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Pour lever l’ancre, levez le pouce !

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Pour lever l'ancre, levez le pouce !
(Crédit photo : guillaume charroin)
 
Le bateau-stop, c’est simple : aspirants mousses et skippers font affaire via des sites spécialisés, économisent de l’argent et renouent avec la lenteur.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Vous en avez assez d’être coincé au beau milieu d’un bouchon sur l’autoroute ? Vous n’en pouvez plus des voisins qui prennent toute la place avec leur planche de surf dans le train ? Essayez le bateau-stop ! En mars 2012, Robin Stallegger, 26 ans, a des envies de voyage mais peu d’argent. « Je n’avais pas de destination précise en tête. Des copains m’ont parlé de la Bourse aux équipiers… » Ce site Internet met en relation propriétaires de voiliers et volontaires pour l’embarquement. Pas besoin d’être un pro de la voile pour être recruté. Robin, novice, postule à une annonce pour un départ en mai vers l’Italie. Il rencontre Willy David, propriétaire d’un voilier, qui a recours au site depuis cinq ans. Entre eux, le courant passe. Un test sur l’eau plus tard et l’affaire est conclue. Robin et Willy lèvent l’ancre au Grau-du-Roi (Gard) et mettent le cap sur la Corse, puis sur la Sicile et la Sardaigne, sur un multicoque de 13,5 mètres. « En bateau, on n’est pas téléportés d’un point à un autre comme en avion. On prend le temps du voyage », poursuit le jeune homme.

Rejoindre les Caraïbes

Un sentiment partagé par Guillaume Charroin, bateau-stoppeur chevronné, et coauteur d’un guide qui se penche sur cette pratique (1). « Cela permet de renouer avec la lenteur », assure-t-il. En 2008, avec son ami Nans, il a traversé l’Atlantique en trois semaines pour rejoindre les Caraïbes. « Pour trouver un bateau, comme on n’avait aucune expérience, on a listé tous nos points forts : sens de la sécurité, capacité d’analyse de situation, maîtrise des nœuds marins… Et pour se distinguer, on a fait un CV vidéo. » Bingo ! Un couple de skippers sud-africains qui avait reçu plus de 200 demandes les sélectionne. Pour participer aux frais de nourriture, le capitaine leur réclame seulement 5 euros par jour dans la caisse de bord. Robin, lui, n’a rien payé. En contrepartie, il cuisinait chaque jour.

Etoiles et pêche au thon

A bord, l’équipier doit mettre la main à la pâte. Il participe aux manœuvres et aux tâches ménagères. Mais le jeu en vaut la chandelle : la nuit, Guillaume profite de ses quarts pour étudier les étoiles, s’initie à la pêche au thon, s’émerveille devant les couchers de soleil ou les poissons volants. Willy David, lui, embarque des bateaux-stoppeurs pour « la rencontre, le contact humain ». « J’ai envie de faire découvrir ce que m’apporte la mer. D’un point de vue logistique, c’est aussi plus simple : je dépense moins d’énergie », précise-t-il. Economique, le bateau-stop est également un bon élève écolo. Le voilier, par définition, avance avec le vent. Et quand il ne vient pas ? Willy David l’attend : « Moins je mets le moteur, mieux je me porte, confie-t-il en souriant. Quand on n’a pas d’impératif de temps, on peut prendre cinq à six semaines au lieu de dix jours ! » —

(1) « La bible du grand voyageur », coécrit avec Anick-Marie Bouchard et Nans Thomassey (Lonely Planet, 2012).


Impact du projet

100 à 150 euros la traversée de l’Atlantique

Plus de 250 offres sont actuellement à pourvoir sur le Web

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