la problématique REDD et avec la lutte contre la déforestation. Je m’y m’interroge respectivement, d’une part, sur les enjeux de paiements de services de la nature (plutôt que du travail ou même du capital) et, d’autre part, sur la complexité des causes de déforestation et la nécessité de distinguer celles à combattre des autres.
    http://www.iddweb.eu/docs/Nature&am...
    http://www.iddweb.eu/docs/deforesta...

    28.05 à 11h11 - Répondre - Alerter
  • Au Pérou, les cultivateurs de cacao équitable sont payés par les entreprises occidentales pour planter des arbres dans le cadre de projets de capture de carbone. A l’origine de l’initiative, il y a le "Pur Projet" de Tristan Lecomte, qui compte faire certifier le projet par les Nations Unies et obtenir des crédits carbone. Alternative Channel a rencontré les producteurs de cacao.

    Regardez le reportage :
    http://fr.alternativechannel.tv/com...

    28.05 à 10h40 - Répondre - Alerter
  • Alice Beranger : Oslo, 27 mai 2010.

    "A Oslo, ce jeudi 27 mai, les pays riches ont annoncé qu’ils allaient porter à environ 4 milliards de dollars leurs aides consacrées à la lutte contre la déforestation d’ici 2012, soit 500 millions de dollars de plus que le montant promis à Copenhague.

    Les pays contributeurs...

    Et l’Italie ??

    En Italie, on rabâche sans cesse que c’est l’Italie qui donne le plus de tous les pays riches en ce qui concerne les aides aux développement et autre, mais on ne les voit jamais ou alors toujours en bout de course, alors que ce sont de gros consommateurs de bois précieux (navires, parquets, auto), d’huile de palme (Ferrerro, nutella, kinder etc..).

    A quand un Boycott envers les pays destructeurs de notre planète ?

    28.05 à 10h09 - Répondre - Alerter
  • Réponse : Personne...

    tant que la cupidité, l’avidité et la bêtise seront le propre de l’espèce humaine, le massacre continuera.

    Un exemple, vous parlez de programmes de reboisements, c’est bien, mais comme vous le dites cela n’empêche pas, la superficie boisée du Costa-Rica de disparaître chaque année, et qu’un reboisement ne remplacera jamais une forêt détruite.
    Une forêt replantée, n’a rien à voir en terme de biodiversité avec une forêt naturelle et encore pire une forêt primaire.

    En Indonésie des milliers d’hectares d’ineptie que sont les plantations de palmiers à huile sont parfois comptés comme hectares de reboisement.

    Le réalisme est hélas maintenant synonyme de pessimisme.

    28.05 à 10h00 - Répondre - Alerter
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