Précarité rampante

En octobre dernier, le quotidien économique Il Sole 24 Ore rapportait dans ses colonnes le résultat d’une étude qui démontrait que les italiens tendent à réduire leur budget de santé. Ils consultent notamment moins le dentiste qu’auparavant, seuls 31% se sont autorisés des soins dentaires en 2002 contre 34% trois ans plus tôt. En termes de fréquence de consultation dentaire, l’Italie occupe d’ailleurs la dernière place européenne.

Super discount

Mais la précarité revêt d’autres aspects moins visibles encore. Alors que la confédération patronale du petit commerce déplore une quasi-récession, les supermarchés (459) et surtout les discounts (3100) font le plein. Selon l’Istat - l’équivalent de l’Insee en France - les ventes des supermarchés à prix cassés ont enregistré une croissance de 5,4% dans les huit premiers mois de 2002, année de l’introduction de la monnaie unique. Les petites surfaces se contentent d’une hausse de 0,4%. Pour Nazzareno Tomassini, responsable des études économiques pour la chaîne des Coop Italie - 1265 points de vente dont 188 Dico (l’équivalent d’ED, Lidl ou Franprix), cette fréquentation en hausse est symptomatique. "Si les gens viennent chez nous, c’est qu’il y a un peu de crise dans l’air".

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