Si l’idée de participer à la primaire écologiste vous effleurait l’esprit, alors il est grand temps de passer à l’action ! Car les inscriptions ferment le 10 juin, à 14 heures. Et mercredi 8 si vous payez par chèque. Mais en fait, comment ça marche ?
Qui vote ?
Jusqu’ici, 24 000 personnes ont déjà voté pour leur candidat écolo préféré, selon l’AFP. Les quelque 15 000 adhérents d’Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) peuvent automatiquement participer. Pour les autres, il faut devenir « coopérateur » (c’est-à-dire sympathisant, en langage EELV). Comment ? En commençant par se rendre sur le site des primaires écologistes. Puis en vérifiant que toutes les conditions sont bien réunies :
- Il faut tout d’abord accepter les principes de la Charte mondiale des Verts. Il s’agit d’un texte plein d’enthousiasme, adopté au Congrès de Canberra en 2001, qui lance moult propositions sous la coupe de grands principes tels que le « développement soutenable », la démocratie participative ou la non violence. Une idée (ambitieuse) parmi d’autres : créer une Organisation mondiale de l’environnement capable d’imposer des sanctions fortes et de soumettre l’OMC (Organisation mondiale du commerce).
- Une fois convaincu par cette charte, il y a de bonnes chances pour que vous le soyez également par les valeurs d’Europe-Ecologie-Les-Verts. Au programme : la défense de la biodiversité, le « devoir d’accueil et de solidarité active aux réfugiés politiques, économiques et environnementaux », ou encore le « droit au temps libre et à l’épanouissement ».
- A noter, la primaire écologiste pourrait bien être le premier vote de certains jeunes, puisqu’elle est ouverte à partir de l’âge de 16 ans.
- Enfin, tenez-vous prêt à débourser 10 euros. Face aux protestations de certains, la secrétaire nationale d’EELV Cécile Duflot a expliqué sur France Inter que son parti n’était pas « très riche » et qu’il fallait bien de telles contributions pour financer ces primaires.
- Une fois le paiement effectué, il vous sera demandé d’envoyer une copie de votre pièce d’identité, pour vérification, avant le 10 juin toujours !
Pour qui ?
Au devant de la scène, il y a d’un côté Nicolas Hulot, l’ex-animateur télé d’Ushuaïa, populaire et rassembleur, et de l’autre Eva Joly, la juge franco-norvégienne aux petites lunettes rouges, forte de ses discours éthiques et de ses combats contre la corruption et l’évasion fiscale.
Au-delà des deux favoris, Stéphane Lhomme, militant anti-nucléaire (il préside l’Oservatoire du nucléaire) et l’élu alsacien Henri Stoll sont également en lice.
Quand ?
Pour départager les candidats, trois débats sont organisés avant le second tour : le 6 juin à Toulouse (retransmis en direct aujourd’hui dès 19 heures), le 9 à Paris et le 15 à Lille.
Ensuite, il n’y a plus qu’à voter, du 15 au 23 juin. Les résultats du premier tour seront livrés le 29 du mois. En cas de second tour (si aucun candidat ne reçoit 50% des suffrages), les élections finales s’effectueront du 30 juin au 6 juillet. Enfin, résultats le 12 juillet.
Comment ?
Le « matériel de vote » – profession de foi de chaque candidat, notice explicative, bulletins de vote – sera envoyé aux coopérateurs le 14 juin. Point besoin de se déplacer : le vote s’effectuera en ligne ou par correspondance.
Plus de primaires ?
Si vous en redemandez, si votre candidat écolo préféré a perdu, ou si votre cœur balance, il n’est pas interdit de participer aussi aux primaires du Parti socialiste. Nicolas Hulot lui-même a déclaré que ça lui paraissait « assez logique » de prendre position pour des socialistes qui lui sembleraient « plus proches, plus cohérents avec nos aspirations ».
Pour la suite de cette aventure électorale, il faudra attendre les dimanches 9 et 16 octobre. Les candidats s’inscriront officiellement du 28 juin au 13 juillet. On en connaît déjà la plupart : François Hollande, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, Manuel Valls, probablement Pierre Moscovici (qui hésite encore mais « avance »). Moins connus, Christian Pierret (ancien ministre de l’industrie dans le gouvernement Jospin), Daniel Le Scornet (ancien président des Mutuelles de France), Will Maël Nyamat (militant à la section PS de Londres) sont aussi en lice. Enfin, Martine Aubry ne s’est pas encore déclarée. Quant à DSK… no comment.
Le PS, qui a plus de moyens, déploiera près de 10 000 bureaux de vote, et fera payer seulement un euro (minimum) ses frais de participation. Il faudra, une fois de plus, adhérer à une charte de valeurs du parti. A chacun de juger si elle est compatible avec celle d’EELV…
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